Mots-clés : Plan de dispersion, Trop de Bruit en Brabant wallon
Communiqué de Trop de Bruit en Brabant wallon ASBL
La « suppression du Plan de dispersion » n’est qu’une tirade dans une mauvaise pièce. Les demandes des 22 bourgmestres, représentant quelques 600.000 personnes, n’ont pas été fondamentalement entendues.Certes, un certain nombre d’avancées peut être reconnu. Particulièrement, l’introduction de quotas count (QC : bruit émis par un avion) plus sévères et le fait que les nuits du week-end devraient être plus calmes. Le nombre de vols de nuit est lui aussi plafonné, mais malheureusement pas celui des vols de jour. (Cette dernière diminution aurait été refusée par l’Open-VLD).
Pour le reste, les normes de vent restent ce qu’elles sont actuellement et ne sont pas relevées comme l’exigent des décisions de justice. Et on renvoie aux calendes grecques la recherche de solution en proposant que des experts internationaux réalisent une étude sur la question des normes de vent et leur impact sur la sécurité et les nuisances. Pourtant, une telle étude existe déjà, mais peut-être que ses conclusions ne plaisent pas à certains.
L’utilisation des pistes
Il sera encore fait usage de la courte piste 20 pour les décollages en direction de Huldenberg, soit plus de 50% du trafic. Non seulement la nuit, mais aussi le week-end (samedi entre 16h en 23 / dimanche entre 6h en 16h). Avec la circonstance aggravante que rien n’obligera les gros porteurs à utiliser la piste 25 pour leur décollage. (Cela aurait refusé par l’Open-VLD).Les moments de repos en Brabant wallon vont être massacrés.
A plusieurs reprises, de concert avec des associations flamandes, nous avons proposé des routes alternatives crédibles, sur lesquels les services concernés n’ont pas daigné se pencher. Maintenant, nous allons encore attendre près de dix mois pour savoir à quelle sauce nous allons être mangés. Sans doute, le mois de septembre 2009 n’est-il pas innocent. Les nouveaux cabinets régionaux ne seront peut-être pas encore en place.
L’espace aérien au-dessus de Beauvechain
Veut-on faire sauter le verrou des 6.000 pieds au-dessus de la zone de Beauvechain ? En tous les cas, un groupe de travail va se pencher sur une modification de l’espace aérien dédié aux militaires. Rappelons que cette obligation de survoler cette zone à plus de 6.000 pieds est un élément, pour autant que cela soit respecté, qui atténue les effets des nuisances.
Ce forum réunissant les différents acteurs sera réactivé. Sera-t-il ouvert à des communes wallonnes ? Nous en doutons réellement. Pourtant, rappelons que le niveau moyen de bruit à Grez-Doiceau est le même qu’à Meise.
L’institut de contrôle indépendant
A la trappe, l’institut de contrôle. Alors que c’est la pierre angulaire de toute politique de gestion et de prévention de nuisances aériennes. Monsieur Schouppe et le CD&V n’en veulent pas. Tout au plus admet-il la création d'une cellule spécifique au sein de la Direction générale du transport aérien (DGTA) qui devra veiller au respect de la réglementation qui sera mise en œuvre.
Sans préjuger de l’impartialité de cette future cellule, nous considérons qu’avec l’expérience que nous avons du dossier, seul un institut indépendant pourra être garant d’une objectivité suffisante. Sans cet institut, toutes les mesures, même les plus ambitieuses, n’auront aucun effet. Une limitation de vitesse qui n’est pas contrôlée est rarement efficace.
L’institut d’information
Il est prévu de demander aux régions bruxelloises et flamandes de prévoir un accord de coopération pour la création d’un institut d’information. La région wallonne n’est pas conviée à y participer. Quid des citoyens wallons ?
On s’en remet là aussi à un accord de coopération, mais sans qu’il soit question de réelles limitations, en reportant semble-t-il la charge d’un plan d’isolation sur les régions.
La « suppression du Plan de dispersion » n’est pas une tirade de la pièce « Sganarelle ou le cocu magnifique » et pourtant, il y a du cocufiage dans l’air.
Certes, nous sommes dans la bonne voie en ce qui concerne la diminution des Quota Count. Certes, le nombre de vols de nuit diminue. Mais le nombre de vols de jour n’est pas limité. Certes, ce sont des avancées qui profitent à tout le monde. Mais les normes de vent qui ne sont pas relevées, la 020 utilisée tous les week-ends, un espace aérien militaire trop partagé, l’absence de contrôle indépendant, les informations qui resteront sans doute difficiles à obtenir sont quelques éléments qui nous permettent de dire que cela n’ira pas vraiment mieux pour le Brabant wallon et l’Oostrand.
22 bourgmestres, 600.000 habitants, (sans compter les habitants d’Huldenberg, de Bertem, d’Herent, d’Oud-Heverlee et de beaucoup d’autres communes flamandes qui sont aussi contre la dispersion) que faut-il encore pour que nos représentants au fédéral prennent la bonne direction ?
Notez que maintenant qu’ils ont démissionné…., tout continuerait selon Etienne Schouppe.
Administrateurs à l’ASBL Trop de Bruit en Brabant wallonn
Et nos politiques, que disent-ils? Rappelons quand même des promesses assez claires lors des dernières élections. Il est exact que le nouveau plan Schouppe pourrait peut-être améliorer certaines choses. Il est plus que tentant de croire que les mesures annoncées sont assez minimalistes. La question est de savoir si elles vont être appliquées "loyalement", mot assez galvaudé ces temps-ci,précédé de "manque de" pour stigmatiser l'attitude de la Flandre pour les problèmes touchant de près ou de loin les Francophones.
Ce qui est plus qu'inquiétant, et c'est un euphémisme, c'est le rejet définitif de toute mesure d'objectivation des nuisances, de toute mesure sérieuse de contrôle d'infraction aux mesures Schouppe pourtant assez légères, de toute mesure qui permettrait à une région comme le Brabant Wallon d'être entendue.
Quant au menteur de foire Schouppe, il avait annoncé au Parlement avec emphase qu'il ne proposerait des mesures touchant à la sécurité que quand il aurait le rapport sur l'accident du Kalitta. Aujourd'hui personne n'a lu ce rapport. Vraiment personne? Si c'est le cas, qui peut prétendre que ce rapport ne va pas invalider lers mesures qui ont été péniblement amassées.? Si ce ne l'est pas, pourquoi Schouppe est-il assis sur le rapport qui accable sans doute le contrôle aérien à Zaventem, et donc engage la responsabilté des fesses augustes qui le tiennent au chaud.
Bravo Schouppe, la stratégie de mauvaise foi que vous maitrisez parfaitement avec vos années de gaspillage éhonté à la SNCB ont, une fois de plus, eu gain de cause.
Eh oui, inutile d'être anxieux pour connaitre la réponse: nous sommes cocu, cocu, cocu, cocu, cocu, .....