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L’aéroport de Charleroi, premier aéroport belge d’ici 2015

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mercredi 08/07/2009 • 1 commentaire • Version imprimable

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Et le terminal de Bruxelles-National a du plomb dans l'aile.

Le projet de terminal à Brussels Airport a du plomb dans l’aile. Le gouvernement fédéral vient de rendre un avis négatif sur le projet. Si ce projet ne voit pas le jour, l’ de pourrait devenir, grâce au , le premier belge d’ici 2015. Par ailleurs, le parlement wallon a publié un projet de décret visant à faire ratifier le permis pour l’allongement de la piste de l’ de et pour ses annexes.
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Commentaires

La grenouille? par H le Mercredi 08/07/2009 à 11:35

Faut quand même pas exagérer; il n'y a pas vraiment d'élément pour croire que Charleroi peut dépasser Bruxelles Airport.

Ryanair représente un risque absolument faramineux, il peut en effet disparaître du jour au lendemain. Qui peut garantir que Ryanair gagne vraiment de l'argent? Tôt ou tard, sa flotte va vieillir et sera de plus ramenée au niveau des concurrents. L'augmentation plus que prévisible du kérosène va plomber inévitablement l'avantage concurrentiel de Ryanair; d'autres sociétés low-cost, beaucoup plus prudentes dans leur gestion comme Easy-Jet attirent de plus en plus sur le créneau de Ryanair. Les compagnies traditionnelles offrent aussi des prix attractifs tout en offrant de bien meilleurs prestations.

Je voyage de temps à autre sur Ryanair, et alors que le taux de remplissage était de 100% sur deux vols sur trois, je peux observer ce n'est plus vraiment le cas! Mon expérience n'est pas significative mais la nervosité de Ryanair pour offrir des billets quasi gratuits sur certains vols tout en cherchant des profits annexes n'est certainement pas accidentelle!

Si Ryanair disparaît, ou si Ryanair quitte Charleroi un jour de pleine lune, c'est l'effondrement garanti!

Si une telle menace ne peut être écartée, et avec les problèmes budgétaires actuels, l'agrandissement de Charleroi risque d'être délicat.

Qui plus est, la question est de savoir si il y a encore un potentiel de croissance pour l'aérien en Belgique. L'activité économique va stagner pendant plusieurs années, le chômage augmenter et donc le nombre de gens disposés à voyager diminuer. Mais pire, la concurrence de l'étranger est en train de devenir féroce. Les aéroports de Schiphol et de Roissy sont tout simplement d'un autre calibre que Zaventem et vont progressivement "siphonner" le trafic le plus rentable, "les" aéroports de Bruxelles devenant des aéroports périphériques comme Bordeaux ou Marseille. Seuls, en effet, les trajets point à point seront justifiés mais là la concurrence avec le rail va s'aggraver, car les gouvernements vont investir massivement dans ce type de transport d'une part pour compenser les pertes d'emploi dans l'automobile et d'autre part pour réduire les émissions de gaz de serre.

La gestion de l'aérien en Belgique ces vingt dernières années a été catastrophique. Aucune des mesures prises à l'étranger pour rendre cette activité équilibrée n'a été prise en Belgique. L'aéroport de Zaventem, déjà en soi trop petit et mal situé, a encore été morcelé par une politique communautaire suicidaire. Le développement des aéroports régionaux est une stupidité dans un aussi petit pays mais était devenu nécessaire étant donné l'appropriation par les Flamands de l'avantage économique d'un aéroport national!

Dès les années 80, des études officielles avaient clairement montré que Zaventem ne pourrait pas remplir son rôle de manière satisfaisante à moyen terme. Nous y sommes aujourd'hui et il n'y a aucun doute que ces études étaient fondées. La solution aurait été, comme cela avait été proposé alors, de faire un nouvel aéroport aux environs de Waremme, à cheval sur la frontière linguistique. Ni Charleroi ni Bierset n'auraient vu le jour et on peut presque dire que si cela avait été le cas, c'est Roissy, Schiphol et Francfort  qui trembleraient étant donné l'extraordinaire zone de chalandise qu'aurait généré un tel aéroport!

Mais voilà les intérêts nationalistes ont aiguillé le projet sur la mauvaise voie: inimaginable de faire un tel cadeau aux "paresseux" wallons mais pas possible de déplacer Zaventem car les lobbies d'environnement flamands semblaient rendre impossible la création d'un nouveau grand aéroport en sol purement flamand.

D'où fuite en avant et  développement en trompe l'oeil de bâtiments pharaoniques qui étaient censé donner à une gare de province le statut de "Grand aéroport". Ensuite on emballe le bébé dans des contrats  opaques censés "protéger" ce "truc" de toute initiative intelligente et on s'en lave les mains en s'abritant derrière des "investisseurs" logés dans des paradis fiscaux. Comme le moyen n'a jamais remplacé la fonction, c'est maintenant la panique à bord et le LCT n'est qu'une manifestation de cette panique; on sait très bien que l'on viole un peu tout le monde avec cette initiative, mais c'est une question de survie.

Hélas pour la Belgique, la grenouille, une fois de plus, n'arrivera pas à se faire aussi grosse que le boeuf!