Après un plan bruxellois contestable (voir notre article) mais encore d'un certain équilibre, le plan flamand est un exemple flagrant de provocation.

Voici ce qu'en dit un article de la Dernière Heure de ce matin.

Les négociations entre les Régions et le fédéral au sujet du plan de gestion des nuisances sonores des avions de l'aéroport de Zaventem ont subi un revers magistral hier en toute fin de soirée. Après avoir présenté ses propositions au ministre fédéral de la Mobilité Renaat Landuyt, la Région bruxelloise attendait sagement celles de la Région flamande. Un peu trop sagement peut-être... Convoqués chez Landuyt hier soir, techniciens et négociateurs des ministres Picqué et Huytebroeck ont découvert des propositions immédiatement qualifiées de «surréalistes». Ils s'empresseront d'ailleurs dès potron-minet de les refuser en bloc. Primo, les Flamands proposent que les avions atterrissent de nuit uniquement sur la piste 07. Conséquences directes: tous les avions venant à Zaventem traverseraient Bruxelles d'ouest en est la nuit (via Berchem-Sainte- Agathe, Bruxelles-Ville, Etterbeek, Woluwe, Kraainem, etc). Deuzio, les Quotas Counts sont supprimés pour la route du canal la nuit. Donc, tous les avions peuvent passer au-dessus du canal la nuit... Tertio, la route du Ring - celle qui gêne surtout les habitants du Nordrand - est supprimée, remplacées par d'autres routes plus courtes. Contacté par nos soins en fin de soirée, le chef de cabinet du ministre-président Charles Picqué Henri Dineur souligne le «caractère suicidaire de ce plan de répartition», arguant qu'il «s'exposait d'emblée à un nombre incalculable de recours, mettant ainsi péril la viabilité économique de l'aéroport de Zaventem.» Outre ce risque évident, on est en droit de se demander pour quelle raison le gouvernement flamand met ainsi en berne de façon aussi flagrante les prémices d'un consensus né à l'issue du plan bruxellois, Renaat Landuyt l'ayant carrément jugé «constructif» avant- hier lundi... La déconstruction flamande d'hier soir constitue même une véritable injure au gouvernement fédéral qui voit là ses efforts de conciliation bafoués d'un revers de la main par ses alliés flamands. Gageons que l'espoir qui affleurait en début de semaine soit maintenant reporté aux calandres grecques. Soit bien après le 15 octobre et le paiement des astreintes par le fédéral à la Région bruxelloise... Mathieu Ladevèze

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