Mots-clés : Agriculture, Pesticide
Un communiqué d'Inter-Environnement Wallonie
L’imidaclopride, matière active du GAUCHO®, est à l’ordre du jour de la réunion des experts du Comité permanent européen de la chaîne alimentaire et de la santé animale (CPCASA) des 10 et 11 juillet. A cette occasion, l’imidaclopride pourrait être autorisée au sein de l’Union européenne sans restriction d’usage alors qu’elle est suspectée d’avoir eu des effets dévastateurs sur les ruchers européens. Les organisations apicoles et environnementales appellent dès lors les membres du CPCASA à ne pas autoriser la mise sur le marché de cette molécule au regard des conséquences environnementales probables de son utilisation.
Le GAUCHO®, distribué en pelliculage de semences pour lutter contre les ravageurs de nombreuses cultures (maïs, betteraves, céréales) ou utilisé en pulvérisation dans les vergers et jardins, est suspecté d’avoir eu des effets dévastateurs sur les ruchers européens. De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les dangers de sa matière active, l’imidaclopride. A la fois persistante, systémique et très toxique, celle-ci a, même à très faible dose, des effets sur le comportement de l’abeille et son aptitude au butinage. Pourtant, cette molécule pourrait se voir très prochainement autorisée sur le marché européen sans la moindre restriction d’usage.
Pour les organisations apicoles et environnementales [1] , la délivrance de cette autorisation constituerait une grave erreur alors que :
le Conseil d’Etat français a prononcé la suspension d’un produit à base d’imidaclopride : certains tests écotoxicologiques requis par la loi n’avaient pas été exécutés au niveau français et ne le sont toujours pas au niveau européen ;
le Comité Scientifique et Technique en France (expertise commanditée par le Ministère de l’agriculture) a rendu un qui conclut à l’existence d’un « risque significatif pour les abeilles de différents âges » cela après étude de 338 rapports et publications scientifiques, examinant entre autres les effets sublétaux (qui ne tuent pas l’abeille mais la rendent incapable des comportements nécessaires à la survie de la ruche) ;
l’enquête multifactorielle prospective des troubles des abeilles de l’AFSSA (Agence française de sécurité saniatire des aliments) a démontré que cette molécule était le premier contaminant de la ruche - parmi 45 substances phytosanitaires recherchées ! - pour le nectar, le pollen et les abeilles d’intérieur. 45 % des pollens analysés étaient ainsi contaminés par l’imidaclopride ? Par ailleurs cette molécule était aussi très présente dans les contaminations qui ont causé ce printemps la mort de plusieurs milliers de ruches en Italie du Nord.
Les organisations apicoles et environnementales ont donc adressé aux membres du CPCASA un courrier les exhortant de ne pas autoriser la mise sur le marché de cette molécule au regard des conséquences environnementales probables de son utilisation.
[1] Liste des ONG et syndicats signataires : Agir pour l’Environnement, Ami de la Terre, Confédération Paysanne, Inter-Environnement Wallonie, LPO, MDRGF, Nature et Progrès, UNAF, SAPCO, SAPB, SAPRA
L’imidaclopride, matière active du GAUCHO®, est à l’ordre du jour de la réunion des experts du Comité permanent européen de la chaîne alimentaire et de la santé animale (CPCASA) des 10 et 11 juillet. A cette occasion, l’imidaclopride pourrait être autorisée au sein de l’Union européenne sans restriction d’usage alors qu’elle est suspectée d’avoir eu des effets dévastateurs sur les ruchers européens. Les organisations apicoles et environnementales appellent dès lors les membres du CPCASA à ne pas autoriser la mise sur le marché de cette molécule au regard des conséquences environnementales probables de son utilisation.
Le GAUCHO®, distribué en pelliculage de semences pour lutter contre les ravageurs de nombreuses cultures (maïs, betteraves, céréales) ou utilisé en pulvérisation dans les vergers et jardins, est suspecté d’avoir eu des effets dévastateurs sur les ruchers européens. De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence les dangers de sa matière active, l’imidaclopride. A la fois persistante, systémique et très toxique, celle-ci a, même à très faible dose, des effets sur le comportement de l’abeille et son aptitude au butinage. Pourtant, cette molécule pourrait se voir très prochainement autorisée sur le marché européen sans la moindre restriction d’usage.
Pour les organisations apicoles et environnementales [1] , la délivrance de cette autorisation constituerait une grave erreur alors que :
le Conseil d’Etat français a prononcé la suspension d’un produit à base d’imidaclopride : certains tests écotoxicologiques requis par la loi n’avaient pas été exécutés au niveau français et ne le sont toujours pas au niveau européen ;
le Comité Scientifique et Technique en France (expertise commanditée par le Ministère de l’agriculture) a rendu un qui conclut à l’existence d’un « risque significatif pour les abeilles de différents âges » cela après étude de 338 rapports et publications scientifiques, examinant entre autres les effets sublétaux (qui ne tuent pas l’abeille mais la rendent incapable des comportements nécessaires à la survie de la ruche) ;
l’enquête multifactorielle prospective des troubles des abeilles de l’AFSSA (Agence française de sécurité saniatire des aliments) a démontré que cette molécule était le premier contaminant de la ruche - parmi 45 substances phytosanitaires recherchées ! - pour le nectar, le pollen et les abeilles d’intérieur. 45 % des pollens analysés étaient ainsi contaminés par l’imidaclopride ? Par ailleurs cette molécule était aussi très présente dans les contaminations qui ont causé ce printemps la mort de plusieurs milliers de ruches en Italie du Nord.
Les organisations apicoles et environnementales ont donc adressé aux membres du CPCASA un courrier les exhortant de ne pas autoriser la mise sur le marché de cette molécule au regard des conséquences environnementales probables de son utilisation.
[1] Liste des ONG et syndicats signataires : Agir pour l’Environnement, Ami de la Terre, Confédération Paysanne, Inter-Environnement Wallonie, LPO, MDRGF, Nature et Progrès, UNAF, SAPCO, SAPB, SAPRA