Mots-clés : Aviation, Environnement et énergie
Le pétrole est précieux et de plus en plus cher. Le moment est venu de l’utiliser parcimonieusement. Air France cherche à donner l’exemple.
Air France veut tout simplement devenir exemplaire en matière de respect de l’environnement. Jean-Cyril Spinetta, son président, vient de le clamer devant un parterre de médias un peu surpris par le ton humaniste qu’il a choisi, à vrai dire inhabituel dans l’industrie des transports aériens. «C’est une question prioritaire, il est de notre responsabilité d’y répondre». Et d’ajouter : «nous ne cherchons pas à minimiser notre part de responsabilité mais nous n’acceptons pas les critiques caricaturales».
Une bonne partie de l’état-major de la compagnie est mobilisé, avec la bénédiction de Yann Arthus-Bertrand, président de GoodPlanet et metteur en scène de l’écologie pour tous. Et, c’est là une première remarquable, le propos ne se contente pas d’être sympathique et responsable. De toute évidence, il s’agit d’être concret.
Une première étape, de valeur symbolique, concerne la préservation de 500.000 hectares de forêt à Madagascar, opération d’Action Carbone d’un coût de 5 millions d’euros, menée avec le WWF et GoodPlanet. Voilà qui nous rappelle la proposition de Pierre Jeanniot, ancien directeur général de l’IATA, de créer une immense forêt dans le Sahel, idée restée lettre morte, semble-t-il.
Il s’agit aussi de contribuer à faire de l’aviation commerciale un mode de transport vertueux ou, tout au moins, obsédé par la chasse aux gaspis. Pierre-Henri Gourgeon, directeur général délégué, rappelle le contexte environnemental, économique, sociétal et avance des chiffres, encore trop peu connus, qui devraient permettre aux compagnies aériennes de se retrouver moins souvent sur le bancs des accusés. L’aviation commerciale est responsable de 2,65% seulement des émissions de CO2. De même, Pierre Vellay, directeur de la flotte, souligne les progrès déjà accomplis par les avionneurs et motoristes.
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