Editorial de Moritz Leuenberger, conseiller fédéral
«Il est grand temps que la diversité biologique soit prise en compte dans les principaux indicateurs économiques.»
La biodiversité est la base de notre vie. Elle nous rend des services irremplaçables, dont beaucoup sont désormais menacés. Or il serait économiquement rentable d’investir dans la conservation et le rétablissement de cette richesse naturelle.
La diversité des plantes agricoles et des races d’élevage est une condition essentielle à notre survie. La banque de gènes de la station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (ACW) recèle des trésors susceptibles de jouer un rôle considérable dans la résolution de crises présentes et à venir.
De nombreux médicaments sont issus d’organismes vivants. Par ailleurs, rien ne vaut un paysage diversifié pour se détendre en plein air et se débarrasser des effets nocifs du stress. Investir pour la biodiversité, c’est donc investir pour la santé.
A Wädenswil, au bord du lac de Zurich, le laboratoire de la CCOS étudie une ressource biologique suisse peu connue: la diversité des micro-organismes locaux.
La biodiversité est dans un état alarmant dans le monde entier. En Suisse, elle continue à reculer malgré les mesures prises. Les raisons de ces pertes sont multiples.
Préserver, promouvoir et exploiter durablement la biodiversité? Les efforts actuels n’auront d’effets probants que si tous les secteurs de la société tendent vers le même objectif. Les avis de huit offices fédéraux invités à s’exprimer ici témoignent à cet égard de progrès réjouissants: dans toutes les politiques sectorielles, on accorde désormais une grande priorité à la diversité biologique.
Les traces écologiques de nos achats s’étendent jusqu’à des continents éloignés. Que faire pour qu’elles ne soient pas synonymes de destruction?
Politique climatique efficace et préservation de la biodiversité mondiale vont de pair. Les écosystèmes naturels ou semi-naturels emmagasinent de grosses quantités de gaz à effet de serre et tempèrent ainsi les changements climatiques.
Pour atteindre ses objectifs en matière de climat, la Suisse doit modérer l’appétit énergétique de son parc immobilier. Une des mesures les plus efficaces pour réduire les émissions de CO2 est d’assainir les habitations et de convertir le secteur du bâtiment aux énergies renouvelables.
Le Programme Bâtiments est un projet commun de la Confédération et des cantons visant l’assainissement énergétique des immeubles existants. Entre 280 et 300 millions de francs seront débloqués chaque année jusqu’en 2020. Objectif: rendre le parc immobilier suisse plus efficace en termes d’énergie et plus respectueux de l’environnement.
Les chats domestiques chassent tout ce qu’ils peuvent, même si on les nourrit. Dans les agglomérations où ils sont particulièrement nombreux, ces prédateurs de compagnie menacent la survie de certaines espèces. Or il est possible de mieux protéger leurs proies.
Les bateaux de passagers qui sillonnent les lacs suisses sont de plus en plus équipés de filtres à particules. Ces dispositifs retiennent la quasi-totalité des suies rejetées par les moteurs diesel. Membres d’équipage et passagers peuvent ainsi séjourner sur le pont extérieur sans exposer leurs voies respiratoires.
Plus de dix ans après l’entrée en vigueur de l’ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI), la Suisse est encore leader mondial avec ses valeurs limites fixées à titre de précaution. Entretien avec Jürg Baumann, chef de la section RNI de l’OFEV.
par Georg Ledergerber