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Haricots, carottes, asperges, oignons, agneau,... parcourent des milliers de kilomètres, par avion, avant d'atterrir dans nos assiettes. À quel prix ?

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mercredi 08/08/2007 • 1 commentaire • Version imprimable

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On connaît l'exemple de ces crevettes grises pêchées en mer du Nord et qui reviennent " toujours fraîches " sur l'étal du poissonnier d'Ostende après un détour par le Maroc où elles ont été décortiquées. Le périple paraît absurde. Mais si on analyse son assiette, on verra que la plupart des produits que nous consommons couramment ont l'âme tout aussi voyageuse. Qu'ils ont parcouru parfois un demi-tour du monde, par avion, avant d'atterrir sur notre table. de pétrole, émissions de : le bilan environnemental est désastreux.

Il ne faudrait pas croire que les tours opérateurs de l'alimentaire se contentent de faire voyager des curiosités au goût d'exotisme. Du kangourou d'Australie, de l'autruche d'Afrique du Sud, des ananas d'Amérique centrale ou des caramboles de Malaisie, que l'on va goûter une fois l'an. Non, on importe aussi, en quantité et en toutes saisons, du boeuf argentin et de l'agneau néo-zélandais. des poires de Corée, des pommes du Chili, des fraises d'Israël, des framboises des USA, des carottes d'Afrique du Sud, des asperges du Pérou ou des oignons de Tasmanie, même des choux de Bruxelles venant... du Guatemala. Tous produits qui ont leurs équivalents " bien de chez nous ". Ou qui l'avaient. Car nos producteurs régionaux peinent à lutter contre ces importations à bas prix.

" Des filières locales entières ont été anéanties ", explique Pierre Ozer, chercheur à l'Université de Liège qui milite, au sein du , pour que la provenance et le mode de utilisé pour le des marchandises soit clairement étiqueté. Ses motivations sont d'abord écologiques et c'est en milliers de kilomètres et en kilos de qu'il a pris l'habitude de calculer le " coût " de ses repas.

" Depuis que j'ai commencé ce calcul, je n'ai encore jamais vu, par exemple, des haricots de Belgique au Carrefour ", dit-il. " Ils sont surtout produits au Kenya. Des moules arrivent du Canada par avion. Les oignons, depuis la mi-avril, viennent de Tasmanie ou de Nouvelle-Zélande. Or, qu'y a-t-il de plus banal qu'un oignon ! On a tendance à perdre le fil des saisons. Il n'y a quasiment plus de limites.Quand on sait qu'un litre de kérosène coûte moins cher qu'un litre d'... "

Jusqu'ici, l'origine exotique des produits était plutôt un argument vendeur. Mais les mentalités changent ; une étiquette dénonçant le coût écologique du pourrait avoir un effet dissuasif. C'est l'espoir du collectif qui a lancé la pétition visant à rendre le logo " avion rouge " obligatoire. Encore faut-il que le consommateur y prête attention. Et puisse s'informer des provenances, pas toujours bien précisées. Autre exemple relevé par Pierre Ozer : " Ce week-end, on proposait au Delhaize des ananas et des mangues découpés sous em ballage plastique. Origine : Belgique. Parce que c'est à Bruxelles qu'elles avaient été conditionnées. "

La pétition Avion rouge, et un tas d'informations, sont accessibles sur le site internet du collectif : avionrouge.blogspot.com

Source Jean-Christophe H ERMINAIRE Vers L'Avenir.


Commentaires

Fil!ères belges par H le Jeudi 09/08/2007 à 10:48

S'attaquer aux circuits de grande distribution me semble assez aléatoire. Même les centrales d'achat "regroupent" encore en aval, et ne savent pas réellement d'ou vient la marchandise . Tenez: les tomates qui viennent de Hollande; à une certaine époque, le gaz naturel était fourni gratuitement aux éleveurs de tomates, ce qui leur permettait de fournir des tomates aux Italiens!

Et maintenant: les plus grandes unités de production de tomates du monde se trouvent aux Canaries, entièrement dans les mains des sociétés hollandaises qui ont bien sûr trouvé une alternative au gaz cher.  Là-bas, les tomates poussent en serre plastique sans chauffage sur des centaines d'hectare. Des vallées entières ne sont plus qu'un ruban de plastique. Les tomates canariennes vont en Hollande, sont relabellisées et vendues comme telles aux filières de grande distribution. Le résultat est là: qui a vu des tomates canariennes ailleurs qu'aux Canaries?

Toute tentative de limiter ces excès sera automatiquement contournée par la grande distribution. Ils en sont même fiers: on labellise les ananas, mangues et papayes "Avion", comme une qualité, alors que ces fruits exotiques sont sur nos tables depuis le 17ème siècle, à cause de leur facilité à être transportés par bateau.

Moi, ce qui me ferait plaisir, c'est quand je vais sur un marché, c'est une indication de confiance qui indique que le produit n'a PAS été transporté par avion: au lieu d'un avion rouge, une camionnette verte ferait l'affaire! Je sais bien qur tout le reste de l'étalage n'est que gaspillage!