Mots-clés : Plan de dispersion, Brussels Airport
Une erreur a sans doute été commise dans la prise en compte de la charge totale pour déterminer la puissance des moteurs. Il peut s'agir d'une erreur humaine comme d'une déficience informatique.
Est-ce démagogique de souligner cela? Serait-ce plus inquiétant si le décollage avait été fait à partir de la 020?
25 Questions jointes de - M. Xavier Baeselen au secrétaire d'État à la Mobilité, adjoint au premier ministre sur "l'avarie subie par un avion cargo décollant de Zaventem" (n° 8212) - Mme Sonja Becq au secrétaire d'État à la Mobilité, adjoint au premier ministre sur "Brussels Airport" (n° 8291)
25.01 Sonja Becq (CD&V) : Un Boeing 747 aurait récemment connu des problèmes au moment du décollage de Zaventem. L'avion aurait raclé le sol et le pilote aurait alors vidé en partie les réservoirs audessus de la mer du Nord avant de rebrousser chemin. Ce n'est pas la première fois qu'un tel événement se produit. Quelles sont les causes de cet incident ? Un tel incident pourrait-il se reproduire ?
L'avion était-il trop lourdement chargé ? L'incident est-il lié à la navigabilité ou à la direction du vent ?
Le secrétaire d'État poursuit-il son objectif d'une application uniforme des normes de vent et de sécurité sur l'ensemble des postes ? Quand les résultats de l'enquête seront-ils connus ?
25.02 Etienne Schouppe, secrétaire d'État (en néerlandais) : Le 27 octobre 2008, la queue d'un Boeing 747 cargo a touché le sol au décollage en raison d'un excès de rotation, c'est-à-dire un angle trop élevé au décollage. L'incident n'a fait aucun blessé. Par sécurité, il a été demandé au pilote de déverser du carburant au-dessus de la mer du Nord. Une enquête est en cours à la Cellule d'enquêtes sur les accidents et incidents d'aviation de la direction générale du Transport aérien. L'enquête est toujours en cours et il est donc trop tôt pour se prononcer sur les causes. En revanche, il est déjà acquis que l'accident n'était pas lié à une surcharge ni à la direction et à la vitesse du vent ou au choix de la piste. On cherche actuellement à déterminer si les aspects techniques de l'appareil sont en cause. La société concernée, Cargo-B, coopère très étroitement avec le SPF et nous lui fournirons les recommandations nécessaires sur la base des conclusions de l'enquête.
25.03 Sonja Becq (CD&V) : Quand l'enquête serat- elle terminée ?
25.04 Etienne Schouppe, secrétaire d'État (en néerlandais) : Il n'y a pas encore de conclusion définitive. Une erreur a sans doute été commise dans la prise en compte de la charge totale pour déterminer la puissance des moteurs. Il peut s'agir d'une erreur humaine comme d'une déficience informatique.
25.05 Sonja Becq (CD&V) : En ce qui concerne la politique d'utilisation des pistes, il importe de savoir si le décollage rapide avec une cargaison déterminée pose des problèmes structurels. Où en est le ministre en ce qui concerne les normes d'équivalence de la direction du vent ?
25.06 Etienne Schouppe, secrétaire d'État (en néerlandais) : J'en ai terminé mais je dois encore mettre tout le monde sur la même longueur d'onde. On semble difficilement renoncer aux préjugés. J'espère pouvoir clôturer ce dossier bientôt.
Combien d'accidents ou d'incidents faudra-t-il pour que l'on constate qu'il y a quelque chose de louche avec Zaventem? Rappelons qu'il n'y eu aucun problème pendant plus de cinquante ans, avec un trafic plus dense qu'aujourd'hui avant la faillite de Sabena.
Il n'y a pas eu d'accident et l'avion est revenu à son point de départ. Combien faut-il réellement de temps pour vérifier la procédure de décollage et en tirer des conclusions, ne serait-ce que pour éviter que cela se répète avec des conséquences plus graves?
Schouppe a constaté dans l'affaire du Kalitta qu'il suffit de postposer ses réponses à la fin de l'enquête pour que nos braves parlementaires lui foutent une paix royale. Comme il n'y a jamais de fin (publique) de l'enquête, comme chacun peut le constater pour le Kalitta, il peut dormir du sommeil du coquin. Donc pourquoi ne pas refaire une recette qui plaît...
Ah oui, j'exagère en effet, car Schouppe sait déjà qu'il ne s'agit pas de surcharge mais de "mauvais paramètres dans le calcul de la puissance des moteurs". Moi qui suis beaucoup moins malin que Schouppe, la différence avec le mot "surcharge" me semble subtile. Rappelons qu'une des deux causes possibles, du crash Kalitta est une surcharge (l'autre étant une panne simultanée de DEUX moteurs, une première dans l'histoire de l'aéronautique!).
Quand on voit, ici à 30 km de l'aéroport, l'altitude, le bruit et la vitesse de la bonne dizaine des 747 qui passent à la verticale chaque jour, le mot surcharge ne surprend guère, mais bien sur on ne sait pas tout. Si on en ramasse un sur la figure, cela consolera sans doute de savoir que ce n'est pas un problème de surcharge mais juste une erreur d'encodage informatique.
Par contre, il semble que la surcharge ne menace pas Schouppe en matière de manipulation.