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Nuisances aériennes
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Seule solution pour Zaventem : abolir le plan de dispersion des vols

Par Cherche l'info • Avions: actualité, bruit et pollution • Samedi 23/10/2004 • 0 commentaires • Version imprimable

UN ARTICLE DE BÉNÉDICTE VAES publié sur lesoir.be Entre le droit à l'emploi et le droit au sommeil, lequel a priorité ? Certains acteurs de la saga DHL restent persuadés que les deux sont compatibles. Des comités de riverains et des syndicalistes ont essayé de faire cause commune. Après l'échec de DHL, ils persistent à croire que le développement durable de Bruxelles-National doit intégrer l'économie et la qualité de vie.

Le dialogue a été lancé par deux acteurs. Côté riverains, Peggy Cortois, porte-parole de l'Awaccs (Wezembeek-Oppem). Néerlandophone, elle défend les habitants de la périphérie Est... souvent caricaturés en Flandre comme " tous des riches francophones ". Elle a mis en contact avec les syndicats d'autres comités, bruxellois et flamands. Une exception, Daedalus (périphérie Nord) : Avec eux, le dialogue est impossible... Côté syndicats, Roberto Parillo, responsable CSC du Transport (Transcom), spécialiste de la logistique.

Ils se sont rencontrés à un débat dominical RTBF, se sont revus, ont initié le dialogue. Peggy Cortois s'est sentie en confiance en lisant le journal CSC, l'Info. Qui met deux priorités sur le même plan : l'emploi et la qualité de vie et de sommeil. Qui refuse les coups bas communautaires : Tous les travailleurs, flamands, bruxellois et wallons, aspirent à l'emploi, la sécurité et la santé.

Parillo explique : Dès l'ouverture du dossier DHL, fin 2003, j'ai proposé qu'on convoque une table ronde des acteurs et des experts. C'est l'expérience que j'ai vécue lors de la grève des transporteurs routiers. La ministre Isabelle Durant (Ecolo, NDLR) avait réuni syndicats et patrons. Nous avons abouti à des mesures si efficaces (contrôle du temps de travail, lutte contre la concurrence déloyale) qu'elles ont été copiées par la directive européenne. J'ai voulu faire adopter pour le trafic aérien la même approche scientifique. Les experts auraient défriché toutes les possibilités aéronautiques et techniques, en tenant compte des deux variables : économie et emploi d'une part, écologie et social de l'autre. Riverains et syndicats auraient exprimé leurs revendications. C'est le gouvernement qui aurait tranché. La proposition de Parillo n'a suscité, en 2003, pas le moindre intérêt. Il reprend confiance : Je lis avec intérêt que le PS prescrit de rechercher d'urgence un équilibre acceptable pour chacun afin de garantir le développement harmonieux de l'aéroport.

Peggy Cortois reconnaît que la priorité des riverains - l'arrêt complet des vols de nuit - était difficile à accepter pour les syndicats. Mais ceux-ci étaient enclins à accepter une autre proposition des riverains : la suppression du plan de dispersion. Peggy Cortois : L'aéroport est en pleine zone urbaine. Il est inconcevable que les vols perturbent un nombre aussi énorme d'habitants. La solution ? Définir un couloir, qui serait emprunté chaque fois que le vent le permet (et la nuit, le vent tombe). Sous ce couloir, moins peuplé, il faudrait imposer l'expropriation d'un certain nombre d'habitations, l'isolation des autres. Quel couloir ? Ce n'est pas à nous de le décider. Mais aux experts. Et si ça tombe sur votre commune ? Tant pis. C'est la règle du jeu. Il faudra l'accepter, et se faire exproprier. Au Setca-FGTB, le responsable Rik Vermeersch a refusé de se rallier à la note des riverains qui demandaient, en priorité, l'arrêt des vols nocturnes. Mais il se dit partisan d'une solution concentration/expropriation. On doit revenir à la situation d'avant 1999. Avant la concentration sur le Nord décidée par Durant, avant la dispersion arrêtée par Anciaux.

Que retenir de l'échec ? Robert Parillo se dit inquiet : Quand le politique n'est pas à la hauteur, les citoyens n'ont plus confiance en lui, Et l'extrême droite progresse. La grande erreur de Verhofstadt, ce fut de négocier avec le patron belge de DHL (qui n'a rien à dire) plutôt qu'avec la direction allemande.