Mots-clés : Plan de dispersion, Région Bruxelloise, CDH
Le Ministre Benoît CEREXHE tient à sortir de la réserve dans laquelle il s'est volontairement tenu jusqu'à présent, dans le cadre de la négociation menée par le Gouvernement fédéral concernant la gestion des vols au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Bruxelles-National.
Benoît CEREXHE tient à apporter les précisions suivantes. Il est urgent qu'un accord équilibré, mais qui tienne compte des irréfutables décisions de justice, soit dégagé en ce qui concerne la problématique de l'aéroport. Pour rappel, sous le ministère d'Yves Leterme, alors Ministre des Communications, il avait été décidé qu'un accord serait dégagé pour le 31 mai 2008.
Près de deux mois se sont écoulés depuis cette échéance sans que le dossier ne sorte de l'ornière. La note déposée en son temps par Yves Leterme présentait pourtant des avancées dignes d'intérêt.
Benoît CEREXHE regrette les atermoiements actuels du Secrétaire d'Etat à la Mobilité et ses tentatives de détricoter les grandes lignes du projet d'accord intervenu au début de l'année 2008.
Le Ministre bruxellois Benoît CEREXHE rappelle par ailleurs aux négociateurs fédéraux que depuis lors, la Justice belge a condamné de manière inéquivoque l'abaissement de la norme de vent sur les pistes 25. Une norme de 5 noeuds sur les pistes 25 est condamnable.
Pour Benoît CEREXHE, un accord équilibré ne pourra être trouvé dans ce dossier qu'aux conditions suivantes :
Un accord dans le détail ou rien du tout. Un accord ne pourra être dégagé que s'il règle à la fois la question des schémas d'utilisation des pistes et d'utilisation des routes, celle des capacités nocturnes et diurnes de l'aéroport, celle des normes de vent et des procédures de vol, celle des certifications sonores autorisées pour les aéronefs et celle des organes de concertation et de contrôle de la règlementation.
L'entérinement du caractère subsidiaire de la piste 02/20. L'intégration de la 02/20 dans des plans de dispersion et l'imposition de normes de vent similaires sur la 02/20 et les 25 ne sont pas de nature à garantir le caractère subsidiaire de la piste la plus courte (02/20).
Le garantie du survol des zones les moins densément peuplées. A ce titre, il est inconcevable d'envisager une dispersion systématique nouvelle (en dotant les pistes 07 de systèmes de guidage automatiques ILS) au-dessus des communes les plus densément peuplées de la Région bruxelloise. Il semble aujourd'hui que certains souhaitent tirer argument de modifications environnementales (comme la direction changeante des vents) pour justifier de nouvelles utilisations de pistes à Bruxelles-National.
Pour Benoît CEREXHE, les changements observés tant dans l'environnement physique de l'aéroport que dans les directions de vent dans le ciel autour de celui-ci confirment que les installations de Bruxelles-National sont de moins en moins en adéquation avec leur emplacement actuel. Il est impératif aujourd'hui de spécialiser l'aéroport de Zaventem comme city-aiport et d'externaliser un certain nombre d'activités vers des aéroports plus éloignés.
Le respect des décisions de justice en ce qui concerne les normes de vent. Benoît CEREXHE rappelle que la seule norme de vent jamais attaquée devant les tribunaux est celle qui prévalut durant plus de 30 ans : 8 noeuds. L'abaissement des normes de vent sur les pistes 25 et le relèvement des normes de vent sur la 02/20 n'a d'autre objectif que de réduire très sensiblement le survol du Noordrand au détriment d'une densification exagérée du survol de la la région bruxelloise et de sa périphérie Est.
Le maintien plein et intégral de la Région bruxelloise dans sa compétence environnementale – définitivement reconnue par les cours et tribunaux de notre pays - relative aux normes de bruit admissibles dans le ciel de Bruxelles.
L'ennui c'est que Zaventem, avec le trafic actuel, est déjà deux fois trop grand. Avec le terminal low-cost, il sera trois fois trop grand. Il est probablement le seul grand aéroport européen à être trop grand.
Outre le fait qu'il cumule toutes les erreurs possibles, comme d'être mal placé, d'être trop près de la ville, d'imposer des trajets marathoniens aux voyageurs et ainsi de suite, sa gestion de pistes et trafic vont à l'encontre de tous les bons principes adoptés ailleurs.
Bref on a le plus merveilleux exemple d'imbécilté industrielle que l'on puisse trouver; les belges sont donc devenus des spécialistes dans ce qu'il ne faut pas faire (le développement urbain de bruxelles en est là pour témoigner) et Cerexhe est dans l'erreur quand il essaie de supprimer cette extraordinaire vitrine de notre pas-savoir-faire!