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Une meilleure protection contre les pesticides en Europe

Par Cherche l'info • Biodiversité, Pesticide, Agriculture, ... • Jeudi 25/06/2009 • 0 commentaires • Version imprimable

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[ Date: 2009-06-17]

Avec une aspersion annuelle de quelque 80000 tonnes de pesticides, les agriculteurs sont les premiers touchés Toutefois, la façon dont sont pulvérisés les pesticides a considérablement changé au fil des ans, et l'Europe a émis de nouveaux critères concernant la sécurité des opérateurs, du public et de l'environnement.

Rien qu'en 2005, quelque 800 000 agriculteurs français ont été exposés à des pesticides. Au Cemagref, des recherches menées au sein de l'unité de «Technologies pour la sécurité et les performances des agroéquipements» visent à améliorer la connaissance des expositions professionnelles des opérateurs aux produits phytosanitaires.

Son dernier projet se base sur une étude expérimentale datant de 2006 et se concentrant sur les vergers de pommiers nécessitant quelque 30 traitements phytosanitaires chaque année. Les principaux objectifs de l'étude étaient d'obtenir des données sur l'exposition phytosanitaire et la contamination des opérateurs, et de renforcer la performance des cabines de sécurité utilisées au cours du processus de pulvérisation.

Sonia Grimbuhler, responsable du projet, a réalisé une enquête auprès de 250 exploitants afin de connaître leur pratique et leur perception du risque par rapport aux produits manipulés. À partir des différentes typologies identifiées, Melle Grimbuhler a établi des scénarios en tenant compte des pratiques les plus courantes et les plus contaminantes.

L'originalité des travaux a ensuite consisté à se placer au plus près de l'action pour mesurer l'exposition potentielle de l'opérateur, à savoir par le contact et l'inhalation.

Le mancozèbe et le captane, deux fongicides les plus appliqués en pomiculture, ont été étudiés. Les chercheurs ont appliqué des patchs sur les différentes parties de la peau des exploitants, et sur leurs combinaisons ainsi que sur des gants en coton, ce qui leur a permis de suivre la contamination cutanée. Des prélèvements d'air ont par ailleurs systématiquement été effectués à la hauteur des voies respiratoires. Trois étapes ont été évaluées: la préparation du mélange, la pulvérisation et le nettoyage du matériel.

Selon les chercheurs, les données acquises permettent aujourd'hui de renseigner de façon précise les niveaux réels d'exposition des professionnels aux produits phytosanitaires dans les études épidémiologiques. La cartographie des zones du corps les plus exposées représente aussi un excellent support de communication pour améliorer les pratiques des arboriculteurs.

Pendant la pulvérisation, la solution technique la plus appropriée pour assurer la sécurité des opérateurs consiste à protéger ce dernier dans une cabine en surpression alimentée par air filtré. Mme Grimbuhler et son équipe ont également caractérisé la distribution granulométrique de la phase aérosol en présence ou en absence de cabines pressurisées et/ou climatisées.

Les chercheurs ont placé deux impacteurs en cascades de huit étages à l'intérieur et à l'extérieur de la cabine à la hauteur des voies respiratoires et ont pu analyser des résidus chimiques par chromatographie. Ces résidus ont permis de tester la performance au confinement des modèles courants de cabines de protection actuellement sur le marché.

Cemagref présentera les résultats de l'étude dans les mois à venir. Par ailleurs, les chercheurs prévoient de mettre en place un programme d'information pour les exploitants, qui expliquera comment se protéger au mieux du produit au cours de l'utilisation. Mme Grimbuhler a conçu une signalétique simple, basée sur un code couleur en lien avec le niveau de danger auquel s'exposent les opérateurs à chaque étape de la manipulation des produits.

Cemagref:
http://www.cemagref.fr