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Nos crevettes sont baladeuses

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Vendredi 10/08/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

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La machine efficace à décortiquer les crevettes n'existe pas. Des soucis d'hygiène. Trop de déchets aussi : le rendement est si bas que la mécanique engloutit un demi-kilo de crevettes de plus, pour un kilo de produit moins bien fini qu'à la main. On continue donc à faire ce travail manuellement. Mais plus à la côte belge, bien sûr. Ce fastidieux épluchage - qui, jadis, constituait un complément de salaire pour les ménagères et les vieux de la mer du Nord qui le pratiquaient à domicile ?, est désormais confié par le géant Heiploeg à de vastes usines implantées dans des pays aux coûts salariaux plus bas.

À peine sortie de l', notre petite crevette belge va voyager. Elle est d'abord plongée, illico, dans une marmite de cuisson. Puis ramenée à terre et achetée à la criée par une multinationale. De là, comme ses soeurs venues de Hollande, d'Angleterre ou du Danemark, elle est transportée par camion au Maroc. Elles y seront épluchées dans des complexes où s'échinent des milliers d'éplucheuses. Rien que des femmes, payées 200 euros par mois. Les hommes s'occupent, eux, de la conservation (un bain d'acide benzoïque ou de sulfite), le conditionnement et l'expédition. Car notre petite crevette revient en camion aux Pays-Bas. Pour se retrouver, à peine défraîchie d'aspect après ce périple de quelques milliers de kilomètres, sur un étal ostendais où elles sont vendues " fraîches ". Sachez qu'à peine 10 % des poissonniers de la Côte les auront décortiquées eux-mêmes.

Mais le voyage de notre crevette belge n'est encore rien par rapport à celui qu'a effectué sa cousine, la langoustine écossaise, décortiquée... en Thaïlande depuis qu'ont été fermées les usines d'Édimbourg. L'aller-retour en bateau jusqu'à ce pays d'Asie où les salaires (45 centimes d'euro l'heure) sont 19 fois moins élevés qu'en Écosse représente pas moins de 27000 kilomètres. Plus d'un demi-tour du monde. C'est aussi deux fois plus long que le voyage des scampis qui nous viennent directement d'Indonésie. Pour le moins paradoxal ! Et ridicule du point de vue de l'environnement. Mais économiquement rentable pour la multinationale qui la revend à un prix qui reste bas. Mais le goût est-il intact quand on la déguste dans un pub d'Aberdeen, un verre de Gordon Ale à la main ?

La pétition Avion rouge, et un tas d'informations, sont accessibles sur le site internet du collectif : avionrouge.blogspot.com

Source Jean-Christophe H ERMINAIRE Vers L'Avenir.


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