Mots-clés : Elections fédérales 2007
Des représentant de nos Locales et de l'ASBL se sont rendus ce samedi au speed-dating d'ECOLO à Jodoigne. Chacun pouvait, pendant six minutes à chaque fois, poser librement à chaque candidat, en tête à tête, les questions qu'il désirait. Les têtes de liste du Brabant wallon étaient présents ainsi qu'Isabelle Durant et que Jacky Morael. Les membres de TBBW se sont prêtés au jeu et ont donc posé leurs questions.
Avec sa sensibilité personnelle, un des participants nous livre ses impressions de citoyen.
La rencontre sous forme de "speed dating" organisée par les Ecolos ce 2 Juin à Jodoigne avait au moins le mérite de la fraîcheur. En effet, à ce jeu de chaises musicales, où le citoyen est à même de rencontrer personnellement chacun des candidats présents, on a un rapport nettement plus personnel, chaleureux et ciblé que dans ces meetings classiques plutôt amorphes que je fréquente depuis quelques temps, où les ténors des partis font leur speech puis répondent rapidement à quelques questions, sans avoir vraiment le temps de les approfondir. Quelle différence, par exemple, avec la réunion guindée du MR!
Mais la méthode a aussi ses inconvénients. En effet, on est amené à s'asseoir à la table de candidats qui ne sont pas forcément tous versés dans la problématique qui nous intéresse. Aux questions précises que j'ai posées au sujet du plan de dispersion, les candidats m'ont le plus souvent répondu qu'ils ne connaissent pas bien ce dossier (ce qui a le mérite, trop rare en période électorale, de la franchise) et m'ont généralement fait remarquer qu'Ecolo plaide depuis longtemps pour une limitation drastique des nombres de vols et des plafonds de bruit dans tous les aéroports, et pour la taxation normale et tenant compte des nuisances et de la pollution de ce secteur d'activité, pour qu'il s'inscrive enfin dans leur projet de société basé sur le développement durable. Certes, c'est important, mais ça ne tient pas compte de l'urgence de résoudre la situation ponctuelle invraisemblable déclenchée par la folie d'Anciaux et Landuyt.
Toute autre impression à la table d'Isabelle Durant, qui connaît visiblement très bien le problème, qu'elle suit de près depuis son mandat écourté de ministre de la mobilité. Elle a de toute évidence des idées bien arrêtées, cohérentes et claires sur la nécessité de résoudre sans concessions ce problème. Elle est de plus bien décidée à exiger d'avoir accès au fameux accord secret passé entre l'Etat et Macquarie, pour que toute la lumière soit faite sur la curieuse manière dont l'Etat a bradé un fleuron de son économie, et sur les garanties accordées à Macquarie et leur éventuel impact sur la possibilité qu'aura à l'avenir l'Etat de garder le contrôle de sa politique aéroportuaire. Elle déplore la politique de blackout pratiquée par l'Etat à ce sujet.
Impression similaire et même son de cloche chez Thérèse Snoy et Lise Jamar. Il y a de toute évidence chez Ecolo des gens bien décidés à en découdre, et à ne plus jamais accepter que soit géré un tel dossier dans le mépris des règles élémentaires de notre démocratie.
En conclusion, si ces rencontres ne m'ont pas appris grand chose, elles m'ont par contre conforté dans l'idée que les Ecolos sont actuellement les plus à même de prendre au sérieux la problématique des avions, en basant leur action sur une politique environnementale, humaine et démocratique saine et établie de longue date. Le contact personnel m'a aussi apporté le très net sentiment que chez Ecolo, on ne triche pas, même en période électorale. Cette bouffée d'air frais m'a fait le plus grand bien.
C'est très bien de s'intéresser au contrat secret Macquarie d'il y a trois ans mais il y a un contrat secret de 2007 pour lequel tout le monde regarde ailleurs: celui de Jet Airways. Alors que le hub de DHL avait été amplement commenté, personne ne parle de ce hub de un million de passagers: aucune nuisance attendue? Si c'est le cas, pourquoi ne pas le dire? Au contraire la discrétion actuelle laisse présager le pire.
Ce stûût démarre le cinq août>>>si on attend les négociations "d'après le 10 juin" , il sera trop tard une fois de plus.