Mots-clés : Plan de dispersion, Trop de Bruit en Brabant wallon, Brabant wallon, Les recommandés de TBBW
Communiqué de l’ASBL Trop de Bruit en Brabant wallon.
Ces dernières semaines, l’utilisation intensive et abusive de la piste 02 pour les atterrissages et des pistes 07 pour les décollages a renforcé l’exaspération des habitants du Brabant wallon. L’accident récent du Boeing 747 de Kalita démontre, si besoin en était encore, que les mesures de sécurité ne sont pas optimales à Zaventem[1] et qu’il est temps que l’usage de la piste 02/20 soit réservé à des conditions climatiques spécifiques.
Tout cela confirme que la mobilisation des édiles communaux est toujours de mise dans le dossier des nuisances aériennes provoquées par Zaventem. Trop de Bruit en Brabant wallon les a sollicités. Les collèges de Braine l'Alleud, Chaumont-Gistoux, Grez-Doiceau, Ittre, La Hulpe, Lasne, Rixensart et Waterloo ont répondu présents.
L’année 2008 avait bien débuté. Nous avions un gouvernement et un nouveau ministre de la mobilité. Monsieur Leterme avait invité l’ensemble des associations de riverains. Toutes avaient salué l’initiative. Les prédécesseurs à ce poste n’avaient pas pris la peine de les rencontrer. Trop de Bruit en Brabant wallon était donc allé exposer la situation du Brabant wallon.[2]
Malheureusement, depuis ce mois de janvier, plus rien n’avance, si ce n’est la nomination de monsieur Schouppe comme secrétaire d’état, une nomination qui n’est pas sans inquiéter de nombreux riverains.[3] A croire que conserver la situation en l’état fait le bonheur de certains.
Trop de Bruit en Brabant wallon n’est pas pour autant restée inactive. Constatant que de nombreux bourgmestres avaient été conviés à rencontrer le ministre (mais aucun du Brabant wallon) et que de possibles solutions se feraient au détriment de notre province, constatant aussi que l’offensive perpétuelle du Noordrand pour faire passer ses thèses mensongères ne faiblissait pas[4], nous avons tenu à réaffirmer la détermination des Brabançons wallons à ne pas devenir les victimes de la politique aéroportuaire menée à Zaventem. Aussi avons-nous demandé aux collèges de onze communes[5] parmi les plus survolées du Brabant wallon de prendre position dans ce dossier en leur proposant à la signature une lettre adressée au premier ministre et à son secrétaire d’état.
Quelles étaient les demandes ?
Nous leur demandions
d’apporter leur soutien total :
- à l’application stricte des décisions de justice, validées par la Cour de cassation ;
- au respect des routes, des gradients de montée et des altitudes minimales permettant de réduire la pression sonore et les risques;
- à la diminution de la multiconcentration sur la balise d’Huldenberg par une scission des routes lors des décollages par les pistes 25 et par l’application de la solution « 07 Tout Droit » ;
- au retour à un usage historique des pistes (la piste 02-20 doit redevenir une piste auxiliaire utilisée lors de conditions météorologiques exceptionnelles);
- au retour aux normes historiques de vent.
et d’insister :
- sur la diminution à la source des émissions de bruit par un " Quota Count " plus sévère par avion ;
- sur la limitation du nombre de mouvements ;
- sur une protection accrue en termes de bruit, des soirées et des week-ends;
- sur une suppression progressive du trafic de nuit, voire des vols de fret et de charters ;
- sur l’accès à une information correcte couvrant également le sud-est du Brabant flamand et le Brabant wallon.
Qui a participé ?
A l’heure actuelle, la plupart des collèges sollicités se sont montrés positifs. S’inspirant de nos propositions, ils ont adressé à messieurs Leterme et Schouppe une lettre affirmant leur opposition à la politique actuelle de gestion de l’aéroport de Zaventem en termes de routes et de trafic.
Soulignons la rapidité avec laquelle les bourgmestres et échevins de l’environnement de Grez-Doiceau et de Chaumont-Gistoux ont réagi à notre demande, en insistant dans leurs courriers sur les démarches de collaboration avec les communes flamandes limitrophes[6] et sur la mise en place de certaines solutions techniques (comme la « 07 tout droit[7]) n’ayant aucune influence sur Bruxelles, le Noordrand ou l’Oostrand. Le conseil communal de Chaumont-Gistoux a voté une motion allant en ce sens.
Apprécions l’implication du collège de La Hulpe ainsi que ceux de Lasne, Waterloo, Braine-l’Alleud, Rixensart et Ittre qui se sont ralliés au mouvement en envoyant un courrier aux différents ministres intéressés, soulignant l’utilisation abusive de la piste 02. Certains d’entre eux activent d’ailleurs leurs relais au Fédéral.
Trop de Bruit en Brabant wallon a également interpellé le Collège provincial, dont les membres sont bien conscients du problème. Mais, comme ils estiment que ce domaine échappe à leurs compétences, ils ont sollicité l’intervention de la Région wallonne.
Pourquoi cette mobilisation ?
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que ces dernières semaines, la piste 02 a été utilisée constamment et abusivement pour les atterrissages[8], particulièrement éprouvants pour les habitants de l’ouest du Brabant wallon. L’est de la province connaissait alors les décollages en 07 dont les nuisances ne sont plus à démontrer, alors qu’une solution existe pour cette situation spécifique.[9]
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que pour les travaux prévus au mois d’août, la seule option envisagée est de charger l’Oostrand et le Brabant wallon.
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que l’accord de gouvernement prévoit l’utilisation de la piste 20 pour les décollages pendant les heures creuses. L’utilisation de cette piste conduit à des survols à plus basse altitude de la province.[10]
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire qu’aucune limite ne semble devoir être mise au développement de cet aéroport.
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que nous pouvons craindre que les solutions qui seront trouvées se fassent sur le dos de notre région.[11]
- Cette mobilisation est d’autant plus nécessaire que toute modification à l’utilisation de l’aéroport de Bruxelles-National a des conséquences pour le Brabant wallon.
Espérons alors qu’au niveau fédéral, les partenaires francophones tiendront les promesses faites avant les élections[12].
[2] Une situation déjà connue par certaines personnes présentes que nous avions rencontré, quelques semaines avant les élections fédérales, lorsqu’elles appartenaient au cabinet de celui qui était encore ministre-président.
[3] http://tropdebruit.be/news/bruxelles-national-schouppe-a-la-mobilite-enorme-inquietude-chez-les-riverains-de-l-aeroport
[4] Le Noordrand a pris l’habitude de se poser en victime, au détriment de l’ensemble des autres riverains. Si nous prenons l’exemple de Meise, riveraine historique de l’aéroport, le niveau moyen de bruit y est similaire à celui de Grez-Doiceau, pourtant située beaucoup plus loin de l’aéroport.
[5] L’implication de nos groupes locaux, présents dans les communes concernées a été remarquable.
[6] http://tropdebruit.be/news/nuisances-aeriennes-de-herent-a-chaumont-gistoux-six-communes-un-accord-commun-au-dessus-de-la-frontiere-linguistique
[11]Comme l’envie, exprimée par certains, de transformer Beauvechain en aéroport civil.