Source : La Maison du développement durable
En urbanisme, il y a au moins deux Brabant wallon, dit le député provincial Écolo Alain Trussart. Celui d'un tissu distendu et homogène de villas qui s'égrènent à longueur de route et cet autre, créateur de projets durables et ambitieux. »
Anne Norman, collaboratrice auprès de la Maison de l'Urbanisme (CCBW), s'est penchée sur ces projets durables et ambitieux. Elle présente dans le Tome sept de la « collection Architecture » (1) dix exemples intégrant à différents degrés les préoccupations de l'architecture durable.
L'auteur nous montre qu'il y a moyen d'agir très efficacement sans effort particulier, simplement en adoptant une logique nouvelle. Bref, que l'architecture durable n'est pas une fatalité mais une chance inouïe d'atteindre une qualité de vie supérieure.
Isolation de la toiture (parfois par 18 cm de laine de roche) orientation optimale de la maison, système de chauffage au sol, système de ventilation avec récupération de chaleur, citerne d'eau… : chacun trouvera selon ses préférences des exemples très évocateurs à travers ce livret. Et chacun se rendra compte qu'il est possible de construire durable sans se ruiner pour autant. Les exemples repris prouvent qu'il y a moyen d'agir très efficacement sans effort particulier.
Parmi les projets retenus par Anne Norman, notons l'habitat groupé « Bois del Terre » à Ottignies LLN (photo ci-dessus), l'extension de l'école communale de Walhain, l'extension bioclimatique à Piétrebais et toute une série de maisons comme « la maison Col Defraigne » à Corroy-le-Grand, « la maison bioclimatique » à Piétrebais ou encore « la maison atelier d'architecture et cabinet médical » à Rixensart. Dans cette dernière par exemple, les espaces de nuit sont partiellement enterrés. Et ce en partant du principe que cela procure une climatisation optimale car dans le sol la température ne descend jamais en dessous de zéro degré. Le gain est donc conséquent.
Triple vitrage pour les frileux
Mais revenons à l'habitat groupé « Bois del terre » à Limelette. Ce projet de l'architecte la hulpois Joël Coupez est le projet le plus durable de la publication. Et cela parce qu'il intègre le volet social.
Toutes les maisons sont pourvues d'un chauffage collectif en micro-cogénération au gaz de ville. Une des maisons est dotée de panneaux solaires pour la production d'eau chaude. L'alimentation en eau fonctionne avec des citernes de récupération d'eau de pluie. Une attention particulière a été portée à l'isolation.
Cinq des six maisons utilisent du thermofloc et sont dotées de double vitrage. La sixième, celle des plus frileux sans doute, avec de la cellulose de papier et de bois. Des panneaux de liège et… du triple vitrage.
Autant savoir dit Anne Norman « car l'architecture durable est un mode de construction qui deviendra un jour la norme ».
ÉRIC MEUWISSEN