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Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
Porter plainte

Quelques liens importants

BAC: trafic en temps réel (fiabilité des trajectoires 2 km)
Bac: trafic (fiabilité inconnue, trajectoire courte)
BAC: pistes en service
BAC: travaux en cours
BAC: déposer plainte 


Survol: 12 associations se mobilisent ! 4 exigences !

Par L'informateur • Avions: actualité, bruit et pollution • Samedi 13/06/2015 • 0 commentaires • Version imprimable

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Ce vendredi 12 juin - s'est tenue une conférence de presse à laquelle 12 associations de riverains participaient:
Actie Noordrand / AWACSS / Bruxelles Air Libre - Air Libre Brussel / Coeur-Europe / Comités de quartier bruxellois - Brusselse wijkcomité’s / Epures/ (F)airways / Alliantie Regio Leuven / Mouvement citoyen PAS QUESTION - Burgerbeweging GEEN SPRAKE VAN / Piste 01, ça suffit / UBCNA - BUTV / Wake-up Kraainem

Les quatre exigences présentées à la presse sont:
1. La fermeture complète de l'’aéroport de 22 heures à 7 heures du matin.
2. La délocalisation partielle de l'activité de Brussels Airport.
3. La fixation d’un plafond d'une limite annuelle de 220.000 mouvements par an.
4. Et enfin, mener une étude indépendante sur la possibilité d'une délocalisation complète, à terme, de l’aéroport Brussels Airport.
Les protagonistes ont demandé à être reçu par le 1er Ministre et la Ministre de la Mobilité afin de les entendre par rapport aux mesures envisagées contre les vols de nuit telles que reprises dans l'accord de gouvernement.

L'accord complet ci-dessous.


A l’attention de:

Premier Ministre, Ministre de la mobilité, membres du Gouvernement fédéral, et parlementaires fédéraux,
Ministre-­‐Président de la Région flamande, membres du Gouvernement flamand et parlementaires flamands,
Ministre Président de la Région bruxelloise, membres du Gouvernement bruxellois et parlementaires bruxellois,
Ministre-­‐Président de la Région wallonne, membres du Gouvernement wallon et parlementaires wallons,
CEO et actionnaires de Brussels Airport,
CEO et actionnaires des principales compagnies aériennes basées à Brussels Airport
(BA, Jetairfly, Thomas Cook, Ryanair, DHL).

Mesdames, Messieurs,

Au vu des atteintes graves causées à la santé publique par l'aéroport de Bruxelles-­‐ national, et en particulier par les vols de nuit, l’ensemble des associations de défense des citoyens victimes des nuisances aériennes, tant à Bruxelles, qu’en périphérie de Bruxelles, ont décidé de se fédérer, et ont adopté une position commune.
La majorité des aéroports européens ont déjà adopté des mesures structurelles fortes pour réduire les nuisances aériennes, comprenant par exemple l'instauration de périodes nocturnes sans vols (Francfort, Paris-­‐Orly, Eindhoven, Zürich...), le recul ou la construction de nouvelles pistes (Madrid, Schipol...) ou encore la délocalisation de tout ou partie de leurs activités (fret, low-­‐cost...) vers des aéroports régionaux plus éloignés des centres urbains (Berlin, Düsseldorf, Munich...).
En comparaison, Brussels-­‐Airport figure parmi les plus mauvais exemples européens de gestion aéroportuaire: aucune mesure importante n'y a été mise en oeuvre pour réduire efficacement les nuisances, alors que, du fait de sa localisation à proximité de la capitale du pays, et de la mauvaise orientation de ses pistes, il est
l'un des aéroports européens qui cause des nuisances sévères au plus grand nombre
de riverains.
Sur base de ce constat, les associations demandent au Premier Ministre et à l’ensemble des acteurs concernés par la gestion de Brussels Airport, de mettre en oeuvre les indispensables mesures de réduction des nuisances, avec pour objectif prioritaire la suppression complète des vols, tant au décollage qu’à l’atterrissage, entre 22h00 et 07H00.

