Mots-clés : Trop de Bruit en Brabant wallon, Plan de dispersion, les recommandés de TBBW
Conséquence : un Brabant wallon massacré par les atterrissages à l’ouest et les décollages à basse altitude au centre et à l’est.
Cependant le Plan Schouppe ne tardera pas à faire sortir ses effets, nous vous en proposons l’analyse.
Quelle est la réelle situation pour le Brabant wallon et ses habitants avec le nouveau Plan ?
Nous pouvons en retenir dans les grandes lignes les éléments suivants:
- Le Plan de Dispersion est supprimé depuis début février 2009.
- Les avions les plus anciens et bruyants seront interdits de vol pendant certaines périodes de la journée et le quota de bruit individuel des avions sera fortement réduit les nuits à dater de la mi-avril 2009
- Le nombre de vols de nuit sera réduit, mais le nombre de vols de jour reste illimité.
- La piste d'atterrissage 02 ne peut plus être utilisée que pour des raisons justifiées de vent empêchant l'utilisation d'autres pistes, mais si les normes de vent sur les pistes principales ne sont pas revues à la hausse, cela pourrait ne pas avoir d’effet (voir le point 9)[1].
- La piste de décollage 020 est utilisée tous les samedis et les dimanches pendant les heures creuses pour les décollages vers l’est, le sud-est et le sud. Il n’y a donc pas d’amélioration fondamentale à ce niveau-là pour le centre et l’est de la province. Cependant comme les départs vers le sud-ouest décolleront de la piste 25, il y aura un léger mieux pour certaines communes de l’ouest de la province.[2]
- Les évolutions des avions seront enfin contrôlées, mais pas par l'Institut de Contrôle indépendant que réclamaient tous les partis francophones[3].
- Un institut d’information sera créé sur base d’un accord de coopération entre les régions flamande et bruxelloise. La région wallonne n’a pas été conviée à y participer. Quel en sera l’accès pour les citoyens wallons ?
- Le forum de concertation sera réactivé, mais les communes wallonnes n’y sont pas conviées pour l’instant. Quel en sera l’accès pour les citoyens wallons ?
- Les normes de vent sont des éléments essentiels pour l’utilisation des pistes. Plus elles sont basses sur les pistes principales, plus le risque est grand d’utiliser la piste auxiliaire 02/20. Un groupe de travail doit se pencher sur ce sujet et les résultats seront déterminants pour la préservation de notre quiétude.
- Deux autres groupes de travail doivent se pencher sur le statut de la zone militaire de Beauvechain et sur les routes de vol. Il ne faudrait pas que résoudre la multiconcentration sur la balise d’Huldenberg conduise à une diminution de l’altitude au-dessus de la zone de Beauvechain, ce qui ne serait sans conséquence sur le niveau des nuisances[4].
Si les trois premiers points sont des avancées qui profitent à tous, si certaines communes du Brabant connaissent quelques améliorations, il subsiste encore trop de points interpellants pour être rassurés. Reconnaissons cependant que le dossier avance. Confiance donc, mais certainement aussi prudence.
Plus d’information sur www.tropdebruit.be mot clé : plan de dispersion.
L'ensemble des décisions prises est consultable sur le site du service de Médiation à l'adresse www.airportmediation.be.
[1] L’utilisation de la piste 02 se fait conjointement avec les pistes 07. Quand l’ouest de la province est concerné par les atterrissages, l’est et le centre sont confrontés à des décollages à plus basse altitude.
[2] Le fait que la piste 25R est utilisée conjointement avec la piste 20 peut faire espérer que les gros porteurs emprunteront la première. Les faits montreront si cela sera le cas. A l’heure actuelle, nous exprimons la plus grande réserve. En effet rien n’obligera les gros porteurs à utiliser la piste 25 pour leur décollage.
[3] A la trappe, l’institut de contrôle. Tout au plus admet-on la création d'une cellule spécifique au sein de la Direction générale du transport aérien (DGTA) qui devra veiller au respect de la réglementation qui sera mise en œuvre. Sans préjuger de l’impartialité de cette future cellule, nous considérons qu’avec l’expérience que nous avons du dossier, seul un institut indépendant pourra être garant d’une objectivité suffisante. Sans cet institut, toutes les mesures, même les plus ambitieuses, n’auront aucun effet. Une limitation de vitesse qui n’est pas contrôlée est rarement efficace.
[4] L’espace aérien au-dessus de Beauvechain: veut-on faire sauter le verrou des 6.000 pieds au-dessus de la zone de Beauvechain ? En tous les cas, un groupe de travail va se pencher sur une modification de l’espace aérien dédié aux militaires. Rappelons que cette obligation de survoler cette zone à plus de 6.000 pieds est un élément, pour autant que cela soit respecté, qui atténue les effets des nuisances.
- Bruxelles-National: le plan Schouppe à la Chambre.
- Bruxelles-National: Pourquoi Mr Schouppe propose-t-il de survoler la base ou la zone de Beauvechain ?
- La « suppression du Plan de dispersion » n’est qu’une tirade dans une mauvaise pièce.
Je sais que ce galimatias de vents et de pistes n'est pas de la petite bière mais ce n'est pas une raison pour prendre les gens pour des ingénieurs d'aérospatiale. Je maintiens qu'aucun effort de vulgarisation (dans le sens vulgus) n'a été fait et désolé, les invraisemblables abus de confiance du passé ne prêchent pas pour qu'on croie que cette fois, le travail a été fait de manière correcte.
Je dis et j'insiste: seul un langage clair et objectif pourrait rassurer les gens et ramener la confiance. C'est la condition nécessaire pour que s'installe un climat de développement de ce misérable aéroport durable et que les gens acceptent les misères qu'il génère inévitablement. Tout le reste n'est que des manoeuvres politiques.
Même les parlementaires ont réclamé une séance d'explications avec plans et schémas.
Alors aujourd'hui, je ne vois de concret que ceci: