Mots-clés : Alternative à l'avion, Aviation
De nouveaux projets de dirigeables apparaissent. Mieux vaut considérer sérieusement ces propositions, à tout hasard.
Le ballon, c’est-à-dire, selon l’expression consacrée, le plus léger que l’air, est apparu bien avant les avions : l’ascension de Pilâtre de Rozier à bord d’un ballon des frères Montgolfier a eu lieu en 1783. Et Henri Giffard a piloté le premier dirigeable en 1852.
Après les espoirs déçus des années trente, arrêtés net par la catastrophe tristement célèbre de l’imposant Hindenburg allemand, les progrès de l’aviation aidant, on a pu croire que s’en était définitivement terminé, exception faite de réalisations ludiques et de très rares applications militaires. Les Parisiens y pensent chaque fois qu’ils passent à proximité du parc Georges Brassens où trône constamment un ballon captif. Pour 10 ou 12 euros, ses passagers ont droit à une vue unique sur la capitale.
Généralement, on ignore que le constructeur de ce sphérique, Aérophile, a vendu et livré une bonne cinquantaine de ces ballons, preuve de l’existence d’une demande. Mais ce n’est pas là que réside l’actualité retrouvée des plus légers que l’air.
Boeing Advanced Rotorcraft Systems va construire deux prototypes de dirigeables pour le compte de la société canadienne Skyhook International. Il s’agit de faire la démonstration de l’intérêt économique et opérationnel d’un mode de transport capable d’aller à bon compte là où les véhicules terrestres sont inefficaces, et cela avec une charge utile pouvant atteindre 36 tonnes. Bien entendu gonflé à l’hélium, cet appareil sera doté de quatre rotors et volera à 130 km/h. La liste des acheteurs potentiels est déjà longue, affirment les dirigeants de Skyhook.
En ces temps de pétrole hors de prix, il est peut-être justifié de jeter un regard neuf sur le dirigeable. Certaines propositions sont tout à la fois sérieuses et anecdotiques, par exemple celle du styliste Jean-Marie Massaud qui tente actuellement de démontrer l’intérêt d’un ballon-hôtel à 40 places, capable de tenir l’air 72 heures. Après tout, ce serait tout à la fois moins cher et moins dangereux que le tourisme spatial.
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