Lettre “Consoloisirs” N°6 (2010) du 1er septembre 2010
envoyée à 7.050 destinataires.
Bonjour,
Pour rappel, “Consoloisirs” prend la défense des intérêts des usagers dans le domaine de la consommation des loisirs, dans les activités du “temps libre” (médias, culture, divertissements, etc.).
Vous pouvez bien entendu partager ces infos avec de tierces personnes. Vous pouvez également m'envoyer de nouvelles adresses que je pourrai intégrer à ma mailing liste.
À bientôt,
Bernard Hennebert
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SOMMAIRE
1: Le dimance 5 septembre: découvrons deux musées gratuits à Liège
2: Le programme jusqu’en décembre
3: Ce 01/09: un nouveau magazine satirique succède à “Pan”
4: Âgé de 22 ans, il crée “la voix” des usagers de la RTBF
5: La L.U.C. existe désormais
6: À Rixensart, un “café citoyen” sur la RTBF
7: À Borzée, Jean-Jacques Jespers éblouit
8: Nouveau! La Trois sans sponsoring commercial
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1: Le dimance 5 septembre: découvrons deux musées gratuits à Liège
Ce dimanche 5 septembre: sans réserver, venez avec moi visiter deux musées gratuits à Liège: le Musée en plein air du Sart-Tilman et le MAMAC.
Le rendez-vous est fixé à 11H05, dans le grand hall de la Gare des Guillemins (plus précisément, à côté de l’ascenseur, au fond du hall). Bon à savoir: par exemple, un train en provenance de Bruxelles s’arrête à la Gare des Guillemins à 11H00, et n’oubliez pas que le week-end, le tarif à la SNCB est réduit à 50%.
Michèle, une amie liégeoise qui œuvre dans le milieu culturel, et ses amis Verviétois, nous accueillent et nous escortent tout au long de cette journée (sauf au MAMAC où la visite sera libre). À la sortie de la gare, nous irons prendre ensemble le bus des TEC (payant) pour découvrir le Musée en plein air du Sart-Tilman.
La visite guidée sera animée par Françoise Debauve, professeur d'Histoire de l'art à l'Académie des Beaux-Arts de Verviers.
Le Musée en plein air du Sart-Tilman? Sans cloison, sans guichet, sans gardien, hors des sentiers battus de la culture-spectacle. Dans la proche banlieue de Liège, ce parc-musée tient le pari de rapprocher nature et architecture, sous le signe de l'art contemporain: Olivier Strebelle, Pierre Alechinsky, Pierre Caille, Jo Delahaut, Rik Wauters, etc.
Un plan qui détaille et situe les 123 œuvres exposées est téléchargeable sur le site internet: www.museepla.ulg.ac.be
Nous y déjeunerons sur l’herbe. Prévoir donc pique-nique et boisson. Au début de l’après-midi, nous reprendrons le bus des TEC (payant) pour découvrir le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (gratuit).
En plein parc de la Boverie, ce MAMAC occupe un bâtiment datant de l'Expo Universelle de 1905. Dans sa collection: “La Maison bleue” de Marc Chagall, “La Mort et les masques” de James Ensor, “Le Sorcier d'Hiva-Oa” de Paul Gauguin, “Monte-Carlo” d'Oscar Kokoschka, “La Famille Soler” de Pablo Picasso, etc. On peut admirer également: Boudin, Monet, Signac, Permeke, Khnopff, Magritte, Delvaux, le mouvement CoBrA, etc. Plus d’infos sur ce musée: www.mamac.be
Comme d’habitude, l’après-midi s’achèvera par le verre (payant) de l’amitié. Et retour en groupe (pour ceux qui le souhaitent) jusqu’à la Gare des Guillemins, à pied ou en bus (payant).
