Mots-clés : Développement Durable, Consommation, Aviation, Elections fédérales 2007
Levons donc les ambiguités... Le collectif www.stoppubauto.be vise à supprimer la publicité pour tous les voyages en avion et pas seulement pour le low-cost. Ce ne sont donc pas les voyages de nos petits pensionnés qui sont visés, mais tous les vols...
Au vu de l'explosion du trafic, une proposition cohérente dans l'état actuel de la planète....
Voyez aussi Stop à la pub pour les voitures et les voyages en avion !
Le MR est il pour la publicité pour les voitures et les voyages en avion? S'exprimant sur le pacte écologique belge, Didier Reynders, Président du Mouvement Réformateur, déclare : Nous n'acceptons pas (...) qu'on assimile la voiture et les voyages low cost à un produit dangereux comme le tabac et qu'on interdise la publicité pour les voyages à bas prix alors qu'on pourrait continuer à en faire pour des voyages en avion coûteux en première classe" (La Libre du 14 mai 2007). Un collectif d'associations a lancé une pétition, accompagnée d'une proposition de loi (toutes deux accessibles sur le site www.stoppubauto.be), pour interdire la publicité commerciale pour les voitures et les voyages en avion – mesure qui se retrouve formulée de façon à peine différente dans le pacte écologique belge. Dans cette proposition de loi, il n'est pas établi de distinction entre les voyages low-cost et les autres, ce qui devrait être de nature à rassurer le Mouvement Réformateur. La proposition est basée sur les dispositions légales interdisant la publicité pour les cigarettes et les produits du tabac. Cela ne signifie pas que les voitures sont des cigarettes, mais qu'il a été possible et qu'il est bien sûr toujours possible de protéger la santé publique et le bien commun en interdisant les messages commerciaux qui font la promotion de produits dont la consommation excessive est nocive. Est-il raisonnable d'espérer protéger la planète bleue tout en autorisant la publicité pour des produits qui participent activement à sa destruction? Il n'est pas question ici d'interdire les transports polluant, mais d'en interdire la promotion partisane qu'en fait la publicité pour que la voiture individuelle cesse d'être indispensable dans notre inconscient de consommateur et que l'avion ne le devienne pas, de sorte que nous puissions effectivement diminuer notre consommation énergétique et nos niveaux de pollution, rapidement et sereinement. Le MR serait-il favorable à la publicité pour les voitures et les voyages en avion ? * * * Répondant à l'interpellation des associations qui ont initié le « pacte écologique belge », Didier Reynders, président du Mouvement Réformateur, se prononce favorablement, mais émet deux réserves de taille: « Pour nous il n'est pas question d'augmenter la taxe sur le diesel, un carburant utilisé principalement par les transporteurs routiers. (...) Nous n'acceptons pas non plus qu'on assimile la voiture et les voyages low cost à un produit dangereux comme le tabac et qu'on interdise la publicité pour les voyages à bas prix alors qu'on pourrait continuer à en faire pour des voyages en avion coûteux en première classe" (La Libre du 14 mai 2007). C'est ce second point que nous aborderons ici. Parallèlement au pacte écologique, un collectif d'associations a lancé une pétition, accompagnée d'une proposition de loi (toutes deux accessibles sur le site www.stoppubauto.be), pour interdire la publicité commerciale pour les voitures et les voyages en avion – mesure qui se retrouve formulée de façon à peine différente dans le pacte écologique belge. M. Reynders n'y semble pas favorable, mais les raisons de son refus rapportées par La Libre du 14 mai 2007 posent question. Précisons d'abord le contenu de la proposition de loi que 11 associations demandent au Parlement de porter à l'ordre du jour dès le début de la prochaine législature. Il s'agit d'interdire la publicité pour les moyens de transport fonctionnant avec un moteur thermique (qui dans l'immense partie des cas est un moteur qui consume des énergies fossiles). Les principaux produits et services concernés sont les voitures et les voyages en avion. Dans ce projet, il n'est pas établi de distinction entre les voyages low-cost et les autres, ce qui devrait être de nature à rassurer le Mouvement Réformateur. La proposition de loi est basée sur les dispositions légales interdisant la publicité pour les cigarettes et les produits du tabac. Cela ne signifie pas que les