Mots-clés : Réchauffement climatique
[CORDIS- Date: 2008-01-02]
Une perte de la biodiversité sous-marine pourrait sérieusement affecter son fonctionnement en tant qu'écosystème, avertit une équipe de scientifiques dont l'article sera publié dans la prochaine édition de la revue Current Biology.
Des études récentes avaient montré l'étroite relation entre la biodiversité et les fonctions de l'écosystème sur terre. Suite à cela, les scientifiques participant à l'étude ont identifié la biodiversité des nématodes ainsi que d'autres facteurs indépendants du fonctionnement et de l'efficacité de l'écosystème (tels que la décomposition des matières organiques et la biomasse animale totale) sur 116 sites océaniques du monde entier. La diversité des nématodes, qui représentent plus de 90% de la vie benthique (au niveau des sédiments marins), s'est révélée être un excellent indicateur de la diversité des autres espèces.
D'après les résultats, les sites disposant d'une plus grande diversité de nématodes présentent des taux exponentiellement élevés de processus de cet écosystème (par exemple, la production, la consommation et le transfert de matière organique vers des échelons de la chaîne alimentaire, la décomposition des matières organiques ainsi que la régénération de nutriments). De plus, les scientifiques laissent entendre que certaines espèces rendent ces environnements plus habitables pour d'autres espèces.
En règle générale, la relation entre la diversité et le fonctionnement de l'écosystème semble être exponentielle dans le monde sous-marin; en revanche, sur terre, cette relation semble être linéaire, ce qui implique des relations complémentaires entre espèces.
«Pour la première fois, nous avons démontré que le fonctionnement de l'écosystème sous-marin est dépendant du nombre d'espèces vivant dans les fonds océaniques», explique Roberto Danovaro de l'université polytechnique des Marches en Italie et auteur principal de l'étude. «Notre devoir consiste à préserver la biodiversité, en particulier celle des abysses, étant donné les conséquences sans précédent qui pourraient en résulter. Nous devons protéger ces espèces vivant loin de nous et pour la plupart invisibles.»
«Les écosystèmes sous-marins nous fournissent des biens (tels que la biomasse, les molécules bioactives, le pétrole, les hydrocarbures et les minéraux) mais également des services (tels que la régulation du climat, la génération de nutriments ou l'approvisionnement alimentaire pour le reste de l'océan). Leur implication importante dans les processus biogéochimiques et écologiques en font des facteurs essentiels pour assurer le fonctionnement durable de notre biosphère et de notre bien-être», a-t-il conclu dans son article. «Nos résultats montrent que la conservation de la biodiversité des profondeurs abyssales est extrêmement importante pour le fonctionnement durable de l'écosystème le plus important de la planète.»
Les travaux de recherche ont été financés par l'UE dans le cadre du programme HERMES («Hotspot Ecosystem Research on the Margins of European Seas») ainsi que par la Fondation européenne de la science (FES) au titre du programme BIOFUN (Biodiversity and Ecosystem Functioning in Contrasting Southern European Deep-sea Environments) d'EUROCORES. Ses résultats contribueront au réseau d'excellence intitulé «Marine Biodiversity and Ecosystem Functioning» (MarBEF pour fonctionnement de la biodiversité et de l'environnement) de l'UE.
L'article a été publié en ligne et sera disponible dans l'édition de Current Biology du 8 janvier.
Pour de plus amples informations, consulter: http://www.current-biology.com/
Une perte de la biodiversité sous-marine pourrait sérieusement affecter son fonctionnement en tant qu'écosystème, avertit une équipe de scientifiques dont l'article sera publié dans la prochaine édition de la revue Current Biology.
Des études récentes avaient montré l'étroite relation entre la biodiversité et les fonctions de l'écosystème sur terre. Suite à cela, les scientifiques participant à l'étude ont identifié la biodiversité des nématodes ainsi que d'autres facteurs indépendants du fonctionnement et de l'efficacité de l'écosystème (tels que la décomposition des matières organiques et la biomasse animale totale) sur 116 sites océaniques du monde entier. La diversité des nématodes, qui représentent plus de 90% de la vie benthique (au niveau des sédiments marins), s'est révélée être un excellent indicateur de la diversité des autres espèces.
D'après les résultats, les sites disposant d'une plus grande diversité de nématodes présentent des taux exponentiellement élevés de processus de cet écosystème (par exemple, la production, la consommation et le transfert de matière organique vers des échelons de la chaîne alimentaire, la décomposition des matières organiques ainsi que la régénération de nutriments). De plus, les scientifiques laissent entendre que certaines espèces rendent ces environnements plus habitables pour d'autres espèces.
En règle générale, la relation entre la diversité et le fonctionnement de l'écosystème semble être exponentielle dans le monde sous-marin; en revanche, sur terre, cette relation semble être linéaire, ce qui implique des relations complémentaires entre espèces.
«Pour la première fois, nous avons démontré que le fonctionnement de l'écosystème sous-marin est dépendant du nombre d'espèces vivant dans les fonds océaniques», explique Roberto Danovaro de l'université polytechnique des Marches en Italie et auteur principal de l'étude. «Notre devoir consiste à préserver la biodiversité, en particulier celle des abysses, étant donné les conséquences sans précédent qui pourraient en résulter. Nous devons protéger ces espèces vivant loin de nous et pour la plupart invisibles.»
«Les écosystèmes sous-marins nous fournissent des biens (tels que la biomasse, les molécules bioactives, le pétrole, les hydrocarbures et les minéraux) mais également des services (tels que la régulation du climat, la génération de nutriments ou l'approvisionnement alimentaire pour le reste de l'océan). Leur implication importante dans les processus biogéochimiques et écologiques en font des facteurs essentiels pour assurer le fonctionnement durable de notre biosphère et de notre bien-être», a-t-il conclu dans son article. «Nos résultats montrent que la conservation de la biodiversité des profondeurs abyssales est extrêmement importante pour le fonctionnement durable de l'écosystème le plus important de la planète.»
Les travaux de recherche ont été financés par l'UE dans le cadre du programme HERMES («Hotspot Ecosystem Research on the Margins of European Seas») ainsi que par la Fondation européenne de la science (FES) au titre du programme BIOFUN (Biodiversity and Ecosystem Functioning in Contrasting Southern European Deep-sea Environments) d'EUROCORES. Ses résultats contribueront au réseau d'excellence intitulé «Marine Biodiversity and Ecosystem Functioning» (MarBEF pour fonctionnement de la biodiversité et de l'environnement) de l'UE.
L'article a été publié en ligne et sera disponible dans l'édition de Current Biology du 8 janvier.
Pour de plus amples informations, consulter: http://www.current-biology.com/