Concrètement, cet objectif doit être atteint en deux phases:

1. Une première phase, avec effet immédiat, consiste à modifier les horaires d’exploitation de l’aéroport de la manière suivante:
-­‐ Exploitation de jour entre 07h00 et 22h00 (au lieu de 06h00 -­‐ 23h00 actuellement): utilisation des routes aériennes de jour;
-­‐ Exploitation de nuit entre 22h00 et 07h00 (au lieu de 23h00 -­‐ 06h00 actuellement): utilisation des routes aériennes de nuit, avec maintien temporaire, avant suppression complète (voir phase 2 ci-­‐dessous), du plafond actuel de 16.000 vols de nuit (dont maximum 5.000 décollages et 11.000 atterrissages).
Pour les associations, cette modification des horaires d'exploitation implique que les vols qui s’effectuent actuellement entre 6h00 et 7h00 et entre 22h00 et
23h00 devront être reportés exclusivement sur la période comprise entre 07h00 et
22h00.

2. Une seconde phase consiste à acter irrévocablement avant le 13 juin 2016 toutes les dispositions légales et réglementaires utiles pour réduire progressivement le plafond actuel de 16.000 vols de nuit (dont maximum 5.000 décollages et 11.000 atterrissages) à zéro, étant entendu que ce plan doit aboutir d'ici la fin de l'année
2018 au plus tard à la suppression complète des vols à Brussels Airport entre 22h00 et 07h00.

Le Règlement européen 598/2014, adopté en le 16 avril 2014 sous la pression des lobbys aéroportuaires, entrera en vigueur en date du 13 juin 2016. A dater de ce jour, il sera beaucoup plus contraignant, voire impossible en pratique, pour les gouvernements tant fédéral que régionaux de décider de mesures de restriction d’exploitation permettant de réduire les nuisances aériennes à la source.
L’urgence est donc de mise, et ces mesures légitimes et raisonnables exigées par les associations doivent être adoptées sans délai.
Dans ce contexte, les associations exigent également l’arrêt immédiat des projets d’investissements de la société de transport DHL à Brussels Airport, lesquels seraient fait en pure perte au vu du contexte évoqué ci-­‐dessus.
Des solutions existent par ailleurs pour le maintien en Belgique de l’emploi généré par les activités nocturnes à Brussels Airport, notamment via le transfert de certaines de ces activités vers des aéroports régionaux, localisés dans des zones moins densément peuplées.
Pour réduire la concurrence néfaste entre aéroports sur le territoire belge, et faciliter le transfert de certaines activités (fret, low-­‐cost...) vers d’autres aéroports régionaux, les associations estiment utile que les actionnaires de Brussels Airport ou Brussels Airport lui-­‐même prenne une participation dans le capital d'un ou plusieurs aéroports régionaux.
Enfin, étant donné la localisation géographique de Brussels-­‐Airport à proximité de zones urbaines ou péri-­‐urbaines densément peuplées, il est indispensable d'en contenir l'expansion, et à cette fin, nous vous demandons d'adopter avant le 13 juin 2016 une loi fixant le nombre maximal de mouvements aériens (atterrissages et décollages confondus) à 220.000 mouvements par an d'ici la fin de l'année 2018.
Dans la perspective de solutions à plus long terme, nous vous demandons de confier dès aujourd'hui à un cabinet de conseil international et indépendant une étude approfondie relative à la délocalisation complète de l'aéroport de Bruxelles-­‐ National vers une nouvelle implantation, plus éloignées de Bruxelles et dès lors moins densément peuplée, comme cela a été fait dans le cas de certaines villes étrangères qui ont déplacé leur aéroport historique à plus de 40 km des zones urbaines (Munich, Berlin...).
Au nom des centaines de milliers de citoyens victimes des nuisances aériennes, nous vous rappelons qu'il est de votre devoir démocratique de prendre ces mesures fortes, seules à même d'assurer le respect de l’intérêt général et du droit fondamental des citoyens à la santé.