Source : La Maison du développement durable

Cinq des six familles occupent leur maison au Bois del Terre à Limelette.

Stéphane Vanden Eede et son épouse Sarah y seront avant Noël. Michel DEMEESTER Les fa milles du Bois del Terre à Limelette ont décidé de faire partager leurs expériences samedi dernier en ouvrant leurs portes au public. " C'est une tradition dans les habitats groupés ", sourit Stéphane Vanden Eede, un des propriétaires. Six familles cohabitent sur un terrain situé aux portes du bois de Lauzelle, sur un terrain acheté en commun. " Chaque famille dispose d'un jardin privatif et chacun a construit sa maison comme il l'entendait. Toutes les maisons sont construites en basse énergie. "

Les six maisons bénéficient d'une installation de cogénération au gaz pour le chauffage. Cette installation subvient également aux besoins en eau chaude et en électricité. La cogénération permettra même d'obtenir des certificats verts pour revendre l'électricité au gestionnaire du réseau. L'ossature des habitations est en bois.

" Tout a été pensé en terme de développement durable. Nous avons un chauffage mural. Les tuyauteries sont intégrées dans les murs d'argile. Nous récupérons l'argile de notre terrain. Le chauffage mural permet d'éviter les radiateurs. C'est un chauffage par rayonnement, bien plus agréable que le chauffage par convection. Et ce n'est pas trop difficile à mettre en oeuvre. Nous avons suivi une formation de trois jours pour la mise en oeuvre. À l'argile, il faut ajouter du sable et de la paille de lin. "

Le reste est à l'avenant, les châssis sont en triple vitrage, l'isolation est réalisée en cellulose de papier. Le coefficient d'isolation est d'environ 25K, il est de 45K pour une maison traditionnelle, correctement isolée. Les coûts de construction sont légèrement supérieurs.

Stéphane Vanden Eede et son épouse Sarah, en plus de l'éco-construction, ont opté pour l'auto-construction. " Nous avons choisi de réaliser les aménagements intérieurs nous-mêmes. En revanche, d'autres familles ont tout fait faire ", explique Sarah Van den Eede.

Au pied des habitations, une salle communautaire permet aux familles de se réunir mais aussi d'accueillir des réunions de quartier : " Les voisins étaient un peu réticents au début mais aujourd'hui, ils apprécient notre démarche. "

Cinq des six familles habitent déjà les lieux. Stéphane et Sarah, les rejoindront avant Noël.

" L'habitat groupé, c'est un mode de vie. Nous avions envie d'offrir cette chance à nos enfants. C'est génial pour eux, comme pour nous. Nous sommes ici dans un petit coin de paradis ", assure Stéphane Vanden Eede