Mots-clés : Région Bruxelloise, politique, plan de dispersion, FDF
Comme bourgmestre d'Auderghem et ancien Ministre bruxellois de l'Environnement, Didier Gosuin critique vertement le principe de dispersion « tout azimuts », selon lui « un non-sens », indiquant qu’il faut chercher ailleurs que dans la pratique actuelle une formule de « répartition équitable » qui demandera un important effort d'objectivation.
Par rapport au risque de régionalisation de l’aéroport fédéral, conséquence historique probable en cas d’avancée franche du confédéralisme, le poids lourd du FDF fait le constat d’un danger potentiel pour les habitants des communes à facilités de la « Zone F » à Kraainem et Wezembeek-Oppem, minorité exposée aux risques de la sous-représentation démocratique. Il confirme qu’ils ont subi l’application d’un critère de densité de population francophone dans la mise en œuvre du plan Anciaux.
Pour Didier Gosuin, la consolidation juridique de la réglementation bruxelloise en matière de normes de bruit qui porte son nom n’est pas à percevoir comme une action menée « contre » la Flandre ou les riverains du noordrand. Au contraire, pour prendre tout son sens, elle doit être le synonyme de la disparition de vols de nuit « qui n’ont pas leur place dans un aéroport urbain » mais « ailleurs dans l’espace belge ». De même, il répond à Yves Leterme qu’il « rêve debout » s’il projette d'augmenter fortement les vols de jours dans le cadre du plan START.
Didier Gosuin en appelle au sens des responsabilités d’un prochain Ministre de la Mobilité, peu importe son appartenance linguistique, qui « saura mettre au placard les rêves des investissements fous qui ont pu exister » et réduire drastiquement le trafic aérien au départ et à l'arrivée de l'aéroport fédéral. A l’inverse de l’idée de les corriger à la baisse, l’ancien Ministre de l’Environnement bruxellois suggère que les normes bruxelloises deviennent celles en vigueur dans tout le pays. Selon lui, c’est à l’Etat de tirer les conséquences du choix initial erroné de développer cet aéroport, pas à la population riveraine.
Cette prise de position très ferme exprimée au nom du MR entre en proche résonance avec celle du cdH (>>> cfr. Rubrique "Actualité" >>>), contribuant à faire évoluer de manière significative le dossier de l'aéroport fédéral. Dans la suite logique de ces deux déclarations auxquelles d'autres convergeront peut-être, les prochaines négociations gouvernementales devraient être le théâtre d'un rapport de force politique reconfiguré où la croissance exponentielle du trafic aéroportuaire à Zaventem n'apparaît plus comme une fatalité.
La rédaction de Mille Décibels, qui avait souligné encore récemment le caractère indispensable d'une telle prise de conscience du politique (>>> cfr. "Bonne Gouvernance démocratique : L'espérance d'une nécessité" >>>), tient à saluer cette évolution positive pour l'ensemble de la population.
Lire l'Interview de Didier Gosuin sur Mille Decibels
Si je comprends bien il y a deux partis qui s'opposent au plan le START: le FDF et le CDH. Silence total chez ECOLO. Pour leur info, le transport aérien est un des responsables de l'augmentation du CO2 et d'autres substances. Pourquoi est-ce qu'Huytebroeck est incapable de s'exprimer contre le plan START????