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L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
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Zaventem, le b..... (9)

L'avenir de Zaventem passera-t-il par les Régions ?

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Jeudi 16/06/2005 • 0 commentaires • Version imprimable

Un article de WILLIAM BOURTON publié dans Le Soir de ce jour a inspiré quelques réflexions à un de nos correspondants.

Mercredi, le conseil des ministres restreint a pris acte des décisions judiciaires, tombées la veille, dans la problématique des nuisances sonores de Bruxelles-National. Selon le ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt (SP.A): "le maquis juridique est désormais tel que l'activité aéroportuaire devient problématique." (Le Soir)

Maquis: végétation provenant d'une dégradation de la forêt... A l'ordinaire, un maquis n'est pas semé et pourtant ici, il est le résultat d'une plantation faite par M. Anciaux (et par des lustres d'imprévoyance, voir infra)

"Vous dites aux Bruxellois : " Adaptez vos normes ou vous condamnez l'aéroport " ?... Aux Bruxellois mais également aux Flamands. Jusqu'ici, la Flandre n'a pas pris les mêmes normes qu'à Bruxelles, mais on ne sait pas ce qu'elle fera demain. Par ailleurs, un riverain flamand pourrait intenter une action en justice et faire valoir que son droit à la santé, reconnu aux Bruxellois, n'est pas traduit dans les normes flamandes. Donc, même si la Flandre ne bouge pas, à terme, la situation est intenable."(Le Soir)

Est-ce la norme de la Région bruxelloise ou l'activité que contrôle la norme qui est responsable des problèmes actuels? N'est-ce pas faire un mauvais procès à une réglementation qui d'une part est plus souple que ce que recommande l'OMS et qui d'autre part n'était pas sollicitée de cette manière avant le plan de dispersion de M. Anciaux. Autrement dit, quel doit être le bouc émissaire? La norme, l'activité ou le plan de dispersion? En renvoyant la balle dans le camp des Régions, le ministre renouvelle le procédé utilisé dans le dossier DHL, procédé qui n'avait pas fonctionné.

"Dès que je suis arrivé au gouvernement, j'ai entamé l'évaluation du plan de dispersion." (Le Soir) dit le Ministre.

Pour une fois, autorisons-nous à mettre sa parole en doute. En effet, sans pouvoir contester l'existence de différentes réunions, nous constatons que primo, au mois de février (soit six mois au moins après la prise de fonction du Ministre), le médiateur fédéral pour l'aéroport n'avait pas encore rencontré son Ministre de tutelle et secundo, aucune association de riverains n'a été reçue par le Ministre... Comment évaluer un plan sans que les parties les plus proches du dossier n'aient pas été entendues.

"L'idée de délocaliser en tout ou en partie les activités de l'aéroport (évoquée par Guy Verhofstadt en décembre 2003) ne reprend-elle pas du crédit? Pour le moment, j'essaye de trouver un chemin dans le labyrinthe juridique actuel. Mais, comme je l'ai dit, il est clair qu'il faut déterminer si l'on veut maintenir une activité à Zaventem." (Le Soir)

Délocaliser pourrait-être effectivement une solution mais cela ne pourra pas se faire sans respect des nouveaux riverains et en faisant l'impasse sur une réelle réflexion sur la place du trafic aérien. Cela fait des lustres d'imprévoyance dans ce dossier que l'on demande, en quelques semaines, de corriger. L'extension sans cesse de cet aéroport dans un contexte géographique et environnemental difficile ne pouvait conduire qu'à des problèmes. Si dans les décennies précédentes, le développement de cette plate-forme pouvait, dans le cadre socio-écologique de l'époque se comprendre, les extensions décidées dans les années nonante ont été un non-sens. L'urbanisation galopante dans les communes flamandes autour de l'aéroport, la sensibilité plus forte des citoyens aux questions de respect du milieu étaient autant de points parmi de nombreux autres dont on aurait dû tenir compte. On a préféré continuer sans désemparer. Le plan de dispersion a mis de l'huile sur le feu et maintenant la maison flambe. M. Landuyt n'est pas responsable de la situation que lui ont laissée ses prédécesseurs mais qu'il ne cherche pas des coupables parmi les riverains ou les régions. Qui sait? Il pourrait être l'homme courageux qui a converti Zaventem en zone d'extension pour les institutions européennes et délocaliser l'activité aéroportuaire.

Wait & See!

GN