Plus d’infos: http://www.consoloisirs.be/dimanches/index.html
Et, ce premier dimanche, si vous souhaitez découvrir un autre des 42 musées belges gratuits, voici le guide détaillé:
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2: Le programme jusqu’en décembre
À noter déjà! Dimanche 3 octobre 2010: rendez-vous à 14H50, dans une ancienne mine et son village, près de La Louvière
Nous participerons à la visite guidée gratuite qui commence à 15H00. L'Écomusée du Centre Minier du Bois-du-Luc se visite comme une petite ville où les activités du travail (l’ancienne mine) et celles du quotidien (école, hospice, épicerie, hôpital, etc.) s'entre-mêlaient pour près de 3.000 personnes. Il permet de découvrir un ensembe unique d'urbanisme industriel du milieu du XVIIIème. De quoi mieux comprendre l'histoire du charbonnage et des corons, le travail du mineur, celui des enfants et des femmes, l'immigration, etc.
Après, à la cafétéria, nous boirons le verre (payant) de l’amitié.
Plus d’infos: http://www.ecomuseeboisduluc.be
Le dimanche 7 novembre, le rendez-vous de notre 27ème visite (déjà!) est fixé à 13H30 devant l’Hôtel de ville (Stadhuis) de Malines, situé sur la très belle Grand-Place (Grote Markt). Nous visiterons le Musée Juif de la Déportation et de la Résistance, avec les commentaires d’un membre de l’Union des Juifs Progressistes de Belgique. Nous découvrirons aussi la “Schepenhuis” qui date du XIVème. Entièrement restaurée, cette maison accueille le Stedelijk Museum: statues médiévales, poupées confectionnées par les béguines, 16 panneaux de la légende de St Victor, etc. L’après-midi se clôturera par le verre (payant) de l’amitié.
Enfin, pour le dimanche 5 décembre: découverte du Musée des Beaux-Arts de Charleroi (à confirmer).
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3: Ce 1er septembre: un nouveau magazine satirique succède à “Pan”
Depuis ce 1er septembre, en Communauté française, l’hebdomadaire fort réac “Père Ubu” n’a plus le monopole des journaux satiriques. À la mort de “Pan”, une information inexacte avait laissé imaginer qu’une bonne part de la rédaction de celui-ci avait rejoint “Père Ubu”.
Ce n’est pas le cas. L’équipe rédactionnelle au grand complet de “Pan” (ralliée par une belle brochette de personnes venues de tous les horizons, y compris journalistiques, littéraires et artistiques) vient de lancer un nouveau magazine satirique en ligne:
Cris de ralliement: “De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus graves!”.
Profession de foi: “...Le ton en sera humoristique, incisif et même mordant, évitant toutefois soigneusement les crimes contre la langue française et le poujadisme outrancier de la concurrence. Loin de la langue de bois et du politiquement correct, la ligne rédactionnelle sera inspirée uniquement par la liberté: de dire, d’écrire et de se moquer! Des excès ou de la sottise nichés au sein de la politique belge et internationale, de la justice, des médias, des religions, de la mode, des arts et de la culture. Bref, de tout ce qui gonfle de suffisance bien des baudruches contemporaines! Une liberté revendiquée haut et clair, et avec insolence s’il le faut...”.
La nouvelle équipe de satiricon.be a l’intention de présenter ses informations à un rythme hebdomadaire sur le net pendant un an, espérant ensuite pouvoir se retrouver régulièrement dans les librairies.
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4: Âgé de 22 ans, il crée “la voix” des usagers de la RTBF
Après sept années de pressions et de victoires (notamment la création de trois émissions par la RTBF, dont “Les Niouzz”), l’asbl ATA (Association des Téléspectateurs Actifs) avait mis fin volontairement, il y a une dizaine d’années, à ses multiples activités bénévoles.
Aujourd’hui encore, sur mon site, vous pouvez découvrir ses combatsau travers des textes et des dessins de ses 65 journaux “Comment Télez-Vous?”: http://www.consoloisirs.be/ata/01au10.html
L’ATA espérait bien que d’autres usagers des médias relanceraient l’une ou l’autre initiative. Il aura fallu attendre... la fin de cet été. Vient, en effet, de naître le blog “RTBF 89”.
