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DHL lorgne l'aéroport de Liège-Bierset. A Bruxelles, c'est le blocage

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Jeudi 30/09/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de Ph. Law mis en ligne sur lalibre.be

La société a écrit une lettre invitant le gestionnaire du site (la SAB) à lui faire une offre. L'exécutif wallon en est informé et le site liégeois ne manque pas d'atouts.

La société DHL a-t-elle compris que son projet d'extension à Zaventem aura du mal à décoller? Selon nos informations, l'opérateur de courrier express a envoyé vendredi un fax à la SAB, gestionnaire de Liège-Airport, pour voir si les responsables ou le gouvernement wallon ont l'intention de lui faire une offre formelle pour accueillir son extension. Au-delà de ce projet d'extension, il va de soi que les activités actuelles pourraient à terme être délocalisées vers l'aéroport liégeois, les responsables de DHL ayant déjà laissé entendre qu'il n'est pas économiquement rentable d'opérer sur 2 sites différents dans un même pays.

La demande de DHL a été débattue mardi au conseil d'administration de la SAB. Comme on pouvait s'y attendre, la réponse a été plus que positive. Les administrateurs de la SAB ont indiqué dans une lettre à DHL que le site est prêt à accueillir son projet d'extension si la société devait décider de ne pas choisir Zaventem pour y installer son principal hub européen. La réponse de la SAB et une copie du fax de DHL ont été envoyées au ministre-Président wallon, Jean-Claude Van Cauwenberghe (PS), et au ministre de tutelle des aéroports wallons, André Antoine (CDH).

Ce dernier mettra le dossier sur la table de l'exécutif wallon ce jeudi en conseil des ministres. A celui-ci de prendre position à propos de ce nouvel élément qui n'est pas pour déplaire aux responsables de l'aéroport de Liège-Bierset. Le président de la SAB, José Happart (PS), n'a jamais caché son intérêt pour le projet DHL. «La logistique est une des voies de développement du bassin liégeois et l'aéroport a des atouts. Il ne faut pas oublier que la fermeture programmée des hauts fourneaux de Cockerill Sambre (2005, 2009) à Liège entraînera une perte de 2700 emplois au minimum. Les emplois que le projet de DHL permettra de créer dépasseront de loin ce chiffre, donc on aura tort de ne pas accepter», analyse un proche du dossier. Il met l'accent sur les atouts de Liège: aéroport ouvert 24h/24, programme d'isolation des maisons en cours, rachat des maisons, etc.

Belle opération

Mais le ministre Antoine est beaucoup plus réservé. «Je me félicite du dynamisme commercial de l'aéroport de Liège mais je suis étonné de la démarche. Le gouvernement a déjà fait une étude qui est arrivée à la conclusion que réaliser DHL à Liège-Bierset coûterait 500 millions d'euros. Par ailleurs, il s'est déjà prononcé pour accueillir les vols charters à Liège», répond André Antoine. En attendant, le gouvernement Verhofstadt a envoyé une lettre à la société pour lui demander de préciser ses intentions à propos du renouvellement de sa flotte. La direction de DHL a répété mercredi qu'elle n'avait en rien modifié son plan industriel. Celui-ci est basé sur un quota count (QC: bruit émis par un avion) maximum de 12 actuellement en vigueur à Zaventem. Cette norme lui permet de faire voler ses avions gros porteurs MD 11 (QC: 11,1) qui effectuent les vols intercontinentaux (vers les USA et l'Asie). Mais le problème est apparu récemment quand la société a découvert que les négociations politiques ont abouti à un abaissement du QC de 12 à 8 (dans le premier compromis fédéral). Ce qui met hors-la-loi ses MD 11, qui revêtent une importance capitale pour sa flotte. DHL dit avoir informé le fédéral du problème dès le 23 septembre. Elle affirme aussi avoir besoin d'effectuer 16 mouvements de MD 11 par nuit en 2012 pour pouvoir développer son hub européen intercontinental. Et soutient qu'il n'a jamais été question d'une limite des vols nocturnes de MD 11 à 4, ce que conteste le cabinet du vice-premier ministre Johan Vande Lanotte (SP.A), qui affirme détenir des documents attestant le contraire. Pour DHL, il n'existe pas encore d'avion dans la même catégorie plus silencieux que le MD 11. Mais elle se dit prête à envisager le remplacement des MD 11 en fonction de la performance économique, opérationnelle et environnementale dès que le marché le permettra.

© La Libre Belgique 2004