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" Rester pour garder le savoir-faire "

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Samedi 09/10/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article publié sur lesoir.be

Entretien Nom. Gérard. Prénom. Alain Age. 37 ans

Fonction. Administrateur délégué depuis 1980 de Ergédé, entreprise familiale de lingerie de nuit basée à Libramont Parcours. A travaillé toute sa vie dans l'entreprise fondée par ses grands-parents.

Pourquoi avez-vous décidé de produire en partie en Pologne ? Il y a quinze ans, nous perdions continuellement des parts de marché. Il fallait trouver une façon de réduire les prix.

Comment avez-vous procédé pour vous installer ? Personne ne connaissait encore bien la façon de fonctionner des pays postcommunistes. En guise de test, nous avons travaillé de 1989 à 1991 avec un façonnier polonais. Nous avons senti qu'il était possible de fabriquer des produits d'une bonne qualité, pour un coût bon pour l'époque. Mais ce système présentait des inconvénients : nous avions affaire à des interlocuteurs sur le court terme. Nous voulions reprendre les rennes. J'ai donc investi 500.000 euros dans l'installation d'une usine, avec pour objectif un amortissement en cinq ans.

Quelles répercussions a eues votre délocalisation sur votre site belge ? Nous étions 52 il y a quinze ans. Aujourd'hui nous ne sommes plus que 22. Mais si je n'avais pas délocalisé, il n'y aurait peut-être aujourd'hui plus personne. Il y a quinze ans notre chiffre d'affaires était de 4,5 millions d'euros (180 millions de francs) contre 3,5 millions aujourd'hui. Pourtant, en volume, nous vendons davantage. Cette délocalisation m'a aussi conduit à restructurer le bâtiment et à en vendre certaines parties.

Quelles activités conservez-vous dans notre pays ? La coupe et la recherche se font toujours ici. Mais pas seulement. Je conserve une partie de la production pour garder intact le savoir-faire. Pour 1.000 pièces produites à l'étranger, 120 à 150 sont toujours fabriquées en Belgique.

Comment maîtriser la qualité de la production à distance ? En premier lieu par de la formation et des contrôles. Ceci dit, la qualité n'est plus un problème. Depuis 1999, le niveau en Pologne est équivalent à celui de la Belgique. Mais attention, rien n'est jamais gagné sur ce front. Même en Belgique, je me suis aperçu que nous perdions du terrain. J'ai dû refaire du contrôle de qualité. Il faut absolument éviter de lâcher à la fois l'outil et le savoir faire.

Craignez-vous la concurrence de pays encore moins chers ? Contre des producteurs asiatiques, nous ne pouvons pas l'emporter sur le terrain du prix. Pour un acheteur, le critère de choix entre différents fournisseurs se fait aussi sur le service et la réactivité. Les producteurs basés en Asie ne peuvent pas livrer les clients basés en Europe aussi vite que moi. S'il faut chercher à produire moins cher, il faut en tout cas rester en Europe.

Une forme de patriotisme est-elle de mise pour un industriel ? Si le consommateur ne l'est pas, pourquoi devrais-je l'être ? Un moment, j'ai voulu positionner ma marque comme un produit belge, gage de qualité. Mais je me suis rendu compte que les clients n'y accordaient aucune importance. Si un " patriotisme " devait nous guider, je pense plutôt qu'il faudrait promouvoir le label " Made in Europe ".