Mots-clés : CO² et gaz à effet de serre, Kyoto, UE
L’étude offre une comparaison des niveaux de réductions des émissions de CO2 qui seraient atteintes grâce à la mise en place des différentes valeurs limites d’émissions qui sont actuellement en débat. Elle démontre ainsi, que seule une limite des émissions a 120g/km en 2012 et ensuite une valeur limite forte en 2020, peuvent garantir les niveaux nécessaires de réductions des émissions des voitures. L’UE devra réduire ses émissions globales d’environ 830 millions de tonnes si elle veut atteindre son objectif de base d’une réduction des émissions de 20% d’ici 2020. Etant donné que les émissions des voitures représentent déjà 12% des émissions totales de CO2 de l’UE, ce secteur devra réduire ses émissions de CO2 de 80 à 100 millions de tonnes. Les valeurs limites proposées par les constructeurs automobiles et la Commission européenne seront loin de pouvoir assurer ces volumes de réductions des émissions.
L’eurodéputée du Groupe des Verts/ALE, Mme Rebecca Harms, rapporteure pour la commission Industrie du PE sur les émissions de CO2 des voitures, a déclaré lors de la présentation de cette étude :
"Cette étude démontre que seule une valeur limite d’émission de CO2 stricte et contraignante pour les constructeurs automobiles, à commencer par une limite à 120 g/km en 2012, peut apporter les niveaux nécessaires de réductions des émissions des voitures pour permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques. Un accord politique sur cette valeur limite a été atteint depuis plus de 10 ans. Si nous laissons les constructeurs automobiles mener à nouveau la danse, l’ensemble de la stratégie sur le climat de l’UE sera mise en danger"
L’étude montre également comment l’indispensable réduction peut être atteinte grâce à l’utilisation de technologies déjà existantes, ce qui défait le mythe de "l’approche intégrée" que l’industrie automobile s’évertue à propager.
L’eurodéputé du Groupe des Verts/ALE, M. Claude Turmes, a également souligné que " certains constructeurs automobiles ont exprimé avec véhémence leur impossibilité d’atteindre certaines limites qu’ils avaient eux-mêmes accepté par le passé. L’étude montre que des réductions ambitieuses sont déjà possibles si l’industrie automobile cesse de freiner. Elle révèle également que "l’approche intégrée" vantée par l’industrie automobile n’est qu’un écran de fumée qui leur permettrait de fuir leur responsabilité dans la réduction des émissions des voitures qu’ils produisent. Cela montre clairement qu’un changement de pratique s’impose, chez les constructeurs allemands en particulier, notamment dans la construction de voitures encore plus gourmandes en carburant. Mais une occasion se présente également pour les constructeurs européens de prendre le pas sur leurs concurrents en devenant les pionniers dans la construction de voitures plus efficaces."
- La synthèse politique de l’étude est disponible en français via ce lien