Dans une étude parue dans la revue « Natural Resources Research », David Pimentel, professeur d'écologie et d'agriculture à l'université de Cornell (USA), estime en effet que la production de biocarburants consomme plus d'énergie qu'elle n'en produit (en comptant le carburant des machines de ferme, l'irrigation, les pesticides, l'extraction, le transport, etc.).Cette voie serait donc impossible à soutenir durablement.

De plus, la surface utilisée pour ces cultures ne pourrait plus servir à l'alimentation humaine. Dans le « Guardian », George Monbiot indique que si le Royaume-Uni décidait de produire lui-même de quoi alimenter son trafic routier en biocarburant pur à 100 % (sans adjonction de pétrole, ce qui n'est pas non plus à l'ordre du jour), il lui faudrait y consacrer presque cinq fois sa surface agricole totale. Il n'y aurait donc pas d'autre solution que d'importer ce biocarburant.

Etendu à l'échelle mondiale, ce schéma conduirait à la mise en culture de la quasi-totalité des terres à seule fin de produire de l'essence propre ! Cela rendrait la sécurité alimentaire des pays pauvres encore plus aléatoire, alors que l'accroissement de production agricole actuelle sert de fourrage au bétail...

Solution: rouler moins.