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Des dégâts collatéraux à craindre

La saga DHL

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mardi 19/10/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de VINCENT SLITS sur la libre.be

Biac, les compagnies cargo traditionnelles, Belgocontrol,... Nombreuses sont les entreprises qui pourraient subir “l'effet DHL”.

Et si DHL s'en allait? La question reste posée aujourd'hui même si le scénario le plus probable reste à ce stade un maintien de la société de courrier express sur le tarmac de Bruxelles-National, mais dans le cadre d'une diminution progressive de ses activités. Jusqu'où? C'est évidemment toute la question.

Le groupe de logistique est aujourd'hui le premier employeur à Bruxelles-National avec 3500 emplois, loin devant SN Brussels Airlines ou Aviapartner, par exemple. Quelles seraient les conséquences d'une réduction de la voilure de DHL pour Biac, gestionnaire de l'aéroport de Bruxelles-National actuellement en voie de privatisation? Loin d'être négligeable même si le client DHL ne représente qu'environ 5pc du chiffre d'affaires de Biac alimenté par les taxes passagers, les droits d'atterrissage et une série d'autres revenus liés aux concessions commerciales, locatives, à l'exploitation des “free shops”, des parkings,...

Top 5 dans le cargo “L'impact d'un départ de DHL ou d'un abandon de ses projets d'expansion sur le chiffre d'affaires de Biac ne serait évidemment pas d'une ampleur comparable à ce qui s'est passé en 2001 au moment de la faillite de la Sabena. Cela revient, en effet, à comparer des pommes et des poires”, explique un interlocuteur proche du dossier. Et d'ajouter dans la foulée: “Mais, si DHL s'en va, Biac perdra davantage que ce seul client. Les 3500 emplois de DHL seront perdus à tout jamais et le fret aujourd'hui transporté par DHL transitera par un autre endroit. Il y aura des dégâts collatéraux. Aujourd'hui, un grand nombre de compagnies cargo sont présentes à Bruxelles-National en raison de la présence d'un intégrateur comme DHL. N'oublions pas que 36pc du fret de DHL partant de Bruxelles- National n'est pas transporté sur des avions de DHL: de nombreuses compagnies cargo étrangères remplissent donc leurs soutes grâce à la présence de DHL à Zaventem. En cas de départ de DHL, le risque est grand de voir certaines compagnies cargo être contraintes de diminuer leurs fréquences, en raison de la moindre attractivité de Bruxelles-National comme plaque tournante du cargo en Europe.”

Pour rappel, Zaventem occupe aujourd'hui le cinquième rang européen sur le plan de la capacité cargo.

Tous perdants? Les compagnies traditionnelles risquent également de faire la grimace en cas de réduction des ambitions de DHL. Le fret amené par un acteur comme DHL permet aujourd'hui à certaines d'entre elles, confrontés à des taux d'occupation insuffisants sur certaines lignes, de s'y retrouver. On pense notamment aux nouvelles destinations ouvertes vers des capitales d'Europe orientale, élargissement européen oblige.

Belgocontrol, entreprise publique autonome chargée d'assurer la sécurité de la navigation aérienne et dont les revenus sont constitués par les redevances de décollage et d'atterrissage, est aussi très concernée par la suite des événements. Car à Bruxelles-National, DHL est le client le plus important de Belgocontrol puisqu'il représente à lui seul 20pc du chiffre d'affaires réalisé sur le tarmac bruxellois. Mais seulement 5pc si l'on y ajoute les redevances tirées du survol de l'ensemble de l'espace aérien belge.

Enfin, dernière menace: le sort de Sabena Technics. La société, sous la tutelle du curateur Christian Van Buggenhout depuis la faillite de la Sabena, reste aujourd'hui dans une situation financière fort précaire et en sous capacité. La perte d'un gros client comme DHL pourrait la fragiliser encore davantage. Or, la présence d'une société de maintenance de premier plan est indispensable à Bruxelles-National, surtout si l'on veut y attirer des compagnies long-courrier.