A qui appartient le domaine public à la campagne ? Voilà bien une question d’actualité à laquelle le bon sens nous pousserait à répondre « A tout le monde ». Mais cette évidence ne saute pas aux yeux de tous. La lecture d’un billet d’humeur paru dans le journal « Plein champs » de la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) où il est question de chasse à l’ours en atteste. L’interprétation de la législation en matière de chemins et sentiers publics y est plus qu’approximative et la conception de leur usage en milieu agricole plutôt condescendante. On peut légitimement se questionner sur l’intérêt de certains membres du monde agricole à protéger sans discernement les pratiques inciviles d’une minorité d’agriculteurs et risquer d’étendre cette image peu flatteuse à l’ensemble de la profession...

Les chemins et sentiers sont un patrimoine inestimable en tant que tels, mais ils constituent aussi un des éléments structurants d’un patrimoine encore plus vaste : le paysage. Celui-ci fait l’objet de la Convention de Florence ratifiée par la Région Wallonne en 2001. La participation du public y est requise. Cette convention considère, en effet, que le paysage « désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, ... » et qui fait état de la volonté de «  ...répondre au souhait du public de jouir de paysages de qualité et de jouer un rôle actif dans leur transformation ». « Pour une meilleure prise en compte des paysages », le citoyen est « plus qu’un figurant ». La conception du paysage ne doit donc pas rester une affaire de spécialistes mais bien être le fruit d’une réflexion de tous, en ce compris du citoyen. C’est à ce titre que nous vous invitons à participer à l’Observatoire Citoyen du Paysage (OCP) lancé à l’initiative de la Fédération Inter-Environnement Wallonie.

La participation du public, c’est aussi la condition sine qua non pour garantir le succès de la semaine de la mobilité qui a lieu cette année, du 16 au 22 septembre !

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