Mots-clés : Plan de dispersion, Trop de Bruit en Brabant wallon
Communiqué de presse de l’ASBL Trop de Bruit en Brabant wallon.
Les derniers actes de monsieur Schouppe ne laissent pas d’inquiéter. Pour ceux qui lui témoignaient encore un certain crédit, les derniers événements le mettent à mal.
Normes de vent
Une décision du gouvernement, datant du 26 février dernier avait fixé une limite de vent arrière à 7 nœuds sur les pistes 20 et 25, qui, si elle ne rétablissait pas la situation historique, permettait à tout le moins de s’en rapprocher.
Las, nous ne pouvons que constater qu’il interprète à sa manière cet accord. Monsieur Schouppe a fait publier une norme de vent applicable à partir du 01/07 sur toutes les pistes, avec une tolérance induisant des changements de pistes à partir de 5 nœuds. Cette décision conduirait à une augmentation notable des atterrissages en 02 et des décollages en 07, particulièrement préjudiciables pour le Brabant wallon.
Des décisions en affaires courantes
Quoique le gouvernement soit en affaire courante, Monsieur Schouppe prend un certain nombre de décisions qui posent question. Ainsi rapporte l’UBCNA, ses services ont rédigé un projet d’arrêté royal qui interdirait tout survol d’une prison sous l’altitude de 1.000 pieds (330 mètres), alors qu’une nouvelle prison va être construite à Haren au bout de la piste 25, la mieux équipée mais qui dirige les avions au-dessus d’une région électoralement porteuse pour M. Schouppe.
Alors que le fonds prévu pour les expropriations et les primes pour isolation n’a jamais été activé, Monsieur Schouppe lance un fonds d’indemnisation pour les tuiles arrachées par les avions. Cela ne le fait même pas réfléchir à la situation. Indemnisons éventuellement, mais ne modifions rien à cet aéroport si lucratif… pour certains.
Une tuile
Monsieur Schouppe, le ministre des tuiles arrachées vient cependant de s’en prendre une. Le Conseil d’Etat vient de recaler son avant-projet de loi « Zaventem ». Plus préoccupé à créer son fonds pour les tuiles arrachées par les avions, par les couleurs de nos plaques d’immatriculation et par son tap-son, il lui est reproché son absence de gestion du bruit et de considération pour les riverains et l’environnement. Cependant, cela ne l’empêche pas de présenter ce texte aux régions.
Et pour les mois à venir
Si certains ténors politiques se sont récemment scandalisés de ces faits, leur capacité de contrôle est finalement limitée. Cela ne fait que renforcer l’impression de beaucoup de riverains sur l’impossibilité qu’ont les éminences francophones de réellement infléchir la politique aéroportuaire, depuis qu’en 2003, ils ont laissé faire Bert Anciaux. L’accord du 26 février dernier aurait été un beau contre-exemple s’il n’avait pas été dévoyé. A cause des élections, il y a fort peu de chances que les instructions sur les normes de vent soient remises en question avant la date de mise en application. Avec les futures négociations, ce seront encore des mois avant la ratification d’un accord sur la politique aéroportuaire. Alors, à partir du 1 juillet, surtout si le vent s’en mêle, ce sera le septième été bruyant que connaîtra le Brabant wallon. Nous en serions à souhaiter presque une période de mauvais temps.
En conclusion
Y aura-t-il une issue heureuse à ce dossier ? Cela dépendra de la volonté réelle des représentants francophones au gouvernement fédéral, mais aussi des prises de position que voudra prendre la Région wallonne (surtout si l’aéroport de Zaventem devait être officiellement régionalisé) dans ce dossier.
Quand y aura-t-il une solution ? En tous les cas, pas avant que le gouvernement ne soit formé, ce qui peut prendre du temps.
Alors, tout ce que nous pouvons conseiller à nos citoyens est de prendre patience et surtout de garder leur combativité intacte.
Denis MARION et Hermann PIRMEZ.
Pour TBBW ASBL
Bravo à vous et à tout ceux qui nous permettent de continuer à espérer !