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Lettre ouverte au formateur et aux négociateurs fédéraux : Ne vous trompez pas d’urgence

Un communiqué du Grappe.

Par Cherche l'info •  • Mardi 24/07/2007 • 0 commentaires • Version imprimable

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Un communiqué du Grappe.
Grappe a.s.b.l 26, rue Basse-Marcelle 5000 Namur
http://www.grappebelgique.be/


Namur, le mardi 24 juillet 2007

Monsieur le formateur,

Madame, Messieurs les Présidents,

Depuis peu vous êtes appelés à négocier avec l’objectif de constituer le prochain gouvernement fédéral dans le cadre de ce que l’on appelle communément aujourd’hui « l’orange bleue ». Dans ce but, Monsieur Leterme vous avez déposé une première note visant à baliser l’indispensable négociation que vous devez tenir.
Les éléments d’information qui nous parviennent ainsi que les nombreux commentaires dans les différents medias nous interpellent sachant qu’aucune mesure sérieuse ne semble prévue pour rencontrer les défis écologiques incommensurables qui sont pourtant devant tous les Belges comme devant tous les peuples de la terre. En effet, nous avons ainsi appris que cette note de plus de 80 pages ne comporterait qu’un tout petit chapitre dénommé « développement durable ».

Nous nous permettons de vous dire que c’est trop peu, infiniment trop peu et que nous ne comprenons pas comment le sort de Bruxelles-Hal-Vilvorde suscite tant de commentaires et de prises de positions alors que l’enjeu majeur souligné par de nombreux médias, et scientifiques pendant la campagne électorale, à savoir l’enjeu écologique, semble disparaître des négociations.

En effet, cela fait déjà un bon bout de temps que le rapport Brundtland a attiré l’attention du monde entier sur deux problèmes clés que l’humanité allait devoir gérer si toutefois elle envisageait sa survie et celle de ses descendants à une échéance autre que de court terme, à savoir :
-
- L’épuisement des ressources, notamment énergétiques ;
-
- Des pollutions majeures dont l’expression la plus globale se trouve dans le climatique.

Plus que jamais aujourd’hui, nous sommes confrontés à ces deux questions fondamentales pour notre survie comme nous l’ont encore rappelé récemment, d’une part, les scientifiques du sur le climatique, et, d’autres part, 11 scientifiques de l’Université de Mons-Hainaut sur le Pic du pétrole. La résolution qu’ils ont signée reconnaît le défi posé par les Pics du Pétrole et du Gaz et l’urgence pour la Belgique à établir un plan de préparation et de réponse au déclin imminent de la disponibilité en pétrole et en gaz.

Nous savons donc aujourd’hui que notre mode de vie actuel ne pourra se poursuivre longtemps encore. Il est de plus en plus clair que l’ère des énergies fossiles touche à sa fin et que la compétition pour la maîtrise des derniers barils, sous l’étendard des droits de l’homme et de la civilisation, se fera de plus en plus acharnée. Les désordres écologiques planétaires sont devenus bien visibles pour ceux qui refusent de se voiler la face. Nous ne pouvons plus ignorer non plus que le pillage des ressources vitales du Sud se poursuit et qu’il grève les chances de survie des habitants de ces régions.

Nous savons que l’écosystème terre est un système fini et que les comportements de effrénée, ainsi que la croyance dans une croissance durable voire infinie menacent gravement nos petits-enfants et leurs enfants à qui la légèreté et le manque de vision à terme ne laissent que peu de chances. Des civilisations prestigieuses sont mortes avant nous parce qu’elles n’ont pas su ou voulu, au moment opportun, adopter les changements radicaux qui étaient nécessaires dans leur évolution. Nous avons aujourd’hui l’intelligence et la compréhension des phénomènes et de leurs conséquences. Nous ne pouvons prétendre à l’excuse de l’ignorance. Il est encore temps d’agir, mais le temps de plus en plus.

Certes, nous reconnaissons qu’il est difficile de mettre en place une économie écologique dans un pays alors que la mondialisation des activités est de plus en plus effective. Mais l’absence d’accord international ne doit pas servir de justification à l’immobilisme. Chaque niveau de décision peut et doit, dans les limites de ses compétences, apporter sa pierre à l’édifice. L’Histoire récente a par ailleurs montré que des initiatives nationales ou régionales, dans un contexte européen où les marges de manœuvre sont relativement étroites, ont fait école et même entraîné l’Union européenne dans la bonne direction. Il est ainsi flagrant que la volontariste du Danemark, de l’Autriche et de l’Allemagne en matière d’énergies renouvelables a servi de base aux engagements communautaires en la matière. C’est d’ailleurs dans ce sens que, dans le cadre des élections législatives, le GRAPPE, Groupe de Réflexion et d’Action Pour une Écologique, a proposé aux Président-e-s des partis démocratiques dix propositions propres à amorcer les changements indispensables qui s’imposent à toutes les sociétés. Nous nous permettons de vous les réadresser. Vous les trouverez en annexe.

Les crises écologiques que nous traversons - changements climatiques, pillages des ressources naturelles, pollutions généralisées, érosion de la biodiversité, ... - ne constituent pas un phénomène séparé, qu’on pourrait régler en faisant appel à la prise de conscience et à la bonne volonté de tous ou par des innovations technologiques, mais un élément de plus en plus prégnant d’un ensemble plus large, qu’on ne traitera pas sans s’attaquer aussi aux rapports sociaux et aux intérêts économiques qui défendent le statu quo.

Les électeurs vous ont confié le 10 juin dernier le soin d’établir les bases de leur avenir. Au delà des discordes communautaires, nous vous demandons d’être attentifs aux voix qui s’élèvent au Nord comme au Sud du pays pour dire : agissez, ne laissez pas les dérèglements écologiques se perpétuer et s’amplifier. C’est là la plus noble cause que vous pourriez servir.

Nous sommes conscients que cela ne peut se décider sans une prise de conscience très large, mais nous pensons que le a comme responsabilité aujourd’hui de poser quelques jalons pour faciliter le changement de cap qui s’impose.

C’est là le sens de notre appel et de notre espoir d’être entendu.

 

Pour le Grappe, Michèle Gilkinet, Présidente



 


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