Un article publié sur lalibre.be

L'interminable saga DHL - dont l'issue reste encore à écrire - laissera des traces dans les rapports entre le fédéral et les entités fédérées. “Ce dossier ressemble un peu à un jeu de dupes. Depuis plusieurs semaines, DHL et le gouvernement fédéral sont en train de se renvoyer la balle. DHL renvoie en effet la responsabilité d'un éventuel échec des discussions sur l'expansion de DHL à Bruxelles-National sur le gouvernement fédéral qui lui-même renvoie la responsabilité sur les Régions. Or, les Régions ont été amenées dans la discussion en bout de processus, sans nous donner l'occasion de rencontrer les gens de DHL, en nous donnant des informations inexactes. Dans ce dossier, les Régions ont été placées dans une situation totalement impossible”, explique Benoît Cerexhe (CDH), le ministre bruxellois de l'Economie et de l'Emploi, qui répète que son parti reste opposé à une augmentation du nombre de vols de nuit au-dessus du plafond annuel de 25000 unités. Et d'enfoncer le clou: “Ce dossier a été très mal préparé. Est-ce la faute du gouvernement fédéral ou de DHL? Je n'en sais rien mais je constate simplement que le gouvernement est en charge de ce dossier depuis le mois de janvier. Je le répète, les entités fédérées n'ont été convoquées qu'au tout dernier moment. Il y a eu pas mal d'imprécisions sur le contenu des accords scellés avec DHL. On a d'abord parlé de la création de 10000 à 12000 emplois pour finalement évoquer 1400 emplois... à l'horizon 2008. Même manque de clarté sur la question du renouvellement de la flotte.”

Et le ministre bruxellois de conclure: “Je n'ai pas du tout apprécié le fait que sous le diktat d'une entreprise privée comme DHL, l'ensemble des gouvernements de ce pays aient été contraints de négocier dans un délai aussi fermé. Le fédéral s'est mis lui-même au pied du mur et dans une position de faiblesse pour négocier.”