Mots-clés : Plan de dispersion, UBCNA
Communiqué de Presse de l'UBCNA du vendredi 26 février 2010
Ce second plan Schouppe évite les réels problèmes et les place totalement sous silence :
- aucune mesure n'est prise de nuit pour limiter les atterrissages, particulièrement bruyants sur la piste 02, alors que les décollages sont drastiquement limités
- on continue à forcer contre nature une utilisation intensive de la plus courte piste de décollage 20 de nuit et le week-end au motif que Diegem - située en bout de piste, commune là où il faut exproprier et isoler - aurait droit, et elle seule, à un peu de tranquillité
- la nuit opérationnelle se termine toujours à 6 heures du matin, alors que l'Europe exige une nuit environnementale se terminant à 7 heures du matin, il serait grand temps d'interdire une fois pour toutes et définitivement tous les vols de nuit à Bruxelles-National
- aucune initiative en matière d'aménagement du territoire n'est prise, alors que la région flamande persiste et continue à délivrer des permis de bâtir pour du logement en bout de la principale piste de décollage 25R, de même la Flandre reste toujours en défaut d'adopter des normes de bruit tout en critiquant celles de Bruxelles pour leur efficacité
- les vols de jour ne sont toujours pas strictement limités, de ce fait Brussels Airport pourra continuer à envisager un développement inhumain de l'aéroport par la création d'un Terminal Low Cost qui empoisonnera les riverains avec davantage de vols, nuit et jour
- tous les projets d'expansion de Bruxelles-National sont méprisants à l'encontre des riverains, le site de Zaventem est trop enclavé et ne peut plus se développer
- l'UBCNA rappelle que toute construction éventuelle de nouveaux bâtiments à l'aéroport impose une étude préalable des incidences environnementales de tout projet de développement de l'aéroport
- les avions les plus bruyants resteront au moins jusqu'en octobre 2014 sur base des trop nombreuses exemptions accordées généreusement par Schouppe
- aucun contrôle strict de toutes ces nouvelles procédures n'est prévu par un organe neutre et totalement indépendant qui devrait contrôler et Belgocontrol et l'administration de l'aéronautique
En conclusion, l'UBCNA constate que l'accord Schouppe n'est qu'un catalogue non argumenté de catalogues de bonnes et mauvaises intentions. Tout ce château de cartes s'écroulera à la première infraction de Belgocontrol, qui par le passé n'a jamais appliqué loyalement les accords antérieurs. La trop grande partialité des contrôleurs aériens et la subjectivité partisane des dirigeants de Belgocontrol, font que l'organe de contrôle aérien en Belgique a perdu toute crédibilité, raison pour laquelle plus que jamais une Autorité Indépendante de Contrôle des Nuisances Aériennes et du Contrôle de toutes les Procédures Aériennes est plus que jamais indispensable.
Le Gouvernement fédéral DOIT suivre l’exécution de cet accord strictement, et obliger Belgocontrol à une totale transparence dans la mise en œuvre du processus décisionnel. Belgocontrol doit cesser toute interprétation litigieuse de la réglementation aéronautique en se rappelant qu’elle est et reste une administration de l’Etat.
Les riverains, quels qu'ils soient, n'ont pas le droit d'être à ce point méprisés par Schouppe, Brussels Airport et Belgocontrol. Zaventem restera à jamais le plus mauvais aéroport environnemental au monde, le plus mal géré et surtout le plus mal situé en plein tissu urbanisé.
Une des raisons de mener des négociations de manière non publique est de garder une importante flexibilité et notamment de pouvoir accepter dans un deal des conditions que l'on sait inacceptables et cela des deux côtés! Il suffit alors de garder ces clauses "secrètes" et l'affaire est dans le sac.
Sur Zaventem, le précédent Maquarie vient immédiatement à l'esprit et l'on ne connait toujours pas les clauses secrètes de cet accord de cession. Par contre, on peut constater que l'Etat belge s'est défait de biens collectifs à un prix dérisoire et qu'en plus ces conditions vraisemblablement exonéraient Maquarie de tout risque de fermeture de l'aéroport et en plus autorisaient Maquerie de pratiquer de l'offshore, ce qu'il n'a pas manquer de faire. Et dans cette affaire, le déséquilibre du contrat est tel que il n'y a pas d'autre explication que la concussion usuelle qui fait aussi partie des clauses "confidentielles", bien entendu. Seule une mise à plat des conditions de fonctionnement de l'aéroport permettrait de ramener la confiance.
Dans cette affaire de fonctionnement opaque de l'aéroport, il est peu douteux que dans le contexte de l'accord gouvernemental, les conditions d'exploitation ont été présentées comme onbespreekbaar et que les négociateurs wallons les ont acceptées; le fait qu'on en parle pas dans cet accord indique qu'il n'y a probablement plus aucune remarque gouvernementale possible sur l'expansion future de l'aéroport, LCT inclus.
Il est clair que les projets à long terme de l'Etat flamand ne sont pas sympathiques pour Bruxelles ni pour la Wallonie, accord ou pas, mais maintenant il n'y a plus d'obstacle, si ce qui n'est probablement pas uniquement des hypothèses s'avère exact. en d'autres termes, en échange d'avantages à court terme, nous avons sans doute cédé notre avenir.
Qui vivra verra...