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La saga DHL

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Mardi 19/10/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de V.d.W.

Quelle que soit l'issue, le Premier ministre ne sortira pas grandi du feuilleton DHL.

L'issue probable des discussions entre le gouvernement fédéral et la société DHL aura-t-elle des répercussions sur le plan politique?

La gestion de ce dossier aura écorné l'image des deux hommes politiques qui avaient à gérer ce dossier depuis le début de l'année 2004: le vice-Premier ministre socialiste flamand, Johan Vande Lanotte et le Premier ministre lui-même, Guy Verhofstadt.

Dûment informés des projets de DHL depuis la fin de l'année 2003, les deux ministres avaient habilement évacué le problème du super Conseil des ministres qui s'était déroulé à Grand-Leez, en janvier dernier, promettant force études, analyses et concertations qui devaient déboucher, début septembre, sur une proposition à DHL. On sait ce qu'il est advenu: aucune ébauche de solution n'avait été préparée et le Premier ministre a tenté de noyer ce dossier avec les autres brûlots de la rentrée, comme la préparation du budget 2005 et la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

De manière assez inattendue, le gouvernement fédéral a finalement réussi à dégager une solution en son sein, entre francophones et Flamands, une solution basée sur un triptyque social, économique et environnemental. Mais cette solution s'est heurtée aux Régions bruxelloise et flamande dont le rôle était, pour la première de protéger le sommeil des riverains, pour la deuxième de veiller au développement de l'aéroport. En fait, les positions étaient plus nuancées. Si les partis francophones se montraient relativement unis et en Flandre les partis étaient partagés. Une seule formation, celle du Premier ministre, le VLD, a toujours ouvertement milité pour l'extension de DHL à Zaventem. Sans jamais avoir osé le clamer publiquement, il est très vite apparu que les socialistes flamands -qui veulent démontrer qu'il est possible de faire de l'écologie sans les partis écolos au pouvoir- n'étaient pas partisans des projets de la filiale de la Deutsche Post. Mais pour ne pas apparaître comme le responsable de l'échec DHL, le président du SP.A, Steve Stevaert, a tenté de faire porter la responsabilité de l'échec sur le CDH qui, au gouvernement bruxellois, refusait que l'on franchisse la barre des 25000 vols par an.

Dans l'opposition flamande, le CD&V n'était pas, non plus, un chaud partisan de DHL. Le président du CD&V, Yves Leterme, a toujours dit qu'il n'était pas opposé à l'extension de l'aéroport de Zaventem pourvu qu'il concerne des vols passagers et diurnes et... pour autant que l'aéroport devienne de moins en moins national et de plus en plus flamand, à savoir, tout simplement qu'on le régionalise.

Ce dossier a finalement révélé deux écueils de la vie politique belge: l'absence de hiérarchie des normes et la difficulté de faire fonctionner tout un pays avec des majorités régionales et fédérales asymétriques.