Mots-clés : Aviation, Alternative à l'avion, CO² et gaz à effet de serre, Transport
Il convient de prendre très au sérieux la protection de l’environnement et admettre que l’aviation commerciale est en train de devenir une cible privilégiée des écologistes. A tort, sachant que la part aéronautique des émissions de CO2 se situe entre 2 et 3% du total. En revanche, et c’est là que réside le vrai problème, le trafic aérien progresse avec une belle constance.
Dans ce contexte, il est important de prendre en considération les arguments des «opposants», ne serait-ce que pour éviter que ne se répandent de solides contre-vérités. Les grandes organisations professionnelles, à commencer par l’IATA, initialement trop lentes à se manifester, ont compris les enjeux et entament à présent un patient travail d’information.
Reste à savoir si certaines campagnes anti-aviation ne devraient pas être considérées d’un œil un peu moins hostile, voire plus objectif, plus positif. Une remarque qui s’applique, par exemple, à «Fly Less». Jeff Gazzard, son principal animateur (il dit modestement coordonnateur), estime que les Européens prennent l’avion à tort et à raison, cela pour rallier des villes parfaitement bien desservies par le train. Un voyage d’affaires aérien sur cinq pourrait être supprimé, affirme-t-il.
Une réflexion saute à l’esprit : en France, est-il encore justifié, sinon raisonnable, d’opposer constamment avion et TGV ? Ne s’agit-il pas d’un débat d’une autre époque ? Les passes d’armes entre Air France et la SNCF ont-elles un sens ? Poser la question, c’est y répondre.
Extrait d'une chronique de Pierre Sparaco