Participez à la consultation publique de l'ONDRAF

L'ONDRAF veut que le gouvernement prenne, en 2010, une décision de principe par rapport à la manière de gérer les déchets hautement radioactifs et extrêmement dangereux. Cette décision indiquera la voie à suivre pour les années à venir. Pour ce faire, l'ONDRAF a développé un projet de Plan Déchets qui, avant d'être remis au gouvernement, fera l'objet d'une consultation publique du 7 juin au 6 septembre 2010. Vos commentaires seront pris en considération pendant l’élaboration de la version définitive du Plan Déchets que l’ONDRAF soumettra aux autorités avant la fin de l’année.

Agissez aujourd'hui ! Enterrer définitivement et irréversiblement les déchets hautement radioactifs, sans possibilité de les contrôler ni de les récupérer si nécessaire, est une option inacceptable.

Donner vos commentaires sur le Plan Déchets de l'ONDRAF.

Pourquoi le Plan Déchets de l'ONDRAF est-il inacceptable selon Greenpeace ?

L'ONDRAF propose d'enfouir les déchets de haute activité et/ou longue durée de vie, appelés aussi déchets de catégorie B et C, à une profondeur de 220 mètres, dans les couches argileuses de la Campine. Ils y seraient mis en dépôt de manière définitive et irréversible dans des containers en acier, rendant impossibles leur surveillance et leur récupération en cas de vices.

Or, il s'agit de déchets extrêmement dangereux et radioactifs, nécessitant un contrôle permanent !

Des déchets extrêmement dangereux et radioactifs, pendant des centaines de milliers d'années

Depuis près de 35 ans, nos centrales nucléaires produisent des déchets hautement radioactifs qui entre-temps, n'ont cessé de s'accumuler. A ce jour, il n'existe pas de solution sûre pour leur gestion à long terme. Ni en Belgique ni ailleurs. Ils sont pourtant dangereux, très dangereux même. Prenons le plutonium: l'inhalation d'une minuscule particulière de poussière d'à peine 7 microgrammes suffit à développer un cancer des poumons.

Les déchets de catégories B et C peuvent rester radioactifs pendant des centaines de milliers d'années. Le plutonium par exemple reste radioactif pendant au moins 244.000 ans. C'est-à -dire pour une période de temps qui dépasse celle allant de l'apparition de l'homme sur terre il y a 200.000 ans à aujourd'hui!

Si ces déchets ne représentent « que » 20% du volume des déchets à gérer, ils contiennent 99,5% de la radioactivité totale de l'ensemble des déchets nucléaires. Ils proviennent pour la quasi-totalité du secteur de l'énergie nucléaire.

Les enfouir dans les entrailles de la terre : ni vu ni connu !

Une partie des déchets en question est aujourd'hui entreposée provisoirement, et sous haute surveillance, sur un site à Dessel, une commune flamande. Par ailleurs, des combustibles usés hautement radioactifs, extraits des réacteurs, se trouvent sur les sites des centrales nucléaires de Tihange et de Doel. Ils sont à ce point chauds qu'ils doivent y être refroidis pendant une période d'encore au moins cinquante ans. Mais pour l'ONDRAF, « la gestion à long terme consiste à isoler les déchets de l’homme et de l’environnement tant que la radioactivité présente un risque pour la santé, assurant en même temps une protection efficace des générations futures. »

Comment peut-on raisonnablement enfouir sous terre, de manière définitive et sans possibilité de les récupérer, des déchets qui peuvent rester radioactifs et dangereux pendant des centaines de milliers d'années ?

Si une technologie devait un jour être découverte pour neutraliser la radioactivité, elle ne pourrait tout simplement pas être appliquée à tous ces déchets que nous aurons entre-temps définitivement enterrés.

Ni vu ni connu... Mais qu'en penseront les générations futures? Mieux vaut leur transmettre un problème connu, d'une manière à ce qu'ils puissent prendre toutes les mesures pour le contrôler, plutôt que de prétendre aujourd'hui, avoir définitivement réglé un problème dont ils ne devront plus se soucier.

Greenpeace s'oppose au projet Déchets de l'ONDRAF ! Faites de même en participant à la consultation populaire !

Pour connaître en détails les critiques de Greenpeace au Plan Déchets de l'ONDRAF et les alternatives proposées.