S'identifier - S'inscrire - Contact

Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
Porter plainte

Quelques liens importants

BAC: trafic en temps réel (fiabilité des trajectoires 2 km)
Bac: trafic (fiabilité inconnue, trajectoire courte)
BAC: pistes en service
BAC: travaux en cours
BAC: déposer plainte 


UCM - Environnemenet - Pleins feux sur le combat contre le réchauffement

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Mardi 14/07/2009 • 0 commentaires • Version imprimable


 
 

HEBDOMADAIRE • N° 27 • 10 juillet 2009
Environnemenet - Pleins feux sur le combat contre le
Vert, l'économie espère
Les formateurs des Oliviers régionaux ont au cœur de leurs préoccupations la relance de l'économie. Un levier essentiel est la lutte contre l'émission de gaz à effet de serre, autrement dit contre la de pétrole et de gaz.

Ces énergies fossiles étouffent la planète. Elles seront de plus en plus rares et coûteront donc de plus en plus cher. Il est grand temps à la fois d'éviter tout gaspillage et de développer de façon exponentielle les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse…).
L'enjeu climatique est énorme. L'enjeu économique ne l'est pas moins. Ne rien faire, c'est plomber les possibilités de croissance pour la prochaine génération. Agir, c'est offrir des possibilités de développement à une multitude de PME et un atout concurrentiel à l'économie du pays. C'est un investissement indispensable à long terme, payant à moyen et même à court terme.
Pour bien comprendre les enjeux et les caractéristiques de l'économie "verte", Union & Actions entame la publication d'une série d'articles.
Ils expliqueront des notions comme les emplois verts, le tiers investisseur, les certificats blancs, la fiscalité verte (voire le glissement d'une partie de la fiscalité sur le travail vers la taxation de l' et de ressources non renouvelables). Ils aborderont la question du financement de ces investissements nécessaires. La question est cruciale, particulièrement en ces temps de disette budgétaire.

Démarrage cette semaine avec le contexte européen et national. Où il apparaît que la Belgique et ses Régions ne sont pas en avance par rapport aux objectifs fixés…
 
 
Les armes du combat contre le climatique
 

Le paquet -climat de l'Union européenne
En décembre 2008, l'Union européenne a fixé des objectifs ambitieux aux Etats membres pour réduire leur d'énergies fossiles. C'est la condition d'un développement durable.

Le premier enjeu est le changement climatique. La réalité du ne fait plus de doute et il aura des proportions et des conséquences catastrophiques avant la fin de ce siècle sans réduction rapide et nette des émissions de gaz à effet de serre. Le second enjeu essentiel est d'assurer la sécurité énergétique de l'Europe, aujourd'hui très dépendante des importations de pétrole et de gaz provenant de pays tiers.
Pour relever ces deux défis, l'Europe s'est fixé, fin 2008, trois objectifs très ambitieux à atteindre en 2020. Le premier est la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20 % par rapport à 1990, voire 30 % si les autres pays développés s'y engagent, par exemple lors de la prochaine conférence des Nations Unies sur le changement climatique en décembre prochain à Copenhague. Le deuxième objectif est d'atteindre 20 % d'énergies renouvelables (éolienne, solaire, biomasse, etc.) dans la production totale d'. Enfin, objectif trois : réduire la d' de 20 % par rapport au niveau prévu pour 2020, grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique.
Comment l'Union européenne compte-t-elle atteindre ces objectifs ? Elle n'a pas d'autres moyens que de les imposer aux Etats membres, en particulier pour les secteurs non concernés par le système d'échange et d'achats de quotas d'émissions, c'est-à-dire le , l', le traitement des déchets ou les bâtiments (construction et rénovation).
Selon l'Union européenne, cette stratégie serait une contribution majeure à la lutte contre les changements climatiques. Elle sécuriserait l'approvisionnement énergétique en réduisant de près de 50 milliards d'euros la facture de l'achat de pétrole et de gaz. Elle permettrait au secteur des énergies renouvelables de créer environ un million de postes de travail et doperait l' dans tous les autres secteurs liés à l'environnement. Les innovations donneraient aux entreprises européennes un avantage concurrentiel et aux citoyens un air plus pur…

La Belgique tire la langue…

Face aux obligations européennes, la Belgique et ses Régions ont pris en 2004 une série de mesures. Bien insuffisantes !
La Cour des comptes a publié, le 30 juin dernier, un rapport sur la climatique fédérale et plus particulièrement sur la mise en œuvre du protocole de en Belgique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la Cour n'est pas tendre avec le gouvernement fédéral. "À l'examen de la suivie, on peut affirmer que le gouvernement n'est pas actuellement en mesure de respecter son engagement de réduction pris dans l'accord belge de répartition des charges. La Cour a constaté que différentes mesures n'ont pas été mises en œuvre, sinon avec retard, tandis que d'autres n'ont guère rencontré de succès."
Le rapport cite quelques exemples. La construction des éoliennes offshores prend du retard ; et quand bien même ce ne serait pas le cas, toute l'électricité produite ne pourrait pas être envoyée vers les consommateurs en raison de la capacité limitée du réseau de d'électricité belge ! En outre, jusqu'à présent, aucun projet de réduction de la d' dans les bâtiments publics n'a été financé par un tiers investisseur ! La Belgique n'atteindra pas ses objectifs ou ne les atteindra que "grâce" (sic) à la crise économique qui a mis l'économie au ralenti !
Il est temps de prendre les décisions qui permettront d'aller plus loin. À ce propos, le Bureau du plan a réalisé au second semestre 2008 une étude sur l'impact du respect des objectifs européens sur l'approvisionnement énergétique et l'économie. Pour la Belgique, il s'agit de réduire de 15 % les émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2020 et d'atteindre une quote-part de 13 % d' renouvelable dans la finale d' brute.
Le Bureau du plan constate que les seuls atouts de la Belgique en matière de lutte contre le changement climatique sont le développement des sources d' renouvelable (éoliennes on/offshores, biomasse, etc.) et les économies d'… c'est-à-dire ces éléments sur lesquels on s'est permis de prendre du retard.

En quoi les indépendants et PME sont-ils concernés ?

D'abord, le rapport Stern a démontré en 2006 que laisser filer le climatique pèserait lourdement sur le PIB (richesse produite) des pays développés. À l'inverse, l'étude du Bureau du plan indique qu'une action ciblée, directe et immédiate, notamment en aidant les entreprises à évoluer, pourrait avoir un impact positif à court terme sur le dynamisme économique du pays avec la création de plusieurs milliers d'emplois verts.
Le paquet européen -climat représente pour la Belgique un défi économique, industriel et sociétal. Réduire la d'énergies fossiles et développer les énergies renouvelables sont deux champs d'action qui supposent des investissements mais qui offrent des opportunités. Il faut faire les bons choix le plus vite possible. Le travail ne va pas manquer dans les prochains mois…

Arnaud Deplae