Mots-clés : Plan de dispersion, Médiateur fédéral
Selon la Libre
Le médiateur du site a déjà reçu 450.000 plaintes pour les 5 premiers mois 2007 contre 478.000 pour tout 2006. Il devait dresser le bilan en conférence de presse. Refusé.
La conférence de presse prévue le 22 mai pour présenter les activités 2006 du Service fédéral de médiation de l'aéroport de Bruxelles-National n'aura plus lieu. Les chiffres et le constat du rapport étant particulièrement négatifs, des pressions (voire des menaces) de responsables politiques du nord du pays auraient forcé le directeur du service, Philippe Touwaide à y renoncer. Période trop sensible en raison des élections fédérales du 10 juin oblige, les responsables politiques préfèrent se passer du bilan trop sombre. Contacté par nos soins, l'intéressé confirme l'annulation de la rencontre avec la presse, mais se refuse à en dire davantage sur les raisons.
Effectivemment, vendredi, lors de la table ronde consacrée aux régions d’Europe survolées par les avions à laquelle Trop de Bruit en Brabant wallon participait, (nous reviendrons dans d'autres articles sur ce colloque), Philippe Touwaide n’y est pas allé par quatre chemins. D’après lui, la gestion du dossier par le fédéral s’illustre par une certaine “cacophonie”. D’ailleurs, les différents chiffres en sont la preuve. Il indique qu’en 2006, le service a enregistré 478.000 plaintes de riverains dérangés par le bruit des avions contre 223.881 en 2005 et au 10 mai 2007, l’on totalise déjà près de 450.000 lettres ou courriels de doléances de riverains et la tendance ne risque pas de s’infléchir. Et sur trois ans, les chiffres cumulés affichent 1,2 million de plaintes contre le schéma des vols.
Devant d’autres intervenants qui ont dressé le tableau de la situation des riverains notamment à Heathrow (Londres), à Paris-Roissy ou encore à Amsterdam-Schiphol, il a fait le bilan catastrophique du gouvernement fédéral, ce qui n'a pas manqué d'interpeller les représentant de toutes les régions d'Europe présents pour cette réunion.
Depuis quatre ans, le gouvernement en place n'a pas traité le dossier, ou l'a laissé pourrir et est donc SEUL responsable de ses actes. Il est évident qu'à l'heure de la sanction il est d'un grand intérêt pour eux de mettre la couvercle sur la marmite.
Parallèlement, des comités de riverains de toutes les régions, le gouvernement bruxellois, le médiateur francophone, et de nombreuses personnes de bonnes volontés ont déposées d'innombrables propositions sur la table des négociations fédéral-régions, cependant seule l'obstination calculée de quelques uns au Nord a aboutit à cette situtation catastrophique pour l'image de gestionnaire du gouvernement sortant.
Il est temps d'appeller un chat un chat. Les solutions étaient possibles, mais les politiques flamands comptent jouer le bras de force dans les négociations communautaires sur ce dossier. Soyons clairvoyant, santionnons les partis francophones les moins actifs sur ce dossier (pour les plus assidus de ce site, c'est évident ) mais ne limitons pas notre action de citoyens au 10 juin, participons à la vie politique, soyons les maillons forts d'un canal citoyen d' informations que le pouvoir essaye visiblement de soustraire au contrôle démocratique, exerçons notre droit à l'interpellation via nos élus ou via l'associatif. En un mot - Militez ! et donnez une assise forte au prochain gouvernement parce que celà va gogner dur !