Le succès incontestable des défenseurs de l'amiante à imposer leurs vues à nos dirigeants repose sur un usage immodéré des lobbyists. Les lobbyists sont des  avocats, savants, ingénieurs qui ne sont pas directement impliqués dans la cause qu'ils défendent mais qui utilisent toutes les ficelles que leur employeur met à leur disposition pour défendre les causes défendables et les autres.

Le pire cas est ce professeur français qui pendant près de 20 ans, a utilisé sa réputation pour défendre, contre toute raison scientifique, l'industrie de l'amiante.

Parfois, et même souvent, ils ne sont pas réellement experts dans le domaine qu'ils défendent, mais sont plutôt experts en "lobbyism", la preuve étant qu'ils défendent parfois plusieurs sujets sans relation les uns avec les autres.

Aucune législation n'existe qui permettrait de réprimer les abus et l'usage scandaleux qu'on en fait sur des dossiers pourris. Ces gens savent parfaitement bien que ce qu'ils défendent est sans mérite mais ils "gagnent" leur vie. Ils tirent souvent un parallèle avec les avocats qui défendent les innocents comme les pires criminels sans que l'on puisse leur reprocher.

Le problème est que les lobbyists agissent en augmentant la force de persuasion d'organisations qui peuvent cacher des activités répréhensibles ou contraires à l'intérêt général. Leur objectif rémunéré est que sans état d'âme, faire que les choses se fassent autrement que si la raison l'emportait. En d'autres termes, ce ne sont pas des avocats qui défendent un possible criminel sur des faits anciens mais des gens qui aident leur "client" à commettre des actes qui peuvent s'avérer criminels  maintenant et dans le futur.

Il est clair que les lobbyists touchent d'autant plus d'argent que la cause est difficile à défendre. Il est donc permis, dans notre système de droit, de réclamer des comptes quand une cause défendue s'avère pourrie et que des éléments existent qui auraient permis au lobbyist de se retirer d'un dossier non ethique.

Les règles actuelles sont plus que théoriques et il n'existe pas, à ma connaissance, de recours portés dans la jurisprudence (sauf le cas extrême du professeur pro-amiante).

Devant les scandales du tabac, de l'amiante et maintenant de la pollution non taxée du commerce aérien, une réglementation impliquant la fortune personnelle des lobbyists n'empêcheraient sans doute pas leur activité, ne serait que par le fait des moutons noirs, mais on peut penser que certaines choses ne se feront plus. Les notaires par exemple, soucieux d'une certaine éthique contrôlée par un faisceau de lois, ne se risquent que rarement à certaines pratiques.

La commission européenne, cible des principaux lobbyists en Europe devrait se pencher sur ce problème et initier des recommandations dans ce sens. Peut-être, certaines décisions apparaîtront alors comme pensées en fonction des Européens et non pas des groupes de pression. Peut-être alors que l'Europe pourra repartir avec le soutien des citoyens..

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L'Union Européenne aurait en projet une réglementation sur les lobbiest et leurs actions. C'est certainement une affaire à suivre.

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