Mots-clés : Région Bruxelloise, politique, plan de dispersion, Astreinte
Dans une livraison récente, le Crisp nous livre une vision sur ce dossier et son impact pour la Région bruxelloise.
Le survol de Bruxelles par les avions est devenu un problème politique où se mélangent les aspects environnementaux, économiques, juridiques et techniques. Le cadre fédéral belge, où se côtoient des entités aux compétences exclusives et aux majorités politiques différentes, permet-il de réguler ce type de conflit ? La complexité institutionnelle du dossier est accrue par les tensions entre le pouvoir politique et d’autres acteurs tels que la justice et les associations.
Jean-Paul Nassaux analyse la manière dont la Région de Bruxelles-Capitale a fait face au problème des nuisances sonores du trafic aérien depuis le début de l’actuelle législature régionale, période à laquelle était prévue l’évaluation du plan de dispersion des vols, dit plan Anciaux.
L’auteur conclut en synthétisant les nœuds conflictuels et les positions des acteurs. Le ministre fédéral des Transports n’accepta de discuter réellement avec les négociateurs bruxellois du plan de dispersion des vols que contraint par des décisions de justice prises à l’initiative d’associations de riverains. Les partis et le gouvernement flamands valorisèrent le rôle économique de l’aéroport ou insistèrent sur la nécessité de disperser les nuisances plutôt que d’en prémunir les zones les plus densément peuplées. Leur position fragilisa la majorité bruxelloise. Les contacts des responsables politiques bruxellois avec l’Autorité fédérale et la Flandre ont révélé des divergences d’une ampleur que l’annonce du départ de la société de courrier express DHL ne semble pas avoir atténué.
Courrier hebdomadaire du Crisp n° 1931 -1932 par J-P. Nassaux
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info en provenance de notre consoeur Bruxelles Air Libre
Les travaux du CRISP servent de temoins de l'histoire en marche de la politique belge.
Il est notable qu'ils aient donné leur caution scientifique objective a l'existence d'une "Zone F" au moment de l'élaboration du plan Anciaux, une "Zone Francophone" où le Ministre de la Mobilité Spirit à reporté la plus grande part de nuisances possible (cfr page 30 du n° 1931-32 du Courrier du CRISP).
La facétie de Renaat Landuyt qui a affirmé à la Chambre que "F est seulement la 6ème lettre de l'alphabet", plutôt que de fournir une explication claire sur le contenu d'un document rédigé par un de ses principaux collaborateurs, était d'ailleurs en soi une forme d'aveu.
L'existence d'une "Zone F" dans le plan Anciaux est désormais un fait historique à la lumière duquel il convient d'évaluer la situation en devenir du dossier des nuisances aériennes.
Gauthier van Outryve
www.milledecibels.be