voitures sont des cigarettes, mais qu'il a été possible et qu'il est bien sûr toujours possible de protéger la santé publique et le bien commun en interdisant les messages commerciaux qui font la promotion de produits dont la consommation excessive est nocive. L'excès de voitures et de voyages en avion n'est-il pas devenu un grave danger? C'est ce qu'indique en tout cas une quantité impressionnante et sans cesse renouvelée d'analyses d'experts de tous bords. On sait depuis longtemps déjà que la voiture individuelle constitue un problème de santé publique majeur, responsable notamment de 3 morts par jour dans les accidents de circulation. La pollution atmosphérique dans laquelle la même voiture joue un rôle crucial (elle est l'un des principaux émetteurs des fameuses microparticules), induit une diminution de l'espérance de vie estimée à 13,6 mois par habitant en Belgique! Les nuisances sonores, dont les transports routiers et aériens sont les principaux responsables, affectent directement le confort de vie. Toutes ces nuisances ont des coûts économiques exorbitants. La crise environnementale et climatique constitue une nouvelle donne en regard de laquelle la question de la mobilité et des transports polluants doit être abordée de façon renouvelée. Les rapports des trois groupes de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont été rendus publics au cours des derniers mois. Le constat est sans appel: le réchauffement climatique actuel est dû aux activités humaines, ses impacts sont nombreux et potentiellement gravissimes. Les populations les plus pauvres de la planète seront les premières frappées alors qu'elles sont les moins équipées pour s'adapter aux changements climatiques et qu'elles en sont historiquement les moins responsables. Il est donc urgent d'entreprendre une action décidée pour limiter radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Parmi les secteurs d'activités les plus émettrices de CO2 au niveau mondial, celui des transports tient le haut du pavé. Entre 1970 et 2004, la croissance des émissions directes de gaz à effet de serre dues aux transports a augmenté de 120% (seul le secteur de la production d'énergie fait moins bien, avec une croissance de 145% de gaz à effet de serre sur la même période). En Belgique, les transports représentent 18,5% du total des émissions de CO2, dont 97% issues du transport routier. Entre 1990 et 2004, les émissions de ce secteur ont augmenté de 34%, soit la plus forte croissance, ce qui risque bien de réduire à néant les efforts d'efficacité réalisés dans les autres secteurs comme l'industrie ou l'agriculture. Pour faire face au défi climatique, il est impératif de diminuer drastiquement les quantités de transports et de revoir en profondeur nos modes de mobilité, notamment en promouvant les transports en commun et les transports doux comme le vélo. Qui, aujourd'hui, pourrait dire le contraire ? Et pourtant. Pourtant, la publicité commerciale pour la voiture individuelle et les voyages en avion promeut ces transports polluants à coup de millions d'euros (environ 200 millions pour l'année 2005). Entre le 4x4 obèse et le minitrip à 2 euros présentés sous des jours « nature », la publicité impose à tous des slogans et des images radicalement opposés aux nécessités qui sont les nôtres. Dernière tendance, les créatifs récupèrent cyniquement les changements climatiques comme argument de vente. En utilisant des techniques de manipulation avancées comme le neuromarketing, ce genre de publicité nous pousse effectivement à acheter davantage de ces produits et services, et entretient le mensonge selon lequel il serait possible de continuer à consommer sans fin. Une consommation infinie sur un monde aux ressources limitées, n'est-ce pas pure folie? Est-il raisonnable d'espérer protéger la planète bleue tout en autorisant la publicité pour des produits qui participent activement à sa destruction? Il n'est pas question ici d'interdire les transports polluant, mais d'en interdire la promotion partisane qu'en fait la publicité pour que la voiture individuelle cesse d'être indispensable dans notre inconscient de consommateur et que l'avion ne le devienne pas, de sorte que nous puissions effectivement diminuer notre consommation énergétique et nos niveaux de pollution, rapidement et sereinement. Le MR serait-il favorable à la publicité pour les voitures et les voyages en avion ? Contacts: | |
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