Mots-clés : Circulation automobile
Tu me vois aller bosser avec mes pinces à vélo et mon casque ? Le look d’enfer…
DRING, DRING,…
Si la pratique du vélo dans le cadre de ses loisirs est valorisée, il n’en est pas de même pour le vélo « utilitaire ». En Wallonie (contrairement à la Flandre), pratiquer le vélo au quotidien, c’est s’exposer aux sourires narquois,voire aux moqueries.Pour de nombreuses personnes,le vélo représente le moyen de transport ringard par excellence. Celui que les ouvriers utilisaient en masse, à l’époque des grandes grèves, et qu’on abandonne dès que possible pour s’acheter une moto ou une voiture. Est-il vraiment si risible d’utiliser un moyen de déplacement pratique, rapide, peu polluant et bon pour la santé ? Sûrement pas ! Aussi le vélo fait-il de nombreux nouveaux adeptes,comme en attestent les comptages effectués par l’asbl Provélo. Ainsi, entre 2004 et 2005, le nombre de cyclistes a augmenté de 17% à Mons et de 25% à Bruxelles.Dans la capitale, on a même observé une augmentation de 125% entre 1998 et 2005.Un mouvement de fond qui semble se renforcer ces derniers temps, suite à l’augmentation du prix des carburants.
LE VÉLO MALIN
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande une demi-heure d’exercice physique par jour. Le vélo est un excellent moyen de combiner exercice physique et déplacement efficace. Moyen de déplacement le plus rapide pour des distances inférieures à cinq kilomètres, le vélo peut également être associé à d’autres transports. Soit sur une partie du trajet (par exemple du domicile jusqu’au point d’arrêt ou la gare).Soit sur l’ensemble du trajet, ce qui sera plus facile avec un vélo pliant, qui se glisse sous le siège dans le train ou le bus et se déplie à l’arrivée en quelques secondes. Vélo pliant, de ville,hybride (ville-campagne), cadres légers,amortisseurs, changements de vitesse : les développements technologiques ont été nombreux en la matière ces dernières années. Et l’on est parfois bien loin de l’image du vieux vélo « ringard » de nos grands-parents.
VÉLO – BANCO !
La pratique du vélo au quotidien n’est pas toujours rose, dans notre pays. Affronter la pluie, le vent, la neige… ou simplement le trafic peut parfois s’avérer pénible. Mais les avantages sont nombreux également. En pédalant, on s’aère, on s’oxygène, on arrive moins stressé à destination et l’on améliore sa santé. Important également, le vélo n’entraîne quasi aucune conséquence sur l’environnement : silencieux, demandant peu d’espace, il ne « brûle » que les calories du cycliste, et n’émet donc pas de
polluants. Certains employeurs versent une indemnité pour les déplacements domicile-lieu de travail effectués à vélo.Cette indemnité est exonérée d’impôt (avec un plafond à 0,15 ?/km). Une fois le vélo acheté, on ne doit presque plus rien dépenser pour se déplacer, quel que soit le kilométrage, hormis quelques entretiens légers. Le vélo est donc un moyen de transport accessible à tous.
PISTES D’ACTIONS
POUR LA SOCIÉTÉ
Faciliter la pratique du vélo, en agissant sur :
• l’aménagement de pistes cyclables ;
• l’aménagement de stationnements pour vélos devant les administrations, les gares, les entreprises, les écoles ;
• la réduction de la vitesse de circulation :les voitures et les cyclistes cohabitent très bien dans les zones où la circulation est limitée à 30 km/h ;
• La mise en valeur et la promotion des itinéraires cyclables existants.
POUR LE CITOYEN
• Oser sortir son vieux vélo pour aller acheter son pain le dimanche matin et… apprécier l’exercice.
• Tenter d’organiser ses déplacements professionnels à vélo avec des collègues (à plusieurs, le côté ringard disparaît vite…)
• A vélo, se rendre visible : chasubles, brassards, phares aident les autres usagers de la route à repérer les cyclistes.
• Demander à son employeur la mise à disposition de places de stationnement et de douches (la délégation syndicale peut efficacement transmettre ce genre de demandes).
SAVIEZ-VOUS QUE
Ferrare, ville de 130.000 habitants en Emilie Romagne (Italie) se distingue par sa culture du déplacement « doux ». La part modale du vélo y atteint 31%. Le dicton « Chi va piano va sano » y est devenu réalité : les cyclistes de tous âges roulent avec calme et douceur, à un rythme proche de celui du piéton. Ceci n’est pas dû au hasard ! Répondant aux attentes des habitants, le pouvoir politique a décidé d’accorder la priorité au vélo.Six parcsrelais sont aménagés aux abords de la ville. Un boulevard périphérique
cyclable est réalisé autour du centre ville.Sept pistes cyclables (125 km au total) rayonnent du centre vers la périphérie… D’autres villes (Bologne, Pise, Livourne) suivent la même voie.
POUR EN SAVOIR PLUS
• A vélo au boulot : huit témoignages - Toutes les informations pratiques pour rouler futé dans Bruxelles , Ministère de la Région de Bruxelles Capitale, 2005
• www.provelo.be