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La saga DHL

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mardi 21/09/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de Nicolas Ghislain mis en ligne le 21/09/2004 sur lelibre.be

Huit mille vols de nuit ne sont pas opérés par DHL. Mais pour les compagnies charter, une délocalisation à Ostende ou Bierset est hors de question.

Il n'a pas fallu longtemps pour que la dernière proposition émise dans le dossier DHL - faire de la société de courrier express le seul opérateur nocturne à Zaventem - ne déclenche un véritable tir de barrage. Un tel scénario obligerait un certain nombre de compagnies qui opèrent de nuit à Bruxelles-National à trouver une alternative - Bierset ou Ostende, les vols de nuit étant interdits à Charleroi.

Mais on imagine aisément que ces compagnies ne voient pas d'un très bon oeil la perspective de devoir délocaliser leurs opérations nocturnes.

Sur les quelque 21000 vols nocturnes (par an) décollant ou arrivant à Zaventem, environ 8000 ne sont pas des vols aux couleurs de DHL. La majorité d'entre eux sont affrétés par des compagnies charter, Thomas Cook et Jetair en tête. Deux sociétés qui se sentent prises en otage actuellement: «Un tiers de nos atterrissages ont effectivement lieu entre 23 heures et 6 heures, pour seulement 12pc de nos décollages», explique Claude Pérignon, porte-parole de Thomas Cook (6300 mouvements par an à Zaventem). «Mais ces vols nocturnes entraînent très peu de nuisances: un atterrissage d'un Airbus 320 ou d'un Boeing 737 nouvelle génération a un quota count (niveau de bruit) de seulement 1,5 à 1,6, très en dessous du plafond de 12 prévu pour les vols de nuit. Et pour un décollage, ce quota count est de 3,5 à 3,8», selon le responsable de Thomas Cook, qui en conclut: «Ce n'est pas en nous obligeant à partir et en nous remplaçant par des vols de DHL que le problème des nuisances sonores va se réduire.»

60pc des clients

Ce sont surtout des raisons commerciales - ainsi que la qualité des infrastructures - qui ont amené les compagnies charter à Bruxelles: «60pc de nos clients proviennent du triangle Bruxelles/Anvers/Gand et la plupart d'entre eux souhaitent partir de Bruxelles. Nous avons déjà essayé dans le passé de promouvoir les départs d'aéroports régionaux, en offrant une réduction de 40 euros par passager ou un parking gratuit à l'aéroport, mais cela n'a pas eu beaucoup de succès», ajoute Claude Pérignon.

Le son de cloche est tout à fait le même chez Jetair, qui, via les compagnies TUI Airlines et MNG Airlines, affrète quelque 1800 vols nocturnes (dont 80 décollages) par an. «Dans notre secteur, les touristes partent en général de jour et un grand nombre d'entre eux reviennent de nuit. On ne peut pas imaginer qu'à l'avenir, ils partent de Bruxelles, où ils laissent leur voiture, et qu'ils reviennent à 2 ou 3 heures du matin à Liège ou à Ostende», souligne Hans Vanhaelemeersch (Jetair). Quant à supprimer purement et simplement certains vols nocturnes des compagnies charter, cela aurait pour effet de faire grimper le prix de tous les billets, selon le porte-parole de Jetair: «Les rotations nocturnes, principalement durant la haute saison touristique, sont celles qui nous permettent de rentabiliser nos avions et d'offrir des tarifs avantageux toute l'année!»

Aéroports «de province»

Plusieurs compagnies de fret utilisent aussi l'aéroport la nuit. Des compagnies dont les avions (souvent des MD 11) peuvent se poser et décoller de Zaventem la nuit car ils sont en dessous des normes maximales de bruit autorisé. Et qui n'ont pas du tout envie de devoir transférer leurs vols vers des aéroports «de province». Ainsi, du côté d'EVA Airways, compagnie taïwanaise qui a installé son «hub» européen à Zaventem - avec 6 vols par semaine actuellement - on souligne que le transport cargo «a besoin d'un aéroport qui soit le plus flexible possible, et accessible en particulier 24 heures sur 24». Mais surtout, «nous avons choisi l'aéroport de Bruxelles National pour sa situation centrale - 95pc de nos clients sont à Bruxelles - et pour les infrastructures qu'il offre, ce qui est loin d'être le cas d'Ostende ou Bierset», précise l'assistant manager d'EVA, Roel Van Hulle.

Enfin, dernier élément à verser au dossier: un éventuel départ des compagnies charter opérant de nuit à Zaventem représenterait un manque à gagner important pour l'aéroport, qui touche des «taxes passagers» (en plus des droits d'atterrissage et de décollage) pour les vols charter, ce qui n'est pas le cas pour le transport express.

© La Libre Belgique 2004