Mots-clés : Plan de dispersion
Les associations de l'Oostrand tiennent à porter à votre connaissance leur analyse de l'arrêt duConseil d'Etat du 17 novembre 2008 relatif au plan de dispersion.
1. Validation de l’arrêt de l'arrêt du Conseil d'Etat du 16 juin 2005
Le Conseil d’Etat a rejeté le recours en annulation du Noordrand à l’encontre de l’arrêt du Conseil d’Etat du 16 juin 2005. Cet arrêt est maintenant définitivement validé et entièrement applicable sans aucune contestation ou restriction. En conséquence de quoi, il apparaît que la piste 20 ne peut plus faire partie d'aucun schéma d’utilisation préférentielle le samedi après-midi.
2. Le choix de la dispersion ou de la concentration est purement politique
Le Conseil d’Etat a validé le principe du droit de l'Etat de choisir entre un plan de dispersion ou un plan de concentration, il affirme qu'il s'agit là d'un choix purement politique dans lequel le Conseil d'Etat n'a pas à intervenir. (p.22 §4) et rappelle qu'il se borne à vérifier que les étapes de la prise de décision ont bien été conformes à la légalité.
3. Le respect du juste équilibre entre les intérêts en cause
Le Conseil d'Etat rappelle également une condition importante à la validité d'un tel plan de dispersion; condition qui fait d'ailleurs partie de l'accord politique initial ; à savoir que le plan théorique, mathématique et provisoire doit être revu par une validation minutieuse du cadastre sonore (p.10 §3 et p.25 §3). Le Conseil d'Etat souligne que cette condition est un élément essentiel du plan et est une condition sine qua non de son application. En effet, le Conseil d'Etat indique que, dans le cadre d'un plan de dispersion, l'Etat doit respecter un juste équilibre entre les intérêts en cause (p.39§2). Il en découle que, dans le cadre d'un plan de dispersion, l'Etat doit organiser une répartition équilibrée et est maintenant obligé d'objectiver les nuisances subies par l'ensemble des riverains dans les différentes zones survolées par des prises de mesures sur le terrain en dessous des routes aériennes. La seule façon d'objectiver les nuisances est de confier cette tâche à un organisme spécialisé.
3.2. Juste équilibre entre riverains et aéroport
La notion de juste équilibre entre les intérêts en cause inclut également le juste équilibre entre, d'une part, les intérêts de l'ensemble des riverains et, d'autre part, les intérêts de l'aéroport et de l'activité économique y associée. Les uns ne peuvent pas être les victimes de l'autre comme l'autrene peut pas l'être des premiers. C'est bien là tout le sens des dernières Directives européennes en la matière. Il est dès lors évident qu'un plan de dispersion ne peut pas masquer un plan de croissance du trafic comme il l'est proposé dans le plan START. En vue de respecter le juste équilibre entre les riverains et l'aéroport, il convient que le monde politique indique clairement aujourd'hui quelle doit être la capacité maximale de l'aéroport.
4. Financement d’un réseau de mesure et de surveillance
Nous savons que la mise en place d’un réseau de surveillance est onéreuse. Dans ce contexte,nous tenons à vous rappeler que l'arrêté royal du 8 mars 2006 précise que le montant de la redevance due annuellement par le titulaire de la licence d’exploitation de l'aéroport de Bruxelles-National est de 175.000 euros, soit 0,01 € par passager. Ce montant de 0,01 € par passager est parfaitement ridicule eu égard aux avantages économiques octroyés et aux bénéfices de l’aéroport (88.000.000 € en 2007). Il est dès lors parfaitementpossible et totalement légitime d'augmenter sensiblement le montant de cette redevance, en vue, par exemple, de financer le réseau de surveillance à mettre en place.
5. Un plan de dispersion se conçoit sur plusieurs aéroports
Enfin, nous tenons à mettre en évidence qu'un plan de dispersion ne doit pas nécessairement se cantonner à un seul aéroport, une partie du plan pourrait consister à déplacer du trafic de l'aéroport de Bruxelles vers un autre aéroport. C'est la solution choisie dans tous les pays avoisinants.
C'est être naïf que de croire que les Flamands en général et Schouppe en particulier vont accepter l'organisme de contrôle et le cadastre de bruit après cet arrêt "pas si mauvais".
C'est pourtant la seule façon de répondre au souci d'équilibre des victimes de ce désastre environnemental!
L'ennui, c'est qu'il ne fallait pas le Conseil d'Etat pour le décider; cela avait été décidé par le gouvernement Verhofstad il y a 6 ans mais saboté délibérément par les trois ministres nationalistes flamands qui se sont succédés dans cette fonction; fonction le Conseil d'Etat arrête ne pas pouvoir interférer dans ses prérogatives.
Ici est pernicieux de dire (si j'ai bien compris):
2) Il faut assurer l'équilibre par les moyens appropriés, qui prévient toute discrimination, ou en tous cas permet de démontrer qu'il n'ya pas discrimination.
3) Nous ne pouvons pas interférer dans les prérogatives du ministre de la mobilité
4) Ces prérogatives-qui servent entre autres à bloquer tout moyen approprié pour assurer l'équilibre- c'est hors de notre juridiction suivant le point 3,
Le déséquilibre est tout à fait fondamental: l'Oostrand existait en tant que centre urbain AVANT la construction de la 02/20. Il est absolument certain que la décision de construire cette piste était motivée par des soucis de back-up et seulement de back-up, ce qui est arrivé pendant de nombreuses années ou l'intérêt collectif justifiait amplement le préjudice occasionnel subi par l'Oostrand (et jamais contesté).
Par contre, le Noordrand existait sous la forme de champs de pommes de terre APRÈS la construction de la 025. Ce n'est qu'au fil du temps que la construction de nouveaux lotissements a garni le paysage sous les avions. La quasi totalité des habitants savaient qu'ils s'installaient sous un couloir aérien fréquenté.
Faute d'avoir agi de manière responsable dans le passé, nous sommes contraints à vivre dans une situation indémêlable. Mais cela n'empêchera pas de penser qu'un organisme aussi prestigieux que le Conseil d'Etat de déclarer qu'il n'y a pas déséquilibre ne suffira pas pour qu'il n'y en aie pas!