[Merci à tous ces citoyens qui ont démontré par cette manifestation spontanée leur opposition au plan de dispersion et leur soutien au travail de leurs associations.]
Dans le cadre des journées européennes de sensibilisation aux nuisances occasionnées en Europe autour des aéroports européens, plus de 500 personnes survolées de Bruxelles et sa périphérie se sont rassemblées spontanément sur ordre venu d'un message internet dans le hall des départs de l'aéroport de Bruxelles-National, ce dimanche 11 juin 2006 en fin de matinée, d'une façon spontannée voulant ainsi exprimer leur "ras-le-bol" face au très mauvais Plan de Dispersion de Bert Anciaux et face à la gestion chaotique de ce dossier par le Gouvernement Fédéral belge et son Ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt en particulier.
Ces personnes survolées n'exigent pas la fermeture de l'aéroport mais défendent leur droit fondamental au sommeil, au repos et à un cadre de vie décent, avec un aéroport qui tienne compte de son environnement, respecte ses voisins et surtout qui ne mette pas en danger ni les passagers ni les personnes survolées.
Cette action de sensibilisation s'est déroulée pacifiquement, dans le plus grand calme, trois milliers de ballons noirs ont été lâchés dans le hall aéroportuaire avec la mention " STOP UNSAFE AIRPORT ". En effet, des décisions purement politiques, et non pas techniques, ont mené à l'établissement de procédures dangereuses ! Des tracts quadrilingues ont été distribués aux passagers en partance pour leur expliquer que les personnes survolées luttaient pour la sécurité maximale à Zaventem ainsi que pour une gestion intelligente, raisonnable et sûre de l'aéroport, et que des décisions dangereuses ont créé une gestion purement politique de cet aéroport ( Political decisions = Unsafe airport & Unsafe decisions = Political airport ).
Les personnes survolées soulignent que l'aéroport de Bruxelles-National, un tout vieil aéroport militaire construit pendant la 2ème guerre mondiale pour bombarder Londres et situé à 10 kilomètres de la Grand-Place, est un cas unique d'incapacité totale des pouvoirs publics sont incapables à gérer correctement les nuisances du trafic aérien. Au lieu de s'efforcer de diminuer le bruit émis par des mesures volontaristes, on se contente simplement de le stabiliser en dispersant la nuisance partout tout autour de l'aéroport.
Cette dispersion des nuisances sonores, mieux connue sous le nom de Plan de Dispersion de Bert Anciaux, du nom du Ministre qui a pris cette décision, est de toute l'histoire politique de la Belgique, la décision politique qui aura été la plus attaquée devant les Tribunaux belges avec pas moins de 20 jugements ( 10 arrêts du Conseil d'Etat, 6 arrêts du Tribunal de Première Instance, 3 arrêts de la Cour d'Appel et 1 arrêt de la Cour de Cassation ) dont la majorité favorables aux personnes survolées.
Ce droit des personnes survolées à la défense de leurs conditions de vie, et au respect de leur dignité comme personne humaine, a permis pour la première fois de l'histoire aéronautique belge que des utilisations de pistes ont été interdites par décisions de justice, comme l'utilisation excessive, illicite et abusive de la piste d'atterrissage 02 ou encore certains décollages sur la piste 20.
Les personnes survolées demandent une gestion intelligente, raisonnable et sûre de l'aéroport de Zaventem, ( et contestent, le principe de dispersion à la Bert Anciaux, principe qui n'est appliqué nulle part ailleurs en Europe ), principe selon lequel chaque citoyen de Bruxelles et de sa périphérie est tenu d'encaisser son lot quotidien de survols, bien même s'il réside dans une zone très densément peuplée. Ce n'est pas en répandant la peste qu'on la soigne, ce n'est pas en confiant à chaque commune belge un kilo d'uranium enrichi qu'on règle le problème des déchets nucléaires de la Belgique.
On ne peut pas diminuer fortement les marges de sécurité à Bruxelles-National comme on le fait jour et nuit avec le Plan de Dispersion, par des utilisations dangereuses de pistes croisées ( 02 + 07 ou 20 + 25 ), en diminuant les normes de vent au gré des humeurs des Ministres, en renversant les pistes à leur guise, ou en s'amusant à éviter de survoler les zones "non aedificandi" sous prétexte qu'il faut disperser partout, aussi bien au-dessus des champs de betteraves qu'au-dessus des quartiers anciens très peuplés.
Ainsi la gestion purement politique de l'aéroport de Bruxelles-National en a fait un aéroport de plus en plus dangereux, ce ne sont pas les personnes survolées qui l'affirment, mais bien l'IFALPA, l'association mondiale de tous les pilotes d'avions qui estime, à raison, que le Plan de Dispersion doit être abandonné au plus vite car il réduit dangereusement la sécurité.
Wegens onverantwoorde politieke beslissingen, is de luchthaven van Zaventem, gevaarlijk, onleefbaar voor de omgeving en economisch niet aantrekkelijk meer”
AvertissementL'asbl EPURES continue son parcours comme association environnementale.
Vous pouvez la retrouver sur son site et sur sa page Facebook. Nous laissons ce site ouvert comme archives particulièrement sur le dossier des nuisances aériennes.
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Par Cherche l'info
• Avions: actualité, bruit et pollution
• Dimanche 11/06/2006
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Commentaires |
Bravo à tous, le combat continue, plus que jamais, tous, forts, unis, sans équivoque, de Flandre, du Brabant Wallon, de Bruxelles, flamands, francophones, européens, avec ou sans piscine, barbecue et amis fonctionnaires européens, on s'en fout, on défendra nos droits à la santé avant tout, merci à vous tous, fantastique journée, bravo, bravo !