Son initiateur est un étudiant d’une bonne vingtaine d’années qui assure déjà des responsabilités dans l’institutionnel qui concerne la jeunesse.
Et pourquoi pareille initiative? “...Le nom "RTBF89" a été choisi en référence à www.rue89.com, un site d'information qui, depuis deux ans, connait un succès important parce qu'il travaille en interaction avec ses lecteurs. 1989 est également l'année de l'invention du web. C'est enfin l'année de naissance d'une génération qui ne reste pas passive devant les médias, et qui agit. L'idée à la base de ce blog est que la voix des téléspectateurs et auditeurs de la RTBF n'est pas assez écoutée et prise en compte. Or, la RTBF n'est pas une chaine comme les autres. Elle est un service public, ce qui signifie que ce sont nos impôts qui la financent. Par conséquent, l'on peut et doit attendre d'elle des émissions de qualité, et d'être à l'écoute de sesspectateurs. Cela ne signifie pasque le public a toujours raison.Cela signifie que le public n'est pas stupide, et qu'il sait réagir. Ce blogpeut être alimenté par vous,il est aussivotre relais .Envoyez-nous votre avis par email(rtbfblog@gmail.com), nous le publierons...”.
Adresse du blog: http://rtbf89.blogspot.com
E-mail pour vos avis: rtbfblog@gmail.com
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5: La L.U.C. existe désormais
Et une très bonne nouvelle de plus!
En Communauté française, on est passé à la pratique, le 1er juin 2010.
Ce soir-là, après six mois de réunions préparatoires, les fondateurs de la Ligue des Usagers Culturels (la L.U.C.), réunis en assemblée délibérante, ont constitué leur association sans but lucratif.
But: “Soutenir et développer les droits des usagers dans le domaine de la culture: arts de la scène, patrimoine, service de prêt culturel et diffusion cinématographique, c’est-à-dire les matières prises en charge par la Communauté française dans le domaine culturel”.
Prochaine réunion mensuelle: ce mardi 7 septembre dès 19H, à Bruxelles.
Plusieurs projets d’envergure vont se concrétiser au cours de cette nouvelle saison culturelle.
Pour plus d’information, contactez le président de la L.U.C., Serge Choquet: serge.choquet@live.be
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6: À Rixensart, un “café citoyen” sur la RTBF
Notez dès à présent que, en tant qu’auteur du livre “La RTBF est aussi la nôtre” (http://www.consoloisirs.be/presentation/livre03.html), je participerai à un café citoyen se déroulant en soirée à Rixensart, le 26 octobre prochain.
Pour plus d’info, contactez-moi: bernard.hennebert@consoloisirs.be
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7: À Borzée, Jean-Jacques Jespers éblouit
Le 29 août, aux “Rencontres Écologiques d’Été” à Borzée, se déroulait devant près de 150 personnes une conférence sur l’évolution des médias au cours de laquelle une interventation de Jean-Jacques Jespers fut fulgurante.
Depuis que Gabriel Thoveron et Marc Moulin nous ont quitté, il reste l’un des seuls à m’inspirer, et pas que moi, en ce qui concerne les propositions concrètes à soutenir pour redéployer la RTBF, en tant que service public, en tant que service “au” public.
Je ne reviendrai pas ici sur l’état de plus en plus déplorable de la RTBF, car j’ai décidé que, contre toute logique, cette newsletter “de rentrée” serait résolument optimiste. Alors, que faire pour la sortir de son bourbier?
Ancien journaliste à la RTBF et, actuellement, enseignant à l’ULB, Jespers a prôné trois remèdes de cheval, après avoir rappelé, à juste titre, que lors de la rédaction du contrat de gestion qui s’applique actuellement, la Communauté française avait quasi renoncé à s’occuper de la RTBF, que le débat préparatoire au Parlement “fut nul” et que la négociation des textes se fit dans un “tête-à-tête” entre le Président du Conseil d’administration de la RTBF (CDH), son Administrateur général (PS) et le cabinet de la Ministre Fadila Laanan.
