Mots-clés : Plan de dispersion
Belgocontrol s'est trompé de piste: Les riverains dénoncent la "mauvaise foi permanente" des autorités fédérales.
Samedi, une dizaine de décollages ont été effectués par erreur sur la piste 20. [...]Renseignements pris auprès de Belgocontrol, l'organisme de contrôle du ciel, les dirigeants reconnaissent un problème dans l'affectation des pistes. Selon eux, un document standard d'une version précédente d'un Notam (instructions temporaires d'utilisation des pistes) a été transmis au superviseur de la tour de contrôle suite à un problème informatique. "Ce template (NdlR·: document standard) communiquait les instructions précédemment (NdlR·: avant le 12 janvier 2008) en vigueur concernant l'utilisation des pistes pour les décollages le samedi après-midi à partir de 15h, à savoir tous les décollages au départ de la piste 20. En conséquence, 10 décollages qui auraient dû partir de la piste 25R ont été effectués de la piste 20 et ce, entre 15h et 16h45"[...]Il indique que le Notam correct a été envoyé à 17h38 au superviseur et regrette, au nom de l'organisme de contrôle "les inconvénients qui ont résulté de ce problème, mais , précise-t-il, à aucun moment la sécurité n'a été mise en cause". Il est à noter que c'est à la suite d'un appel téléphonique d'un riverain que la direction des opérations de Belgocontrol s'est rendue compte de son erreur. [...] Pour les riverains, l'usage préférentiel de la piste 20 viole déjà trois décisions du conseil d'Etat. "Le plus énervant dans ce dossier, outre le bruit des avions, c'est la mauvaise fois permanente du fédéral qui viole les décisions de justice. On se demande si on est vraiment dans un Etat de droit", peste Frédéric Petit, porte-parole de l'Awacss, une des associations de riverains.
Extraits d'un article de Philippe Lawson
Quelques remarques importantes
Avant le 12 janvier, tous les décollages avait lieu le samedi sur la piste 20, mais Yves Leterme, lorsqu'il a hérité du portefeuille de la Mobilité avait choisi, en janvier, dans un souci de répartition équitable, de répartir les décollages de samedi sur les pistes 20 et 25.
Rappelons quels sont les conséquences de l'usage de la piste 20.
Pour les habitants de l'Oostrand, déjà survolés par les virages à gauche de la piste 25, c'est ajouté une charge supplémentaire. Pour les riverains, l'usage préférentiel de la piste 20 viole déjà trois décisions du conseil d'Etat.
Pour les habitants du Brabant wallon, il s'agit d'une augmentation de la charge sonore. En effet, la longueur et la disposition de la piste conduisent à des survols à plus basse altitude de la province. C'est d'autant plus vrai avec les gros porteurs particulièrement bruyants. Nous pouvons être assurés que de nombreux avions n'atteignent pas l'altitude minimale de 1.800 mètres au-dessus de la zone de Beauvechain (à partir de la balise d'Huldenberg) et certainement pas les deux ou trois mille mètres avancés par Belgocontrol.
Tout ceci a pour conséquence une augmentation de la pression sonore.
Certains prétendront qu'une utilisation mixte 20/25 diminue la charge. Ce ne serait pas le cas pour le Brabant wallon. D'autres diront que si la 25 est ouverte, les gros porteurs pourront l'emprunter. Ce serait théoriquement possible si la procédure de changement de piste était réellement aisée. Mais il semble que quand un pilote demande d'utiliser une autre piste que celle prévue, de nombreux freins sont mis à sa demande.
Penchons-nous sur l'idée de répartition équitable.
Utilisé par Anciaux et Landuyt, ce concept se base sur des éléments fallacieux. En mettant sur le même pied, les habitants de Diegem, historiquement en bout de pistes, et ceux d'autres communes qui étaient moins survolées, on introduit au contraire une distorsion de traitement. Faut-il pour autant négliger la situation de Diegem? Non, mais ce n'est pas la répartition faussement équitable qui est une solution. Il faut envisager des mesures drastiques comme l'a fait la région wallonne: expropriation et isolation et ne pas reporter le poids sur des riverains.
N'oublions pas non plus que cette piste fut le théâtre d'un accident grave. La faible longueur de la piste fut un élément aggravant.
L'incurrie de Belgocontrol commence à apparaitre dans toute son horreur! Ce jn'est plus le bruit qui est le problème mais le danger que fait courir cet "organisme" parastatal à la sécurité de plus d'un million de gens et là-dedans plusieurs millers de fonctionnaires européens du plua haut niveau.
Comme le gouvernement belge est le plus faible depuis la guerre et que le secrétaire d'état en charge est d'une nullité sinistre, notre seul espoir de ne pas désespérer réside dans les institutions européennes qui doivent intervenir et rétablir une situation qui frise le désastre institutionnalisé. Espérons simplement qu'ils ne trouvent pas plus simple de s'éloigner d'un pays plombé jusqu'à l'absurde.