Mots-clés : Aviation
Lire la suiteAprès sœur Anne qui ne voyait rien venir puis l’application forcenée de la méthode Coué, les propos alarmistes des uns, les prévisions optimistes des autres, ou encore les interprétations contradictoires d’informations fournies par des boules de cristal couvertes de buée, voici, enfin, que nous commençons à y voir plus clair : la crise du transport aérien s’essouffle, mieux, elle se termine.
Cette fois, il ne s’agit plus d’informations fragiles ou non recoupées mais de pourcentages de croissance sonnants et trébuchants. L’IATA, connue pour son extrême prudence, estime que le trafic passagers enregistrera cette année une croissance de 5,6%. Le fret, quant à lui, devrait progresser de 12%.
S’il s’agit bien là d’une tendance durable, il sera bientôt possible d’affirmer haut et clair que la crise se termine. En revanche, toutes les régions ne seront pas égales devant la reprise, les moins bien servies étant l’Europe et l’axe de l’Atlantique Nord. A l’opposé, l’Asie et l’Amérique latine devraient connaître une enviable embellie.
Dans ces conditions, les prévisions financières sont moins inquiétantes que précédemment. Les 230 compagnies membres de l’IATA devraient enregistrer en 2010 des pertes estimées à 2,8 milliards de dollars, moyenne qui signifie que nombre d’entre elles devraient renouer avec les bénéfices. Restera, entre-temps, à absorber les pertes de 2009, 9,4 milliards de dollars.