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Avertissement

L'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook.
Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.

Nuisances aériennes
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Onze Kyoto et toujours au chaud

Par Cherche l'info • Les autres nouvelles • Mercredi 11/07/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

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Une remarque préalable s'impose...

Attention à la logique de réduction : elle ne recouvre pas la même réalité que la logique d'empreinte écologique. Il est évident qu'une personne nantie insensible jusqu'alors à la question climat/pollution a beaucoup beaucoup plus de facilité de réduire son empreinte qu'un SDF.
Celui qui passe d'une grosse cylindrée qui consomme 12 litres à une familiale qui en fait 6 diminue de 50%. Formidable!
Mais celui qui roule en Golf qui consomme 5,1 litres peut dans le meilleur des cas passer à une de 4 litres, soit seulement 20% de diminution. En attendant sans rien faire la seconde consomme moins que le première.
Idem pour le chauffage de la maison. Idem pour les voyages : celui qui passe de 2 voyages à l'étranger par an à un seul réduit son empreinte de moitié. Mais 40% des belges ne partent pas...
Bref, ce qui compte, c'est le bilan carbone de la famille, la réduction n'ayant de valeur que par rapport à soi-même.

(Commentaire de notre correspondant)

Onze et toujours au chaud

Vincent Golard est citoyen à Spy, un village proche de Namur. Sans vivre dans les bois, sa famille a réduit de 80 % son impact écologique sur la planète. Cette performance a reçu l’Eco-Citizen Award 2007.

Pour Vincent Golard, atteindre est, au niveau du citoyen, « un jeu d’enfants ». Des ampoules économiques, un degré de moins dans le salon et une vitesse réduite en voiture et le Japon se profile déjà à l’horizon. L’homme sait de quoi il parle. Il a réduit de 52% sa d’électricité, de 85% sa production de , soit onze fois les objectifs de , et le tout pour un bénéfice annuel de 3700 euros par an !
La famille Golard s’est-elle résignée à la lumière de la bougie et aux grosses couvertures pour contrer l’hiver ? Pas vraiment. Lors de notre visite à 10 heures du matin, deux lampes éclairent le salon, le fer à repasser fonctionne à haut rendement en perspective des vacances à venir. Une voiture attend devant la maison. « Pas question de marginaliser ma famille pour mes convictions, martèle Vincent Golard. Les solutions énergétiques déployées n’altèrent pas ou peu la vie de la famille. Et si investir dans des mesures écologiques peut coûter, « les banques prêtent avec des 5 à 6%, alors que le retour direct de mes investissements dans la maison vont entre 10 et 130 % ». Parmi les solutions existantes, certaines demandent des investissements plus conséquentes comme un chauffage aux pellets, 10 mètres carrés de panneaux solaires, ou encore la récupération et filtration de l’ de pluie, mais d’autres constituent des mesures rapides à mettre en place : calfeutrer sa maison, placer des ampoules économiques, ou des thermostats sur les vannes des radiateurs.

Quel est le gros effort à fournir alors ? « Résister par rapport à tout conditionnement. Vous ne voulez pas aller au travail en voiture ? Très bien. Essayer de prendre le bus, le quand vous êtes dans un village. La société nous rattrape. » Parfois, la famille doit donner du sien comme préférer la douche au bain (l’autonomie avec l’ de pluie est quasi acquise), ou plus simplement, lâcher du lest. « Chacun a une limite dans sa cohérence et j’y ai droit aussi » souligne Vincent Golard. Incohérent (et honteux) quand il dit avoir deux voitures, (très) cohérent quand il enfourche son vélo un jour sur deux pour se rendre à son boulot à , soit 30 kilomètres de chez lui.

Malgré cette militance, ce n’est pas avec un couteau entre les dents, mais un sourire aux lèvres que Vincent Golard explique ses engagements. « Ma logique n’est pas de persuader les gens mais de balayer devant ma porte. Jusqu’à présent, je n’ai pas fait de sacrifices. Ni d’obsession sur l’économie denergie  » Bientôt, la famille Golard prendra la route des vacances. En voiture, mais avec une à 5.5 litres au 100, et à du 100km/h, histoire de ne pas trop griller la planète. Sans fanatisme, mais avec beaucoup de pragmatisme, la famille Golard ira bien plus loin que .

Olivier Bailly (9/07/2007) sur Info-Durable