Ce n'est pas simple mais condamner les carburants bio sous prétexte des dérives qu'ils induisent est un peu trop facile. Il n'y a pas très longtemps qu'on se lamentait sur la surproduction "énorme" de céréale et de sucre qui condamnait nos agriculteurs. En quelques mois, on est passé de là à  un stade prospectif de famine mondiale , alors que on en est encore qu'au stade des premières réalisations et le reste n'est que spéculation, peu soutenable à court terme ( mais dont le risque est à prendre en compte pour le long terme, sans aucun doute).

Comme le dit le sage, les choses sont en général moins bonnes ce que l'on peut espérer mais aussi moins mauvaises que ce que l'on peut craindre!

Toute activité humaine a un aspect environnemental défavorable, ainsi  faut-il interdire l'élevage des bovins, qui sont une des principales sources de gaz à effet de serre? 

Tout est une matière d'investissements; si l'Europe veut l'indépendance énergétique et la réduction du CO2, elle doit y mettre les moyens aujourd'hui et le biocarburant est une voie qu'il serait ridicule d'ignorer. Bien sûr, il faut y consacrer la recherche nécessaire pour arriver à la rentabilité recherchée doublée d'une éthique fondée sur nos valeurs, mais assumer que cela ne sera pas possible n'est pas une approche scientifique. Les plantes naturellement fabriquent des composants carbonés comme la cellulose en retirant le CO2 de l'atmosphère et se condamner à ne pas utiliser cette propriété d'une manière ou d'une autre pour atténuer le réchauffement n'est pas une approche défendable.

Bien entendu, les critiques doivent être écoutées mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain!

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