Mots-clés : alternative à l'avion, aviation, CO² et gaz à effet de serre, transport, chemin de fer
C’est probablement l’initiative la plus importante en matière de transports européens des 20 dernières années : Railteam se met en place. Voulue par la SNCF, cette alliance ferroviaire comprend également CFF, Deutsche Bahn, Eurostar, NS Hispeed, SNCB, OBB ainsi que certaines de leurs filiales, notamment Thalys. Lire la suite de la chronique
Un extrait édifiant où l'on élude l'absence de taxe sur le kérozène et la TVA sur les billets d'avion.
Visiblement, il est nécessaire de prendre du recul. Un affrontement écologique chemin de fer/avion s’annonce parfaitement vain. De plus, au-delà de toute tentative de discours politiquement correct et de recherche de modes de déplacement «verts», le verdict sera évidemment économique. Les voyageurs, quels que soient les nobles sentiments qu’on tente de leur prêter, ne s’intéressent vraiment qu’à un seul critère, le prix.
C’est précisément là que le bât blesse, sachant que le secteur ferroviaire bénéficie d’avantages qui faussent les calculs et interdisent toute comparaison sérieuse des tarifs avec ceux de l’avion. Certes, les TGV paient leur dîme pour utiliser les voies mises à leur disposition, mais cela dans des proportions sans commune mesure avec les factures aéroportuaires imposées aux compagnies aériennes ou encore les coûteuses redevances de route.
De plus, les passagers utilisant les aéroports français sont lourdement taxés dans la mesure où ils paient de leur poche l’intégralité du coût de la sûreté, une profonde anomalie. Laquelle, curieusement, ne suscite pas la violente contestation qu’elle justifierait largement.
Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM, l’a dit et répété : «il faut demander aux régulateurs pourquoi deux modes de transport concurrents peuvent être soumis à des règles fondamentalement différentes». Une vérité simple, une question directe qui attend vainement une réponse.