1: Les idées de management ont pris le pouvoir à la RTBF. Il n’y a plus de projet culturel. Celui-ci est même considéré comme une contrainte, et c’est ce qu’il faut changer.
2: Il faudrait un financement stable pour la RTBF. Or, lors de l’établissement de l’actuel contrat de gestion, on s’est attaché principalement à lui accorder plus de possibilités en ce qui concerne les rentrées de la publicité. Au moment même où le marché de cette dernière se restreint! Il faut donc faire marche arrière, et compenser le manque à gagner par une taxation des publicitaires qu’il reste à imaginer.
3: Il faut faire évoluer la composition du conseil d’administration qui, actuellement, ne rassemble que des représentants des quatre partis politiques.
Le point 2 est essentiel et devrait être mis au menu de la négociation du prochain gouvernement fédéral. En l’énonçant, Jean-Jacques Jespers renforce une revendication de VAP!
Celle-ci avait été détaillée dans une “carte blanche” publiée par “Le Soir” et intitulée “RTBF sans pub: viable et vivifiant”, co-signée par Jean Cornil (député fédéral PS), Claire Scohier (Inter-Environnement Bruxelles), Jacques Liesenborghs (ancien vice-président écolo de la RTBF) et moi-même:
En voici un extrait: “...Il conviendrait aussi de proposer au niveau fédéral, comme le suggère VAP!, une refiscalisation des investissements publicitaires au bénéfice de notre “audiovisuel public”, ce qui plairaît assurément à la Communauté flamande qui manque de moyens pour la VRT. Cette mesure pourrait s’inscrire dans le cadre de la fiscalité verte que l’OCDE somme la Belgique de mettre en place. On ne voit pas très bien pour quels motifs démocratiques les investissements publicitaires qui avoisinent les 3% du PIB ne sont pas soumis à l’impôt...”.
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8: Nouveau! La Trois sans sponsoring commercial
À propos de la Troisième chaîne télé de la RTBF qui démarre le 27 septembre, je me heurte depuis près d’un an au mutisme du service public, des responsables politiques et de nombre de journalistes de la presse écrite.
On sait que cette nouvelle chaîne sera sans publicité. Mais y-aura-t-il du sponsoring? Impossible de recevoir une réponse.
Sur France2 et France3, bien qu’il n’y ait plus de publicité après 20H, beaucoup de téléspectateurs pensent que ce n’est pas le cas, car le sponsoring s’y est fortement déployé. Les “sponsors” peuvent pousser ainsi à la création de brèves émissions qu’ils parrainent pour se mettre en valeur. Il s’agit d’une interférence sur les choix programmatiques des chaînes. Le sponsoring est donc aussi gênant, si pas plus, que la publicité traditionnelle.
Suite à la publication d’un intéressant article dans “Télémoustique” (http://www.telemoustique.be/tm/magazine/11290/les-trois-rentrees-de-la-rtbf.html), j’ai interpellé Fernand Letist, son auteur, et voilà que le numéro de l’hebdomadaire “qui pique” en vente depuis ce 1er septembre, dans sa rubrique consacrée au courrier des lecteurs, apporte enfin la réponse: “la RTBF nous a assuré qu’il n’y aurait ni publicité, ni sponsoring commercial sur La Trois”.
Reste donc le sponsoring “non commercial”. Celui financé, par exemple, par un ministère qui tient à voir favorisé la promotion à l’antenne de l’une ou l’autre de ses réalisations.
Il y a également le “sponsoring” culturel. Le diffuser sur “La Trois” peut permettre à la RTBF de ne plus annoncer telle ou telle activité culturelle au vaste public qui se branche sur La Une ou La Deux.
